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Christ Roi

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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 21:09

Arte a diffusé ce soir, 4 septembre, un documentaire inédit, intitulé "Goldman Sachs, La banque qui dirige le monde"* (visible gratuitement jusqu'au mardi 11 septembre 2012 sur : http://videos.arte.tv/fr/videos/goldman-sachs-la-banque-qui-dirige-le-monde--6894428.html), une banque cultivant le secret, riche de 700 milliards d'euros d'actifs, soit deux fois le budget de la France, et affichant une arrogance, un cynisme sans nom.

 

http://ecownomics.files.wordpress.com/2012/02/subprime.pngEn 2007, la banque s'est enrichie des "subprimes". Au départ la banque sélectionne des emprunts immobiliers les plus risqués, elle les assemble, crée un nouveau produit, qualifié "Abacus", qu'elle réussit à faire noter triple a, la meilleure note réservé aux investissements les plus sûrs. Goldman les vend à ses clients qui ignorent que dans leur dos, la banque spécule à la baisse sur ces titres. Six mois plus tard, de nombreux ménages américains s'avèrent insolvables, la valeur d'abacus s'effondre et les clients de Goldman perdent leur investissements soit 750 millions d'euros. La banque, elle, touche une première fois des commissions comme intermédiaire, puis en tant que joueur encaisse les résultats de ses paris. Parmi les victimes, une banque régionale allemande, IKB "le parfait pigeon pour Goldman", qui lui a vendu 115 millions d'euros de titres abacus. IKB a depuis fait faillite et a dû depuis être nationalisée... Ses actionnaires, eux, ont perdu toutes leurs économies. Depuis, la firme fonctionne désormais comme un casino opaque, où l'on ne parle plus de "clients", mais de "contreparties", c'est-à-dire de victimes potentielles, et où des directeurs parlent de leurs clients comme de "bouffons"...

 

En 2008, quand le krach financier et boursier traverse l’Atlantique, c'est l'avenir de tout un système celui du capitalisme financier qui est en jeu. A la fin de l'année 2008, au plus fort de la crise financière,  Goldman Sachs affiche un bénéfice insolent d'un milliards et demi d'euros et la banque profite à plein de la disparition de ses principaux rivaux. Plus qu'un empire financier elle forme un Etat dans l'Etat.

La banque devient l’un des protagonistes de la crise de l’euro en pariant contre la monnaie unique.

2009 s'ouvre par un bras de fer entre Obama et le PDG de la banque la plus influente de la planète. Dès son arrivée au pouvoir Obama convoque les 13 principaux banquiers américains. Parmi eux, le numéro un de Goldman Sachs, le juif Lloyd Blankfein (qui s'est autoproclamé "maître du monde", et qui, sûr de son pouvoir, n'hésite pas dans une interview britannique du Sunday Times, à affirmer "faire le travail de Dieu"...) Obama les prévient : "dehors le peuple vous attend avec des fourches et veut voir des têtes tomber."

L'heure est grave, le pays est entré en récession et les banques ne survivent que grâce aux centaines de milliards de dollars d'argent public injecté dans le système. Obama s'engage à maintenir cette aide mais réclame en échange le soutien des pdgs pour réformer la finance. Les banquiers respirent, aucune tête ne sera coupée ni ce jour-là ni plus tard. Six mois plus tard, Obama se rend à New York, le rapport de force a changé, les banques ont renoué avec les profits, les bonus mirobolants sont de retour et Wall Street se remet à danser sur un air de casino comme si la crise n'avait jamais existé. Le président fustige l'irresponsabilité des financiers, le pdg de Goldman Sachs, lui, préfère snober la cérémonie : "Il y a des gens dans la finance, dit Obama, qui ne comprennent pas l'importance de ce moment, alors je veux que tous ici écoutent mes paroles: nous ne retournerons pas au temps des comportements inconscients, et des excès qui ont été au coeur de la crise. De nombreuses entreprises qui ont renoué avec la prospérité, ont une dette à l'égard du peuple américain".

