Le Pape s'est adressé ce matin à un nouveau groupe d'évêques brésiliens en visite Ad Limina, auxquels il a rappelé que "lorsque les droits fondamentaux ou le salut des âmes l'exigent, les pasteurs ont le devoir d'exprimer un jugement moral, y compris en matière politique. ... Il est totalement faux et illusoire de défendre les droits de l'homme sans défendre vigoureusement le droit à la vie, de sa conception à sa fin naturelle. Qui est plus faible que l'enfant à naître ou le malade terminal?".
Lorsque les lois envisagent, "de manière ouverte ou voilée, la dépénalisation de l'avortement ou l'euthanasie, l'idéal démocratique manque à lui même. En renonçant à la défense de la dignité humaine, il ébranle son propre fondement. L'heure est donc venue de mieux défendre la vie, sans craindre l'hostilité ou l'impopularité, en refusant tout compromis ou ambiguïté en accord avec la mentalité de ce monde".
Pour aider de façon cohérente les laïcs dans leur vie chrétienne et sociale, a poursuivi le Saint-Père, une catéchèse spécifique est nécessaire, avec une formation à la doctrine sociale de l'Eglise. "Cela inclut qu'en certaines circonstances les évêques doivent rappeler aux citoyens leur droit et devoir d'utiliser leur vote en faveur du bien public... Ainsi la foi rencontre la politique. La foi, qui trouve sa nature dans la rencontre avec Dieu, ouvre de nouveaux horizons à la raison... C'est dans le respect et dans l'enseignement de la transcendance naturelle de l'homme qu'il est possible de bâtir une société meilleure... Dieu a sa place dans la sphère publique, en particulier dans la dimension socio-culturelle, économique et politique" a encore affirmé Benoît XVI en citant l'encyclique Caritas in Veritate. ... "La présence de symboles religieux dans les lieux publics permet de rappeler la transcendance de l'être humain et en garantit le respect".
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