Le chiffre de 6300 demandeurs d’emploi enregistré en juillet 2013 a été salué comme un « succès » par le gouvernement, qui voit (ou espère voir) là la confirmation d’une stabilisation du chômage. Mais, ce chiffre ne couvre que la catégorie « A ». Pour les catégories « B » et « C », l’augmentation a été de 45 900 demandeurs d’emplois.
... On peut alors faire les conclusions suivantes. En un an (de juin 2012 à mai 2013) le chômage a augmenté de près de 420 000 personnes, ce qui est considérable et dans les prévisions qui avaient été faites il y a plus d’un an (nous parlions d’un accroissement de 400 000 à 500 000 chômeurs). Il n’y a nullement de stabilisation ou, plus précisément, le flux s’est très fortement réduit en mai et en juin (où il est même devenu négatif) avant de connaître un rebond notable en juillet. Ceci est parfaitement cohérent avec ce que l’on sait des évolutions économiques. Le rebond conjoncturel de la croissance au deuxième trimestre de 2013[2] explique parfaitement les bons résultats pour mai (seulement 10500 chômeurs supplémentaires) et pour juin (diminution de 1500 chômeurs). Le caractère purement conjoncturel de ces résultats est confirmé par l’accroissement de 20 800 du nombre des chômeurs en juillet 2013, ce qui efface, et au-delà, les résultats de mai et juin. La contraction du crédit privé qui se poursuit devrait se traduire par de mauvais résultats pour le 3ème et surtout pour le 4ème trimestre.