 

En septembre 2009, le rapport de force s'était inversé et les banques avaient repris presque toutes les cartes en main. Goldman Sachs, a gagné son bras de fer contre la Maison blanche. En six mois, la banque a réussi à se placer au sein du gouvernement d'Obama et à désamorcer les velléités de réforme. Peu importe la couleur politique du président: Goldman est toujours bien représenté à Washington. Depuis plusieurs décennies, la banque a su tisser un réseau d'influence au coeur du pouvoir: ministères, congrès, agences fédérales, aucune institution ne lui échappe. Sous le président Obama la firme continue ses actvités sans être inquiétée, augmente son emprise sur les gouvernements et bénéficie de l'impunité des justices américaines et européennes.

 

La banque place ses hommes à des postes de responsabilité, partout aux Etats-Unis et dans le reste du monde. Le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, toutes sortes d'institutions. Le problème est que la notion même de conflit d'intérêt leur échappe complètement.

 

Le gouvernement Goldman Sachs d'Obama se compose de plusieurs cercles : il y a d'abord les hommes de la Maison blanche, réuni autour d'un ancien pdg de la banque Robert Rubin. Il fut le secrétaire au trésor de Bill Clinton et conserve l'accès direct au président Obama; Mark Patterson, chef de cabinet de l'actuel secrétaire au Trésor, et Robert Hormats, secrétaire adjoint à l'économie complète l'équipe. Le second cercle réunit les banquiers centraux et régulateurs : William Dudley, l'actuel président de la Réserve fédérale de New York, et Gary Gensler qui supervise le marché des matières premières. Quant au gendarme de la bourse, la SEC, Adam Storch, est lui aussi un ancien de Goldman Sachs. Le dernier cercle influence les institutions internationales : Robert Zoellick vient juste de quitter la présidence de la Banque mondiale, tandis que le gouverneur de la Banque nationale du Canada, Mark Garney a pris la direction du Conseil de stabilité financière, l'organisme chargé de réformer le système bancaire international... Aucune de ces personnalités n'a accepté de répondre aux questions d'Arte, et toutes les demandes d'interview auprès de Goldman Sachs ont été refusées.

 

 

En 2010 la crise financière américaine devient une crise économique européenne, et là ce sont les Etats européens qui sont attaqués, Etats fortement endettés puisqu'ils ont dû sauver leurs banques, et ces mêmes Etats deviennent alors la proie idéale pour les spéculateurs de tout bord, et dont Goldman Sachs, et parmi ces Etats il y la Grèce que Goldman Sachs a aidé à trafiquer ses comptes pour entrer dans la zone euro le 1er janvier 2001 (une opération légale à l'époque). La dette publique y atteint 100% du PIB, alors que le maximum autorisé est de 60%. Puis à Londres, Goldman Sachs et le gouvernement athénien signent une transaction confidentielle, la dette est réduite d'environ 2%, environ trois milliards d'euros. Athènes remboursera plus tard, après les jeux olympiques. Le secret tiendra deux ans jusqu'à ce qu'un initié révèle les dessous de ce pacte. Goldman Sachs a prêté à un taux d'intérêt plus élevé que celui du marché, sans prendre aucun risque, le même jour, elle s'est assurée contre un défaut de paiment de la Grèce. Au final Goldman Sachs gagnera 600 millions d'euros avec cette opération. Les Grecs, eux, vont boire le calice jusqu'à la lie, le taux d'intérêt s'est envolé, la durée du prêt a été rallongé et l'addition a doublé, le pays doit rembourser 400 millions d'euros par an jusqu'en 2037, de quoi plomber davantage les comptes d'une nation déjà au bord de la faillite. (Lire: "John Perkins, confessions d'un corrupteur de nations")

 

Le reportage d'Arte indique qu'aucun gouvernement n'ose s'en prendre à "la pieuvre" qui, en 2011, 2012, a conquis l'Europe en infiltrant les institutions de l'Union européenne et les gouvernements d'Etats européens, y plaçant ses agents.

