"Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive". Voici le commentaire du jour à propos de l'Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 9,22-25. Ce commentaire nous indique bien la voie unitive, le meilleur chemin qui nous unit à Dieu et nous conduit à Lui par Son Christ.
Jésus disait à ses disciples : « Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs de prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »
Il leur disait à tous : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera.
Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, si c'est en se perdant lui-même et en le payant de sa propre existence ? »
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Commentaire du jour, jeudi après les Cendres: Lc 9,22-25
Saint Anastase d'Antioche, moine puis patriarche d'Antioche (549-570 et 593-599)
Homélie 4, sur la Passion ; PG 89, 1347 (trad. bréviaire)
« Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l'homme sera livré aux païens, aux grands prêtres et aux scribes pour être flagellé, tourné en dérision et crucifié » (cf Mt 20,18). En disant cela à ses disciples, le Christ annonçait ce qui s'accordait avec les prédictions des prophètes, car ils avaient prédit sa mort qui devait avoir lieu à Jérusalem...
« Il fallait que le Christ souffre » (Lc 24,26) : il était absolument impossible que la Passion n'eût pas lieu, comme lui-même l'a affirmé lorsqu'il a appelé « lents à croire » et « inintelligents » ceux qui ne savaient pas que le Christ devait souffrir ainsi pour entrer dans sa gloire (Lc 24,25). En effet, il est venu pour sauver son peuple, en renonçant à « la gloire qu'il avait auprès du Père avant le commencement du monde » (Jn 17,5).
... l'Esprit Saint n'avait pas encore été donné, parce que Jésus n'était pas encore entré dans sa gloire » (Jn 7,38-39). Ce qu'il appelle sa gloire, c'est sa mort sur la croix. C'est pourquoi le Seigneur, lorsqu'il priait, avant de subir la croix, demandait au Père de lui donner cette « gloire qu'il avait auprès de lui avant le commencement du monde ».
Les prophéties messianiques, relatives à la venue du Messie indiquent un Messie souffrant, devant souffrir (notamment Isaïe 53), être crucifié et qui ressusciterait le 3e jour.