Le constat
"En démocratie, le gouvernement gouverne au nom du 'peuple souverain', ou au nom de 'la majorité', et conformément à la volonté de la majorité. Et c'est une opinion aujourd'hui généralisée qu'il est impossible de gouverner sans l'assentiment de la majorité du pays.
C'est partir du principe que l'opinion, la volonté de la majorité est toujours conforme à l'intérêt de la nation. C'est évidemment faux.
Placé devant l'alternative d'avoir à choisir entre son intérêt, sa tranquillité, son bien-être immédiats - c'est-à-dire la solution de facilité - et l'intérêt permanent de la nation - c'est-à-dire la solution du sacrifice - la majorité optera pour la solution de facilité, au risque d'engager l'avenir, l'indépendance, la survivance même de la Nation. Dans une telle alternative, le gouvernement qui gouverne a le devoir et doit avoir la possibilité d'imposer la solution qui sauvegarde l'avenir, l'intégrité, l'indépendance de la Nation, même au sacrifice des intérêts immédiats, même contre la volonté de la majorité. Le gouvernement démocratique, émanant de la volonté de la majorité, est, par définition, incapable de le faire. Sa survivance même dépendant du vote de la majorité, il est évident qu'il évitera de faire quoi que ce soit qui puisse mécontenter profondément cette 'majorité'.
En 'démocratie', le gouvernement ne gouverne pas. Il est gouverné. Gouverné par son parti, gouverné par le parlement, gouverné par la presse, gouverné par les syndicats, gouverné par la 'majorité'" (Jean Haupt, Le procès de la Démocratrie, Cahiers Découvertes, Lisbonne 1971, p. 161-162).
André Figueras : "Qu'est-ce que le régime parlementaire 'français'? C'est un système dans lequel la dictature est exercée par 314 personnes (le nombre de députés à l'époque). Quel est le fondement éthique du système parlementaire 'français'? C'est la loi du plus fort, loi immorale entre toutes. Le régime parlementaire, en France, n'est pas destiné à servir les intérêts généraux de la Nation, mais les intérêts d'une majorité. Comment marche le régime parlementaire 'français'? Il boîte, il trottine, il claudique, il rampe, il se traîne, et il n'y a pas moyen de le jeter par terre, parce qu'il est déjà couché...
Qui participe au régime parlementaire 'français'? Environ six cent vingt bonshommes, dont trois peut-être ont la compétence requise pour diriger un pays. Les six cent dix-sept autres ne sont là que parce qu'un astucieux moyen de recrutement permet d'écarter à coup sûr du Palais-Bourbon tout ce qui n'est pas d'une médiocrité certaine.
Que sont en effet les élections? Une bonne mascarade faite pour amuser le bon peuple, qui s'imagine choisir 'ses représentants', quand il ne fait qu'avaliser la liste des maîtres que des comités lui désignent..." (André Figueras, Zoologie du Palais-Bourbon, 1956, cité in Jean Haupt, ibid., p. 110-111).
"Ce qui frappe lorsqu'on étudie l'histoire de la Révolution française, c'est que tout ce bouleversement a été l'oeuvre de quelques hommes. Jamais, à aucun moment, on ne s'est trouvé devant une volonté déterminée de la majorité de la nation. Ce sont toujours de petits groupes qui ont dicté leur volonté à la masse et se sont imposés par la force la plus brutale... et la plus ouverte" (Jacques Ploncard d'Assac, Les jeunes ont droit à la vérité, Société de philosophie politique, Lisbonne 1970, p. 94).
"1789..., c'est une minorité qui s'empare du pouvoir et se le dispute.... Conduite au nom du peuple, la Révolution s'est effectuée sans le consentement du peuple, et souvent même CONTRE le peuple" (Jean Sévillia, Historiquement correct, pour en finir avec le passé unique).
Add. 1 mai 2011. 15:00. "La participation avait atteint son étiage; elle ne devait plus remonter de façon significative, les consultations organisées les années suivantes,... n'ayant jamais mobilisé plus du cinquième des électeurs. ... En l'absence de votants, le système électif se transforme très vite en un système de cooptation, les uns accédant aux charges que les autres viennent de quitter, et réciproquement. La promotion aux responsabilités se fait en circuit fermé : les fonctionnaires peuplent les assemblées chargées d'élire les fonctionnaires. ...La réalité du système répondait à un besoin, celui de la formation d'une classe politique ... qui soit assurée de la continuité en étant délivrée de l'incertitude inséparable du suffrage universel. Mais l'oligarchie née de ces pratiques n'était pas moins un démenti des attentes. On imaginait en effet avec une certaine ingénuité que la vertu première d'un système électif consistait à assurer le renouvellement permanent du personnel dirigeant et l'élargissement constant de son recrutement. On n'imaginait pas que l'élection puisse conduire à la formation d'une 'classe' politique distincte du reste de la société" (Patrice Gueniffey, Histoire de la Révolution et de l'Empire, Perrin, Collection Tempus, Paris 2011, p. 86-88).
En réalité, la loi n'est pas l'expression de la Volonté générale car cette 'volonté générale' n'est pas la volonté du plus grand nombre!
A. Cochin: "Rousseau l'a dit: La volonté générale n'est pas la volonté du nombre et a raison contre elle; la liberté du citoyen n'est pas l'indépendance de l'homme et la supprime...
