EN DIRECT. Mis à jour au fil des évènements de la journée.
6h34. Report d'une réunion américano-russe sur la Syrie. Les Etats-Unis ont reporté une réunion prévue avec la Russie sur la crise syrienne, a indiqué lundi soir un haut responsable du département d'Etat américain ayant requis l'anonymat. «Compte tenu des consultations en cours, nous avons décidé de reporter la rencontre de la sous-secrétaire (Wendy) Sherman et de l'ambassadeur (Robert) Ford avec une délégation russe qui était prévue cette semaine à La Haye», a déclaré ce haut responsable. Les deux parties vont étudier une reprogrammation de cette réunion/ Le responsable insiste sur la nécessité de «trouver une solution politique globale et durable à la crise en Syrie». (1)
VIDEO. Syrie: «Intervenir sans l'aval du Conseil de sécurité des Nations-Unies est une violation grave du droit international», selon Moscou. «Les conséquences d'une intervention extérieure non autorisée par la communauté internationale peuvent dramatiquement agraver la situation dans le pays qui était supposé être sauvé de la dictature et dans lequel ils voulaient établir la démcoratie» a expliqué le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
7h. Les Etats-Unis ont annoncé en milieu de nuit le report de la réunion prévue mercredi avec la Russie sur la Syrie. La rencontre, programmée de longue date et qui avait été maintenue après l'annonce du bombardement, devait être l'occasion d'évoquer la tenue d'une conférence internationale de paix pour mettre fin au conflit.(2)
7h25. La Russie dit "regretter" la décision des Etats-Unis de reporter la réunion prévue demain pour trouver une solution politique au confli.
8h15. Philippot dénonce une diplomatie de «cow boys». Le vice-président du Front National, interrogé sur i-Télé ce matin, préconise la prudence sur le conflit syrien. «On ne peut pas décider d'une intervention, alors qu'on ne sait rien», explique-t-il, comparant la situation avec celle de l'Irak en 2003. «Qu'il y ait eu une attaque chimique, cela ne fait pas de doute», ajoute-il mais, si on intervient, «on va aider des rebelles dominés par les islamistes radicaux, qui menaceront les femmes, les chrétiens, les alaouites et je ne veux pas être complice de ça.» «Cette région est une poudrière et je ne veux pas de cette diplomatie de cow boys», explique le vice-président du FN, estimant que «si on réagit comme ça, on va intervenir aussi au Qatar et en Arabie Saoudite qui ne sont pas des démocraties formidables.»
8h17. Message de Poutine à Assad. IRIB- C'est Dampress qui publie le message de Poutine à Assad où le président russe annonce son soutien tous azimuts à la Syrie.
9 heures. Mélenchon ne veut pas «d'un système des shérifs». (Une fois n'est pas coutume, une parole juste de Mélenchon, que nous relayons ici, NdCR.) Le président du Front de gauche est pour une fois d'accord avec le FN. Invité de BFMTV ce matin, Jean-luc Mélenchon a défendu «le droit d'avoir un point-de-vue français». Répondant aux propos de Philippot qui parlait d'une «diplomatie de cow boys», l'eurodéputé indique que «cela ne peut pas être le système des shérifs». «Nous sommes là, chaque fois comme des petits Mickeys et les larbins des nords-Américains», ajoute-il. Pour lui, une intervention en Syrie «serait une erreur gigantesque». «Je préfère les solutions politiques aux solutions de guerre», affirme-t-il encore.
9h30. Une attaque américaine serait brève et limitée, selon la presse américaine. Le président américain Barack Obama étudie une attaque contre la Syrie qui serait brève et de portée limitée, estime la presse américaine. Cette attaque ne durerait probablement pas plus de deux jours et permettrait aux Etats-Unis d'éviter une implication plus grande dans la guerre civile qui déchire la Syrie depuis mars 2011, avance le Washington Post, citant des responsables non identifiés de l'administration américaine. Il pourrait alors s'agir de tirs de missiles de croisière depuis des bâtiments américains en Méditerranée sur des cibles militaires syriennes.
Video. Moscou appelle les Etats-Unis à la «prudence». «Les tentatives visant à contourner les décisions du Conseil de sécurité de l'O.N.U., de créer une fois de plus des prétextes artificiels et infondés pour une intervention militaire dans la région, vont créer de nouvelles souffrances en Syrie et auront des conséquences catastrophiques pour les autres pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. Nous appelons nos collègues américains et tous les membres de la communauté internationale à la prudence, ainsi qu'au respect du droit international avant tout fondé sur les principes fondamentaux de la chartes de l'O.N.U.», a déclaré Alexander Lukachevitch, porte-parole du ministère des affaires étrangères de Russie.
11h. David Cameron fait savoir par son porte-parole qu'il considère que l'attaque chimique de mercredi est "absolument odieuse" et que la communauté internationale "doit réagir". Le Premier ministre britannique ajoute qu'il étudie les plans pour une "réponse proportionnée" mais admet que sa décision n'est pas encore prise.
