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Le Vatican soutient une résolution du conflit israélo-palestinien aboutissant à la constitution de deux Etats. (Reuters Nouvel Observateur, Le pape Benoît XVI sur les pas de Moïse, 09.05.2009)
Le vaticaniste Sandro Magister (Chiesa.espresso.repubblica.it) précise, que "la position officielle du Saint Siège", est "depuis longtemps favorable à ce qu’il y ait deux états, israélien et palestinien".
Dans une interview à l’Ossservatore Romano, le cardinal Martino a expliqué que "[d]ans la Bande de Gaza, la dignité humaine est foulée aux pieds depuis des décennies; c’est un aliment de la haine et du fondamentalisme homicide" (1er janvier). Ce jugement est critiqué par Sandro Magister : "Pas un mot sur le fait qu’Israël se soit retiré de Gaza à l’été 2005 et que le Hamas y ait pris le pouvoir par la force en juin 2007." Magister reproche à la diplomatie vaticane de fermer les yeux sur les violences palestiniennes. Pour lui, le Vatican souhaite certes un État pour Israël et la Palestine, mais persiste à considérer de manière générale les Arabes comme des victimes et les Israéliens comme des oppresseurs. Même le terrorisme serait rattaché à cette question de fond.
S'agissant de la création de deux Etats, voici la position officielle du Vatican. Au cours de l'Angelus du 11 mars 1979, soulignant l'attention avec laquelle il suivait le développement de la crise au Moyen-Orient, Jean-Paul II a exprimé son désir et son fervent espoir que la paix soit garantie partout, en portant la considération qui leur est due aux droits et aux aspirations légitimes de tous les peuples concernés.
Au cours d'une rencontre avec le Président Arafat, le 15 septembre 1982, Jean-Paul II forma le voeu d'une solution "juste et durable au conflit du Moyen-Orient" qui "conduirait à la reconnaissance du droit de tous les peuples, et en particulier du peuple palestinien, à posséder une terre propre, et à celle du peuple israélien à garantir sa propre sécurité". Le droit du peuple palestinien à posséder une patrie est reconnu, de même que celui d'être reconnus non seulement en tant que réfugiés, mais en tant que peuple possédant des droits spécifiques et légitimes. Enfin, l'existence de l'Etat d'Israël est exprimée de facto, ainsi que son droit à établir et à garantir des frontières. Ce même jour, en revenant sur la question israélo-palestinienne, le Saint-Père réaffirma sa ferme conviction selon laquelle il ne peut y avoir de véritable paix sans justice, et que la pleine justice ne peut exister sans la reconnaissance et l'acceptation, de façon stable, équitable et adéquate, des droits de tous les peuples impliqués dans le triste conflit. (L'Osservatore Romano, 17 septembre 1982).
[D]ans la Lettre apostolique Redemptionis Anno du 20 avril 1984,... [p]our le peuple juif... le Saint-Père encouragea des prières pour la sécurité tant souhaitée et la juste tranquillité qui est la prérogative de chaque nation et la condition de vie et de progrès pour toute société. Le peuple palestinien, qui tire ses racines historiques de cette terre qui a été dispersée depuis des années, "a le droit naturel, en toute justice, de retrouver une patrie et de vivre en paix et en harmonie avec les autres peuples de cette région". ... A Vienne, le 24 juin 1988, le Pape s'adressa à la communauté juive locale et réaffirma ce concept de justice, comme il l'avait fait également précédemment en septembre avec la communauté juive des Etats-Unis. En déclarant que le peuple juif avait droit à une patrie, comme toute autre nation, en accord avec le droit international, il souligna que cela était également vrai pour le peuple palestinien, qui compte de si nombreux réfugiés sans patrie.
(Source: Discours de S.E. Mons. Jean Louis Tauran, Secrétaire pour les rapports avec les Etats, au symposium de commémoration du 50e anniversaire de la mission pontificale pour la Palestine, tenu au Siège des Nations Unies, le lundi 25 octobre 1999).
Le vaticaniste Sandro Magister (Chiesa.espresso.repubblica.it) précise, que "la position officielle du Saint Siège", est "depuis longtemps favorable à ce qu’il y ait deux états, israélien et palestinien".
Dans une interview à l’Ossservatore Romano, le cardinal Martino a expliqué que "[d]ans la Bande de Gaza, la dignité humaine est foulée aux pieds depuis des décennies; c’est un aliment de la haine et du fondamentalisme homicide" (1er janvier). Ce jugement est critiqué par Sandro Magister : "Pas un mot sur le fait qu’Israël se soit retiré de Gaza à l’été 2005 et que le Hamas y ait pris le pouvoir par la force en juin 2007." Magister reproche à la diplomatie vaticane de fermer les yeux sur les violences palestiniennes. Pour lui, le Vatican souhaite certes un État pour Israël et la Palestine, mais persiste à considérer de manière générale les Arabes comme des victimes et les Israéliens comme des oppresseurs. Même le terrorisme serait rattaché à cette question de fond.
S'agissant de la création de deux Etats, voici la position officielle du Vatican. Au cours de l'Angelus du 11 mars 1979, soulignant l'attention avec laquelle il suivait le développement de la crise au Moyen-Orient, Jean-Paul II a exprimé son désir et son fervent espoir que la paix soit garantie partout, en portant la considération qui leur est due aux droits et aux aspirations légitimes de tous les peuples concernés.
Au cours d'une rencontre avec le Président Arafat, le 15 septembre 1982, Jean-Paul II forma le voeu d'une solution "juste et durable au conflit du Moyen-Orient" qui "conduirait à la reconnaissance du droit de tous les peuples, et en particulier du peuple palestinien, à posséder une terre propre, et à celle du peuple israélien à garantir sa propre sécurité". Le droit du peuple palestinien à posséder une patrie est reconnu, de même que celui d'être reconnus non seulement en tant que réfugiés, mais en tant que peuple possédant des droits spécifiques et légitimes. Enfin, l'existence de l'Etat d'Israël est exprimée de facto, ainsi que son droit à établir et à garantir des frontières. Ce même jour, en revenant sur la question israélo-palestinienne, le Saint-Père réaffirma sa ferme conviction selon laquelle il ne peut y avoir de véritable paix sans justice, et que la pleine justice ne peut exister sans la reconnaissance et l'acceptation, de façon stable, équitable et adéquate, des droits de tous les peuples impliqués dans le triste conflit. (L'Osservatore Romano, 17 septembre 1982).
[D]ans la Lettre apostolique Redemptionis Anno du 20 avril 1984,... [p]our le peuple juif... le Saint-Père encouragea des prières pour la sécurité tant souhaitée et la juste tranquillité qui est la prérogative de chaque nation et la condition de vie et de progrès pour toute société. Le peuple palestinien, qui tire ses racines historiques de cette terre qui a été dispersée depuis des années, "a le droit naturel, en toute justice, de retrouver une patrie et de vivre en paix et en harmonie avec les autres peuples de cette région". ... A Vienne, le 24 juin 1988, le Pape s'adressa à la communauté juive locale et réaffirma ce concept de justice, comme il l'avait fait également précédemment en septembre avec la communauté juive des Etats-Unis. En déclarant que le peuple juif avait droit à une patrie, comme toute autre nation, en accord avec le droit international, il souligna que cela était également vrai pour le peuple palestinien, qui compte de si nombreux réfugiés sans patrie.
(Source: Discours de S.E. Mons. Jean Louis Tauran, Secrétaire pour les rapports avec les Etats, au symposium de commémoration du 50e anniversaire de la mission pontificale pour la Palestine, tenu au Siège des Nations Unies, le lundi 25 octobre 1999).