Selon une dépêche du Figaro d'aujourd'hui, après la Grèce et le Portugal, voici venu le tour de l'Espagne d'être mal notée par l'agence de notation Standard & Poor's qui a décidé d'abaisser d'un cran la note de la dette espagnole de AA+ à AA, assortie d'une perspective négative. L'Espagne a enregistré un déficit public de 11,2% du PIB en 2009, selon Eurostat. Sa dette s'élève à 53,2% du PIB, soit en-dessous de la limite des 60% fixés par les critères de Maastricht.
Question : pourquoi l'agence de notation Standard & Poor's n'abaisse-t-elle pas également d'un cran la note de la dette "française" qui en 2007 atteint le niveau record de 66,6 % du PIB à 1 216,4 milliards d'euros, soit deux tiers du PIB ? Mystère...
Selon les dernières prévisions du gouvernement en juin 2009, la dette publique devrait monter à 73,9% du PIB en 2009, contre 66% attendus auparavant, et continuer de s'envoler pour se situer "aux environs de 77-78% du PIB en 2010-2011. Le déficit du budget de l'Etat français a atteint quant à lui 127,6 milliards d'euros au 31 août 2009, contre 67,6 milliards il y a un an.
Selon un article du journal de la Commission Trilatérale en France, Le Point, du 29/04/2010, Paris bénéficie de la meilleure des signatures possibles sur le marché, grâce à sa note AAA attribuée par les trois grandes agences de notation. En 2010, le gouvernement français table pourtant sur un déficit de 8 % pour une dette de 83,2 % du PIB, selon le programme de stabilité envoyé récemment à Bruxelles. En comparaison, en 2007, c'est-à-dire avant la crise, le déficit public était contenu à 2,7 % et la dette à 64 % du PIB. Tout en soulignant que la note de la France "n'est pas en danger à court terme", l'agence de notation anglo-saxonne Moody's prévient : "La dégradation des finances publiques s'accompagne d'une érosion inexorable de la période qui la sépare de la dégradation."
Pourquoi les medias et ces "agences de notations" depuis quelques semaines font-ils comme si la Grèce, le Portugal ou maintenant l'Espagne avaient plus de difficultés économiques que la France, quand les chiffres prouvent le contraire ? Un hasard sans doute.
- La dette de la France atteint deux tiers du PIB, un niveau record
- Le déficit de l'Etat a quasi doublé
- 8 Français sur 10 inquiets de la dette
- La France va emprunter sur 50 ans entre 3 et 5 milliards d’euros
- "Ensemble tout est possible", même l'explosion de la dette et le creusement du déficit
Add. Ce soir, un article du Monde publié à 18h24 intitulé "L'Europe est menacée de déclassement", confirme notre intuition du matin, l'économiste Jean-François Jamet pense que "la crise qui frappe la Grèce et menace d'autres Etats européen est un test de crédibilité pour l'UE. Faute de s'attaquer rapidement au problème de sa dette, la France pourrait à son tour être en danger dans quelques années. A terme, c'est l'Europe tout entière qui est menacée de déclassement."
Un pays comme la France est-il menacé de contagion ?
La France avait une dette publique relativement faible, de l'ordre de 20 %, lorsque la croissance a commencé à ralentir au début des années 80. A la fin des années 80, elle était déjà autour de 35 % et à la fin des années 2000 elle atteignait en gros 60 %. Avec la crise, elle a fait un bond en avant : 77 % en 2009 (1 489 milliards d'euros), et on estime qu'elle atteindra 82 % en 2010. Ce que voient les observateurs, c'est que la dette publique ne cesse d'augmenter. Cette situation réclamerait une certaine forme de rigueur. Or ce n'est visiblement pas le chemin que prend le gouvernement. La France est d'autant moins crédible qu'elle n'a pas connu un seul excédent budgétaire depuis le début des années 80. Le problème, c'est que le déficit public français est aujourd'hui considérable, autour de 8 % du PIB. S'il reste à ce niveau encore quelques années, les marchés commenceront à s'inquiéter sérieusement et on pourrait se retrouver dans deux ou trois ans avec une crise de la dette en France. On n'en est pas encore là.
Fin de citation. Petit à petit, les nouvel-ordre mondialistes préparent l'opinion d'une crise économique européenne générale pour ensuite propager l'idée du Gouvernement mondial comme seule solution possible à la crise : ordo ab chao, chaos économique ordre maçonnique. On y est. La crise économique a quand même du bon : si elle n’existait pas, il faudrait l’inventer…