4 août 2011
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Francois Hollande et la dette publique...
Aujourd'hui, les dettes des Etats, "dans tous les grands pays", sont des titres que s'échangent les banques privées sur le marché (en France loi de 1973). La crise et l'endettement des Etats sont des profits pour les banques privées qui, pour résumer, prospèrent sur la ruine des nations.
Face à ce scandale et face au scandaleux article 123 * (voir note ci-dessous) du traité de Lisbonne (2007) qui précisément, pour financer leurs dettes, interdit aux Etats européens d'émettre des emprunts publics gagés sur l'Etat (anciens bons du trésor), et les contraint à emprunter auprès des banques privées, le "socialiste" François Hollande (il faudrait plutôt dire l'ultra-libéral François Hollande) préconise de "permettre à l'Europe d'emprunter elle-même sur les marchés financiers. Si l'Europe emprunte elle-même, dit-il, à ce moment-là, elle peut avoir des taux d'intérêt faibles, pour tous les pays qui en sont membres, quelque soit leur niveau de richesse. C'est donc un élément de solidarité européenne et donc de confiance dans la monnaie unique".
Autrement dit, François Hollande ne trouve pas anormal que les Etats soient obligés d'emprunter aux créateurs privés de monnaie et de leur payer des intérêts; François Hollande veut que les Etats empruntent sur les marchés alors que la monétisation est un pouvoir régalien; François Hollande prétend que la BCE (Banque centrale européenne) monétise à destination des Etats, c'est faux, la BCE ne fait que racheter des titres de dettes sur les marchés de revente. Rappelons que la dette publique totale de la zone euro approche 8000 milliards et que les achats réalisés à ce jour par la BCE n'ont eu aucun effet notable sur un soit-disant affaiblissement de taux...
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* L’article 123 du Traité de Lisbonne stipule que : « 1. Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées « banques centrales nationales », d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres ; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales des instruments de leur dette est également interdite ».
En clair les états signataires s’interdisent de se financer directement à taux zéro auprès de leur banque centrale ou de la BCE. Ils sont obligés de s’adresser aux banques privées qui leur proposent les taux qu’elles décident tout en se finançant actuellement elles mêmes à un taux quasi nul auprès de la BCE.
Cette situation est identique pour tous les pays du monde occidental et dure en France depuis 1973.
Il s’agit du coup d’état de la finance. (1)
Il s’agit du coup d’état de la finance. (1)
Sources :
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