Invitée de Mardi Politique le 06/03/2012 sur RFI, au sujet des fraudes électorales et du trucage des élections en France, Marine Le Pen explique n'avoir "tellement plus confiance dans le fonctionnement démocratique français", qu'elle se demande si elle ne va "pas demander à des organisations intertnationales - des observateurs internationaux - de venir surveiller les élections présidentielles".
A partir de 06:37, "en matière de démocratie, dit-elle, je ne suis pas sûre qu'en ce moment la France soit bien placée pour donner des leçons. Pas plus qu'elle ne l'a été hier, parce que si l'on parle de fraudes, j'ai en mémoire la manière dont s'est déroulé l'entre-deux tours des présidentielles 2002, [Ndlr. opposant Jean-Marie Le Pen à Jacques Chirac] où il y avait des bureaux de vote entiers dans lequels les gens n'avaient pas le droit de prendre deux bulletins."
Le magazine de l'esprit critique "Metamag", rapportant le propos de Marine Le Pen, précise que dans le même temps, "notre pays ne se prive pas de donner des leçons aux Iraniens et à Vladimir Poutine. Il va, même, jusqu’a inviter, dans ces pays, les opposants à contester les résultats dans la rue. Les dernières présidentielles iraniennes ont été récusée avant les législatives, les législatives russes aussi avant la présidentielle."
Et, ironisant sur l'indignation à double détente des medias français : "On n'admettrait pas, au nom du respect du suffrage, les manifestations indignées des partisans de Marine Le Pen mettant en cause le résultat d’un scrutin, faussé dès le départ et immédiatement qualifié de «factieux»", Metamag s'interroge: "les électeurs du FN, privés de leur droit, n'auraient-ils pas autant de légitimité à se révolter que les opposants perses ou slaves?". Bonne question...