Le 6 octobre 2013 a eu lieu une commémoration oecuménique catholique-orthodoxe pour la célébration du 1700e anniversaire de l'édit de Milan, ou 17e centenaire, à Niš en Serbie, ville de naissance de l'empereur Constantin. La délégation de l’église catholique romaine était conduite par le Cardinal Jozef Tomko, elle était accompagnée des représentants de l’église d’Arménie. Cet édit de 313 ap. J.-C., édit de tolérance, met fin à la persécution des chrétiens dans l'empire romain et stipule que dorénavant chacun peut « adorer à sa manière la divinité qui se trouve dans le ciel » ; il accorde la liberté de culte à toutes les religions et permet aux chrétiens de ne plus devoir vénérer l’empereur comme un dieu (ce qui fut auparavant le prétexte aux persécutions).
LES COMMÉMORATIONS DE L'ÉDIT DE CONSTANTIN, 6 octobre à Nis
Invité par le patriarche Irénée de Serbie, les primats des Églises orthodoxes, dont le patriarche oecuménique Bartholomée, et le patriarche Kirill de Moscou se sont réunis le 6 octobre à Niš, ville d'origine du saint empereur Constantin, pour célébrer le 1700ème anniversaire de l'édit de Milan, qui avait mis fin à la persécution des chrétiens dans l'empire romain.
La liturgie était coprésidée par le patriarche Barthélemy de Constantinople, Théophile de Jérusalem, Kirill de Moscou, Irénée de Serbie, Chrysostome II de Chypre, Jérôme II d'Athènes, Anastase d'Albanie, Sabba de Pologne, de nombreux évêques.
La délégation de l’Église catholique romaine était conduite par le Cardinal Jozef Tomko. Des représentants de l'Église apostolique arménienne étaient également présents.
Le Président Tomislav Nikolić, le Premier ministre Ivica Dacić ainsi que de nombreux membres du gouvernement, le Président de la Republika Srpska de Bosnie-Herzégovine (RS) Milorad Dodik et le Président du Monténégro Filip Vujanović assistèrent à la cérémonie.
Cependant, l’Eglise catholique avait déjà célébré cet anniversaire il y a deux semaines. Le cardinal-archevêque de Milan, Mgr Angelo Scola, et l’archevêque de Belgrade, Mgr Stanislav Ho?evar avaient présidé une messe à Niš.
[...] L’édit de Milan ou édit de Constantin, promulgué par les empereurs Constantin Ier et Licinius en avril 313, est un édit de tolérance par lequel chacun pouvait « adorer à sa manière la divinité qui se trouve dans le ciel » ; il accordait la liberté de culte à toutes les religions et permettait aux chrétiens de ne plus devoir vénérer l’empereur comme un dieu. (source : Orthodoxie)
via http://infocatho.cef.fr/fichiers_html/archives/deuxmil13sem/semaine40/213nx402eglisek.html
Songe de Constantin et bataille du pont Milvius, illustration des Homélies de Grégoire de Nazianze, 879-882, Bibliothèque nationale de France (Ms grec 510)
Lors de bataille du Pont Milvius en 312, à quelques kilomètres au nord-est de Rome, deux empires, deux mondes se sont affrontés devant les siècles : l'empire païen des Césars et la monarchie chrétienne, le monde païen et le monde chrétien.
Combattant sous le drapeau marqué de la croix, l'armée de Constantin , estimée à 50.000, composée de Gaulois et de chrétiens, vainquit sous les murs de Rome, l'armée païenne composée de Francs et de Goths, estimée à 100.000, commandée par l'empereur usurpateur Maxence (306-312). Les pertes sont inconnues. Constantin se fit chrétien et conclua ainsi la paix avec l'Église. Il édifia à Rome une basilique sur le tombeau de saint Pierre, premier pape.
C'est peu avant le début de la bataille que Constantin déclara avoir eu une vision, qui lui apparut sous la forme d'un chrisme (exemple ci-contre) symbole formé de la conjonction des lettres grecques X Chi et P Rho (XP), soit les deux premières lettres du mot Christ; Constantin vit ou entendit également Εν Τουτω Νικα, traduit en latin par In hoc signo vinces — Tu vaincras par ce signe (Lactance, De la mort des persécuteurs, 44, 8.) Bien que païen, Constantin décida de faire apposer ce symbole sur le bouclier de ses soldats comme étendard (labarum). Il servit d'emblème aux empereurs chrétiens qui succédèrent à Constantin. La vision de Constantin est rapportée par l'historien chrétien Eusèbe de Césarée, qui prétend l'avoir apprise de la bouche même de Constantin (Vie de Constantin, 29.)
Chrisme surplombant une chapelle de l'Eglise Saint-François-Xavier, Paris
Médaille allemande frappée pour un pèlerinage à Metz en 1913, rappelant le 16ème centenaire de l'édit de Milan
revers de cette médaille portant le chrisme
Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89dit_de_Milan
L'église catholique a souligné ce moment historique du 17e centenaire de l'édit de Milan par plusieurs messes dans la ville de Milan. L'église orthodoxe a elle fait une grande fête populaire dans la ville de Niš. Pour cet événement l'église orthodoxe serbe a fait bâtir une cathédrale, la cathédrale de Constantin et Helena dans la ville de Niš.
Le patriarche serbe Irinej a appelé tous les croyants et les gens de bonne volonté à se joindre à la cérémonie finale pour marquer ce grand événement historique.
La célébration a eu lieu devant la nouvelle église des saints empereurs Constantin et Hélène à Niš. La liturgie a été présidée par le patriarche œcuménique Bartholomée, assisté des patriarches Théophile de Jérusalem, Cyrille de Moscou, Irénée de Serbie, des archevêques Jérôme d’Athènes, Chrysostome de Chypre, Anastase d’Albanie et Sava de Pologne. Des représentants des communautés musulmanes ont assisté à la cérémonie. Parmi les officiels se trouvaient notamment le président serbe Tomislav Nikolić, le Premier ministre Ivica Dacić et le prince héritier Alexandre Karadjorjević. Selon les estimations de la police, 15.000 personnes assistaient aux festivités.
Le soir venu, 5.000 fidèles amassés, ont fait une croix vivante au flambeau.