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12 mai 2012 6 12 /05 /mai /2012 13:33

La fin de la Première Guerre mondiale amène en 1920 une chambre des députés orientée à droite, la "chambre bleu horizon" (qui, composée de nombreux anciens combattants a connu dans les tranchées la fraternisation de religieux et de laïcs), à adopter le 24 juin 1920 un projet de loi du député et écrivain nationaliste Maurice Barrès (1), chantre de l'"Union sacrée". Une "fête nationale" de Jeanne d'Arc est instituée.

 

La "fête nationale de Jeanne d'Arc", ou "fête du patriotisme" a été instituée par la loi du 10 juillet 1920* comme devant avoir lieu le deuxième dimanche du mois de mai, jour anniversaire de la libération d'Orléans le 8 mai 1429 par l'armée française, sous le commandement de Jeanne d'Arc.

Le site "Jurispedia" indique que cette fête "semble tombée en désuétude". (2)

 

La "fête nationale de Jeanne d'Arc" ou "fête du patriotisme" ne doit pas être confondue avec la fête de sainte Jeanne d'Arc célébrée par le calendrier liturgique de l'Église catholique le 30 mai ou le dernier dimanche de mai, ni avec le "1er mai" du Front national, jour choisi par Jean-Marie Le Pen entre les deux tours de l'élection présidentielle de 1988 pour célébrer la "fête du travail et de Jeanne d'Arc" et peser sur le résultat du second tour.

 

Y aura-t-il en cette journée du 13 mai "fête nationale", un "nationaliste" pour rappeler que le royalisme est le "nationalisme intégral" (formule de Charles Maurras) et non le républicanisme, et pour rappeler que Jeanne était royaliste et non républicaine ?... 

 

L'idéologie républicaine présentant la "loi civile" comme norme supérieure aux lois de Dieu, aux lois morales et à la loi naturelle, n'est pas une politique au service du bien commun, c'est une idolâtrie matérialiste, un absolutisme (la soit-disant "volonté populaire" coupée de la loi naturelle) et une tyrannie. 

 

L'erreur originelle des "nationalistes" 

 

On en revient toujours à l'erreur originelle de l'"Union sacrée" en 1914, expression employée pour unir les "nationalistes" et les royalistes aux républicains dans une guerre totale contre l'Allemagne. L'"Union sacrée" est une formule qui rappelle celle de la "Patrie en danger" de 1792 qui ne fut elle aussi qu'un moyen pour mener une "guerre d'agression" à l'Europe et lui apporter les "lumières" de la Révolution...

La main tendue par les républicains antichrétiens en 1792 comme en 1914, main saisie par les "nationalistes" n'aboutit une nouvelle fois qu'à la consécration de l'anti-patrie révolutionnaire par le sacrifice des Français comme en 1789 (thèse de Jean de Viguerie dans "Les deux Patries, essai historique sur l'idée de patrie en France", 1998). À chaque fois (en 1792, 1914, 1940-45), la guerre aura servi à consacrer la soit-disant "république", un régime oligarchique de l'argent, de la corruption et de la guerre qui se nourrit du sang des Français.

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