L'escalade militaire au Moyen Orient marque une pause. Après le volte-face d'Obama hier soir qui a demandé un vote au Congrès, les perspectives de frappes sur la Syrie dans les prochains jours s'éloignent. Mais les va-t-en guerre comme Manuel le chimique continuent à déclarer que le crime ne peut rester "impuni".
8h25. L'analyse des échantillons prélevés en Syrie par les enquêteurs de l'ONU sur les armes chimiques pourrait prendre «jusqu'à trois semaines», assure l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) à La Haye, où sont arrivés samedi après-midi les inspecteurs.
8h55. Pour l'ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux sur RTL : «S'il y a des preuves d'utilisation d'armes chimiques, une intervention serait fondée.
En France, les textes ne prévoient pas de vote, mais cela donnerait plus de force à une telle initiative.»
9h54. Syrie : «Obama joue gros dans cette affaire» (Nicolas Bacharan)
Le président américain s’est aperçu qu’il n’avait aucune base légale pour intervenir. Pas de mandat de l’ONU ni de l’Otan, une coalition qui s’effiloche après le retrait des Britanniques. Il demande donc aux parlementaires américains de se prononcer.
Lors de sa première campagne présidentielle, il avait déclaré qu’il solliciterait un feu vert du Congrès avant d’engager les Etats-Unis dans une guerre, sauf en cas de menace immédiate contre la nation. D’une certaine façon, il est cohérent. Les parlementaires sont en vacances jusqu’au 9 septembre. … Prudence, toute de même. Il s’agira sans doute d’une vraie bataille. On sent beaucoup d’hésitation aux Etats-Unis sur la Syrie. [I]l y a une réelle lassitude des Américains après les guerres d’Irak et d’Afghanistan.
(Si le Congrès le désavoue) Ce serait évidemment très mauvais pour lui. Un échec gâcherait la fin de son deuxième mandat. Il y a déjà une quantité de sujets sur lesquels il a dû reculer récemment, notamment la question du contrôle des armes et la bataille budgétaire (réduction des déficits). Dans cette affaire, Obama joue gros.
10h20. Valls avertit : «ne partez pas du principe qu'il n'y aura pas d'intervention».
Invité du Grand Rendez Vous Europe 1-i>télé-Le Monde, le ministre de l'Intérieur explique que «la France n'ira pas sans les Américains» mais il insiste «on ne peut pas laisser ce crime impuni». Manuel Valls appelle également à la formation d'une coalition large.
14 heures. Une centaine de Français combattent en Syrie le régime Assad selon Manuel Valls. «Il y a plus d'une centaine de Français ou de résidents en France, 110, 113, qui sont aujourd'hui en Syrie, un certain nombre d'entre eux sont revenus, ce qui rajoute à cette centaine, une dizaine d'entre eux sont morts là-bas», détaille le ministre de l'Intérieur, invité au Grand rendez-vous Europe 1/iTélé/Le Monde.
Ca change quoi qu'une "dizaine" d'islamistes "français" soient morts là-bas ? Rien. Sauf pour Valls le chimique qui pense sans doute que des islamistes qui coupent des têtes au couteau de cuisine, torturent leurs prisonniers, jettent les opposants du haut d'immeubles pour qu'ils se fracassent au sol, mangent le coeur de soldats syriens devant caméra, tirent une balle dans la nuque aux opposants, vident leurs chargeurs sur des cadavres, sont représentatifs de la France et qu'on devrait les aider à "libérer" la Syrie parce que "français" et "morts là-bas" ? De qui se moque-t-on ?