"Financer nos déficits par des avances de la banque de France comme le font les Japonais, les Anglais, les Américains" (Eric Zemmour), est-il une si bonne idée ?
Selon Eric Zemmour, sur Rtl dans l'émission "on n'est pas dupes" :
- « Hollande pourrait régler la question de la dette et de la compétitivité de notre économie, autrement que par des coupes dans les dépenses publiques. Il pourrait par exemple financer nos déficits par des avances de la banque de France comme le font les Japonais, les Anglais, les Américains, mais c’est interdit par Berlin et les statuts de la banque centrale européenne.
- Il pourrait dévaluer massivement notre monnaie pour dynamiser notre économie, comme le font les mêmes Japonais, Américains et Anglais mais c’est impossible avec l’euro. Certes, une dévaluation reprendrait d’une main ce que les déficits de l’état donnent de l’autre ! Pauvre Hollande, même ces ponctions les moins douloureuses lui sont interdites !»
- Eric ZEMMOUR
- Source: http://www.lebreviairedespatriotes.fr/2013/06/28/zemmour-hollande-doit-choisir-entre-leuro-et-le-social-il-choisira-leuro/
- via https://www.facebook.com/Hollandouille1er
Note de Christ-Roi. Ce que dit Zemmour est exact. Hollande pourrait financer le déficit budgétaire avec des avances de la Banque de France (mais c'est interdit par la loi de 1973 et les statuts de l'Union européenne : c'est désormais aux banques privées de prêter à intérêts...)
Le problème - que ne soulève pas Zemmour - est que d'une part, historiquement, le pouvoir et la domination de la banque sur le politique (et donc sur les peuples) s'est toujours développé à partir de la première pratique folle et inconséquente au XIXe siècle en Europe et aux Etats-Unis, du financement du déficit budgétaire de l'Etat et de ses frais de fonctionnemlent par des prêts des banques dites "centrales". Que ces prêts émanent de la banque "centrale" ou de banques ouvertement privées... (comme actuellement en zone euro) cette pratique aggrave la dette publique, n'a jamais réglé le problème du chômage, et accrédite le rôle des banques comme auxiliaires de gestion des frais de l'Etat.
D'autre part, si les Japonais, les Anglais, les Américains le font, c'est parce que leurs banques "centrales" ne sont en réalité que des consortiums de banques privées qui prolifèrent sur ce financement des frais de fonctionnement de l'Etat par des prêts bancaires.
En réalité, la bonne politique consisterait à dire que l'Etat ne doit pas dépenser plus qu'il ne gagne. L'adage populaire voulant que tu n'empruntes pas plus que ce que tu gagnes semble en effet totalement ignoré dès lors qu'il s'agit de l'Etat, alors que c'est d'en haut que l'exemple devrait être donné.
Le deuxième point de la dévaluation de la monnaie pour dynamiser l'économie est exact.