11h15. Le Royaume-Uni prépare des plans pour une possible action militaire. Un porte-parole du Premier ministre David Cameron affirme que le Royaume-Uni prépare des plans pour une possible action militaire.
11h25. Chine nouvelle, l'agence officielle chinoise, invite la communauté internationale à se souvenir du précédent des soi-disant armes de destruction massive de Saddam Hussein. "Une rhétorique de ce genre, de même que le ballet récent de consultations entre Washington et ses alliés, indiquent qu'ils ont d'ores et déjà engagé la flèche dans leur arc et qu'ils tireront sans un mandat de l'Onu", poursuit l'agence.
12h15. Damas met à défi le monde d'offrir une «preuve» sur les armes chimiques.
12h30. Rome rejette toute action militaire sans mandat de l'ONU. L'Italie rejette toute intervention militaire en Syrie sans approbation du Conseil de Sécurité des Nations unies, jugeant qu'il n'y a pas d'alternative à «une solution politique négociée». La ministre italienne des Affaires étrangères Emma Bonino estime que «même l'option d'une intervention limitée risque de devenir illimitée», ajoutant que l'Italie était «déjà engagée et même sur-engagée» militairement dans d'autres régions du monde, notamment en Afghanistan.
13 heures. La Syrie se dit prête à se défendre. «S'en prendre à la Syrie n'est pas une mince affaire. Nous disposons de moyens de défense qui vont surprendre les autres» selon le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem.
14h05. Bayrou «lance un appel pressant à la prudence». François Bayrou, président du MoDem, lance sur RMC un «appel pressant à la prudence» avant une «décision» concernant une intervention occidentale en Syrie. L'ancien député des Pyrénées-Atlantiques préconise d'«attendre des preuves certaines» du caractère chimique de l'attaque, et la certitude qu'elle a bien été commanditée par le régime de Damas. «Je demande qu'on réfléchisse bien aux risques géopolitiques, aux risques à l'échelle de toute une région du monde», et «peut-être à l'échelle des siècles», ajoute-t-il. «On est pris dans un mouvement qui, à certains moments, rappelle la préparation de la guerre en Irak» en 2003, conclut-il.
14h15. Selon des opposants, des diplomates occidentaux leur auraient affirmé qu'une frappe contre Assad serait une simple question de jours.
14h20. Un avion russe en Syrie pour évacuer des ressortissants. Un avion russe a atterri ce mardi dans la ville syrienne de Lattaquié pour délivrer une aide humanitaire et évacuer des ressortissants d'ex-URSS, indique le ministère des Situations d'urgence. L'aide consiste essentiellement en réserve de conserves et de sucre. Ce même avion va également évacuer environ 180 ressortissants de Russie et des pays de la CEI (ex-URSS moins les pays Baltes et la Géorgie), qui ont souhaité quitter la Syrie. La Russie a rapatrié ces derniers mois des dizaines de ses ressortissants, tout en soulignant qu'il n'était pas question de rapatriement massif.
15h42. De hauts responsables américains ont déclaré ce mardi que la Maison Blanche a intensifié sa poussée vers une réponse internationale à l'utilisation présumée d'armes chimiques. Des frappes de missiles contre la Syrie pourraient même être lancées "dès jeudi", indique NBC.
15h51. Londres prépare des plans militaires et convoque des députés pour un vote sur la Syrie jeudi sur «la réponse aux attaques à l'arme chimique» de la Syrie.
Les États-Unis prêts à frapper. L'armée américaine est prête à agir, selon le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel. «Nous avons mis en place des forces de manière à pouvoir accomplir toute mission que nous demandera le président», a-t-il dit la télévision BBC lors d'un déplacement dans le sultanat de Bruneï. Prié de dire si les militaires américains étaient prêts à répondre sur le champ, le patron du Pentagone a, selon des extraits de l'interview, répondu: «Nous sommes prêts à y aller, tout de suite». Selon le New York Times, Barack Obama pourrait donner l'ordre d'une opération limitée, tels que des tirs de missiles de croisière depuis des bâtiments américains en Méditerranée, sans chercher à renverser le président Bachar al-Assad.(4)
16h15. Selon le Journal du Siècle, le porte-avions Charles de Gaulle s’apprête à partir pour la Syrie (4). Selon une source proche du ministre de la Défense, le porte-avions français Charles de Gaulle devrait rejoindre de façon imminente le "théâtre est-méditerranéen, quelque part entre Chypre et les cotes syriennes". Cette personne indique que "la décision a été prise, même si elle n’est pas encore officielle". "Il est toujours à quai et n’a reçu aucun d’ordre" précise le Colonel Gilles Jarron, porte-parole du chef d’Etat-major des Armées qui dément qu’une telle décision ait été prise. Selon les informations de Challenges.fr, la sortie du porte-avion, sur ce qui pourrait devenir un théâtre opérationnel, se fera en collaboration avec la marine américaine qui a déjà positionné un destroyer supplémentaire en Méditerranée. Au total quatre navires de l’US Navy équipés de missiles de croisière Tomahawk y seront présents.(5)
17h17. Sans apporter de preuves, lors d'un discours prononcé face aux ambassadeurs français réunis à l'Elysée, François Hollande déclare : « Tout porte à croire que c'est le régime de Damas qui a commis cet acte abject. ... Le massacre chimique de Damas ne peut rester sans réponse. La France est prête à punir ceux qui ont pris la décision infâme de gazer des innocents. J'ai multiplié les consultations avec nos alliés pour envisager toutes les options. Demain, je réunirai un conseil de défense et le Parlement sera informé de la situation dans les meilleurs délais. Le respect du droit international, qui doit évoluer en son temps, ne peut être le prétexte pour laisser se perpétrer des massacres de masse.»(6)
Selon ce nouveau principe, tout Etat pourra se voir appliquer une "réponse" militaire, sans preuves à son encontre.