 

La Grèce à terre, l'incendie se propage à l'Espagne et à l'Italie. Le sauvetage de la monnaie unique coûte des centaines de milliards d'euros au contribuable, fait tomber plusieurs gouvernements, et aggrave les déficits des Etats-membres de l'Union pour au moins dix ans. Mais rien n'arrête Goldman.

Juin 2011, la banque prépare l'un de ses plus beaux coups. Un de ses anciens vice-présidents de 2002 à 2005, juste après le maquillage des comptes grecs, l'italien Mario Draghi, est pressenti pour prendre la direction de la banque centrale européenne, effective le 11 octobre 2011, après le départ de Jean-Claude Trichet. Outre Mario Draghi, la banque a réussi à placer : Mario Monti, conseiller international de Goldman Sachs à partir de 2005, devient chef du gouvernement italien en 2011; tout comme Romano Prodi, ancien président du conseil italien et président de la Commission européenne. En Allemagne, c'est Otmar Issing, un ancien économiste en chef de la Banque centrale européenne, qui relaie la bonne parole de Goldman Sachs. Au printemps 2010, il fut un des premiers à parier sur l'éclatement de la zone euro. En Grand-Bretagne, c'est un autre ancien commissaire européen, Peter Sutherland, qui dirige la branche internationale de Goldman, il s'appuie sur Lord Griffiths, l'ancien conseiller de Margaret Thatcher, qui peut compter sur les réseaux du portugais Antonio Borges, l'ex-directeur du Fonds monétaire international et du français Charles de Croisset, ancien patron du Crédit commercial de France, devenu vice-président de Goldman Sachs Europe. Derrière ces têtes d'affiche, Goldman s'est dotée d'une armée de lobbyistes et d'anciens haut-fonctionnaires européens qui ont fait de Bruxelles leur place forte. Ainsi travaille Goldman Sachs sur le vieux continent: invisible aux yeux du public, mais incontournable dans les coulisses du pouvoir, au service d'une oligarchie, une caste mêlant financiers, économistes et hommes politiques. Les Européens assistent à la confiscation du pouvoir par les banquiers. Par impuissance ou connivence, les leaders politiques ont choisi comme pompiers les professionnels de la finance, ces quelques pompiers qui quelques années auparavant jouaient aux pyromanes en innondant le marché de produits toxiques.

 

"Goldman Sachs a échappé au contrôle des peuples et influence la gouvernance mondiale", conclut l'enquête, qui parle ouvertement d'oligarchie... et de caste.. Depuis le temps qu'on le dit...

 

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Un documentaire de Jérôme Fritel et Marc Roche, à voir sur ARTE le mardi 4 septembre à 20.40 et sur ARTE.tv gratuitement jusqu'au mardi 11 septembre 2012. Source: http://www.arte.tv/fr/goldman-sachs-la-banque-qui-dirige-le-monde/6820372,CmC=6891612.html

 

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- Banksters : le vol du siècle (14 octobre 2008)

- Mensonge du siècle : "sauf accident majeur, cette opération n'aura pas de coût pour le contribuable" (François Fillon)  

- L'argent dette de Paul Grignon (L'argent dette 1)

- John Perkins, confessions d'un corrupteur de nations

- Goldman Sachs ou comment les banquiers ont profité de la crise

- Casse du siècle : 9000 milliards de $ égarés par la Réserve Fédérale (FED)

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commentaires

L
<br /> l'émsiison fut intéressante mais on ne nous a cité que des noms d'emploés.<br /> <br /> <br /> A qui appratient la banque?<br /> <br /> <br /> quant au rôle de nos élites européennes, laissez moi rire, quelle bande de faux derches.<br /> <br /> <br /> Barnier, l'un des pires. et moraliste avec ça<br /> <br /> <br />  <br />
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