Le vrai peuple en 1789 n'existe que virtuellement, dans la conscience ou l'imagination des "hommes libres", des "patriotes", dit-on alors, des "citoyens conscients", c'est-à-dire d'un petit nombre d'initiés, pris jeunes, entraînés sans répit, formés toute leur vie dans les sociétés philosophiques - les sociétés de pensée - à la discipline de la liberté. [...] Contre le commun des hommes, qui ne sont pas ces privilégiés de la conscience et de la raison, il est nécessaire d'employer la ruse et la force. C'est un devoir pour les initiés. Il faut les forcer d'être libres, a dit Rousseau (Contrat social, éd. Dreyfus-Brisac, p. 38). Les Jacobins de 1793 s'y prendront par la terreur; ceux de 1909, qui ont le temps de penser aux enfants, par l'enseignement forcé et la mainmise légale..." (Augustin Cochin, L'esprit du jacobinisme, PUF, Sociologies, Vendôme 1979, p. 96-97).
... L'abbé Barruel, fin XVIIIe siècle, explique qu'à la Révolution, l'opinion des Français était bien pour le Roi: ce sont les Francs-Maçons qui par tous les artifices de leurs sophismes ont travaillé dans les Loges à modifier cette opinion. Il dit qu'il connaissait "des Maçons qui dans le grade de Kadosch, avaient juré haine à tout culte & à tout Roi; qui peu d'instans après n'en oubliaient pas moins ce serment & n'en étaient pas moins décidés pour la Monarchie. L'esprit Français dans la plupart des Frères, l'emportait sur l'esprit maçonnique. L'opinion comme le coeur restait encore pour le Roi. Il fallait triompher de cette opinion dans l'esprit de ces Frères; il fallait pour cela toute la force des sophismes & toute l'illusion des Hiérophantes. C'était dans son grade d'Epopte que Weishaupt paraissait avoir épuisé son génie, pour faire passer ses élèves du mépris des Autels à la haine du Trône" (Augustin Barruel, Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, P. Fauche Libraire, Hambourg 1799, t. V, p. 96-97).
En terme de dictature, la république “démocratique” est ce qui se fait de mieux. Un Jacques Chirac a par exemple bien plus de pouvoirs qu’un Louis XIV qui ne pouvait par exemple pas abolir les traditions du pays ni ses coutumes..., ni ses libertés, ce que pratique allègrement et sans vergogne la "république".
En fait, la république dite “française” n’est pas la “res publica”, la chose publique des Français, c’est la chose d’une minorité (et non d'une majorité), une oligarchie, une caste, la bourgeoisie d’affaires : l’aristocratie de l’argent, ploutocratie qui a remplacé l’aristocratie terrienne de l’Ancien régime. Une aristocratie contre une autre. Il n’est pas sûr que celle de l’argent-roi et du matérialisme le plus abject soit un progrès…
"Les puissances occultes qui dominent la société contemporaine ont parfaitement compris que dans un système politique basé sur la loi du Nombre, seul l'Argent pouvait influencer le Nombre, que l'Intelligence ne gagnerait la masse à ses idées qu'aidée par l'Argent : l'Argent qui signifie le moyen de communication, le véhicule de la pensée" (Jacques Ploncard d'Assac, Les idées qui tuent, Société de philosophie politique, Lisbonne 1971, p. 13-14).
Ce qui explique aussi la peur actuelle du système ploucrate UMPS devant les Nouvelles Technologies de l'Information et Télécommunications (N.T.I.C.), qui permettent au citoyen de base d'avoir accès, via internet, à des informations qui échappent au système. NTIC que le système cherche donc à présent à contrôler par des lois (antiracisme, homophobie, etc.), devant empêcher le peuple d'accéder à la vérité.
Résumé. La république dite “française” est la pire des dictatures que les Français aient eu à vivre, la plus ignoble (celle de l'Argent-roi), la plus dangereuse parce que la plus hypocrite et la plus insidieuse :
“la forme républicaine du Gouvernement ne peut faire l’objet d’une révision” (article bien nommé 89 de la Constitution de la Ve République), ce qui signifie que même si le peuple voulait revenir à la monarchie, les "démocrates" et les hommes d'affaires ont verrouillé le système en l’interdisant. Le peuple n’est donc pas 'souverain'.
Voilà le constat. Quel remède, quelles propositions?
"Dès 1865, M. le Comte de Chambord montre le chemin à suivre : "Quant aux remèdes, dit-il, voici ceux que les principes et l'expérience paraissent indiquer. "A l'individualisme, opposer l'association; à la concurrence effrénée le contre-poids de la défense commune; au privilège industriel la constitution volontaire et réglée des corporations libres".
Personne ne peut nier que toute la question sociale soit contenue et résolue dans ces trois lignes : On ne dira jamais mieux." (Comte de Chambord cité in Jacques Ploncard d'Assac, Les idées qui tuent, Société de philosophie politique, Lisbonne 1971, p. 101-102).
La Tour du Pin, qui a du coup d'oeil, voit l'édifice à construire, trouve le nom : l'Ordre social-chrétien, le thème : "Aux doctrines subversives, aux enseignements funestes, il faut opposer les saintes leçons de l'Evangile; au matérialisme, les notions de sacrifice; à l'esprit cosmopolite, l'idée de Patrie; à la négation athée, l'affirmation catholique" (Jacques Ploncard d'Assac, ibid., p. 124).
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