18h46. La Russie évacue 90 citoyens russes et de la CEI
Environ 90 citoyens russes et de la CEI ont quitté mardi la ville syrienne de Lattaquié à bord d'un avion du ministère russe des Situations d'urgence, a annoncé à Moscou la porte-parole du ministère Irina Rossious.
"Un avion du ministère russe des Situations d'urgence, qui a acheminé mardi près de 20 tonnes d'aide humanitaire, a décollé de Lattaquié. Il emporte 89 personnes dont 75 Russes ayant souhaité quitter la Syrie", a indiqué Mme Rossious.
L'avion se posera à l'aéroport international Domodedovo de Moscou vers 22h30 heure locale.(7)
19h15. Les Etats-Unis diffuseront d'ici la fin de la semaine un rapport de leurs services de renseignement prouvant le recours du régime syrien aux armes chimiques, a annoncé la Maison Blanche. Le porte-parole de Barack Obama, Jay Carney, a ajouté que le président américain réfléchissait toujours à la réaction à apporter à l'attaque chimique de mercredi dernier.
20h20. Le «Charles-de-Gaulle» envoyé au large des côtes syriennes ? Ce pourrait être une des options militaires de la France, selon l'entourage du président. Mais l'utilisation du porte-avions, encore à quai à Toulon, n'est pas jugé «indispensable». Elle exigerait trois jours de mer, relève-t-on. La question sera sans nul doute débattue sinon tranchée au cours d'un conseil de défense mercredi à l'Elysée autour du chef de l'Etat et des armées.
20h30. L'Iran peut soutenir Damas en cas d'opération terrestre US en Syrie (expert)
Si les Etats-Unis se décident à lancer une opération terrestre en Syrie, l'Iran ne se limitera sans doute pas par une assistance économique à Damas, a estimé mardi Vladimir Evseïev, directeur du Centre d'études sociales et politiques (Moscou).
"Qu'arrivera-t-il si une ou quelques frappes sont portées contre la Syrie? Je ne pense pas que dans un tel cas l'Iran introduise une unité du Corps des gardes de la révolution islamique sur le territoire syrien. Mais s'il s'agit d'une opération terrestre, l'implication de l'Iran pourrait être beaucoup plus grave", a déclaré l'expert lors d'une conférence de presse à RIA Novosti.
Et d'ajouter que Washington créait un nouveau problème, en contribuant à l'implication active de Téhéran dans la crise syrienne qui cesserait alors d'être un conflit entre les coalitions en Syrie. (8)
21h26. L'Egypte rejette toute solution militaire à la crise
L'Egypte soutient la révolution en Syrie, mais s'oppose à une intervention militaire dans ce pays et insiste sur le règlement politique du conflit, a déclaré mardi le ministre égyptien des Affaires étrangères Nabil Fahmi.
"Il ne peut pas y avoir de solution militaire au conflit syrien. Le règlement politique constitue la seule voie à suivre", a indiqué M. Fahmi cité par le site d'information Al-Masry Al-Youm.
Le ministre a également souligné que Le Caire préférait "une solution politique issue de la conférence Genève 2".
"Il est indispensable de parvenir à une entente. Il faut trouver une solution politique. Sinon le nombre de victimes humaines ne cessera d'augmenter", a affirmé le chef de la diplomatie égyptienne.
Evoquant les informations faisant état de l'usage présumé d'armes chimiques dans la région de Damas, le ministre a souligné que "toutes les conclusions concernant cet épisode devaient être fondées sur des informations véridiques provenant de sources internationales indépendantes". (9)
Sources:
(3) http://french.irib.ir/info/international/item/272049-message-de-poutine-%C3%A0-assad
(7) http://fr.rian.ru/world/20130827/199125910.html
(8) http://fr.rian.ru/world/20130827/199126791.html
(9) http://fr.rian.ru/world/20130827/199127378.html
. Syrie : l'attaque chimique, une mise en scène ?
. "Massacre de Damas" : nouvelle énorme manipulation médiatique ?