La devise de la république Liberté Egalité Fraternité, pour ses deux premiers éléments est inscrite dans la déclaration des droits de l'homme, dans son article 1er : "Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits". Cette devise est une invention maçonnique, synthétisée dans le système martiniste cabalo-luciférien.
Historiquement l'abbé Barruel précise même que "[j]usqu'au 12 août 1792, les Jacobins français n'avaient encore datés les fates de leur révolution que par les années de leur prétendue Liberté. En ce jour, Louis XVI, depuis quarante-huit heures, déclaré par les rebelles déchu de tous les droits au trône, fut emmené captif aux tours du Temple. En ce même jour, l'assemblée des rebelles prononça, qu'à la date de la liberté on ajouterait désormais dans les actes publics la date de l'égalité; et ce décret lui-même fut daté la quatrième année de la liberté, la première année, le premier jour de l'égalité.
"En ce même jour, pour la première fois, éclata enfin publiquement ce décret si cher aux Francs-Maçons, et prescrit dans leurs loges avec toute la religion du serment le plus inviolable. A la lecture de ce fameux décret, ils s'écrièrent: Enfin nous y voilà; la France entière n'est plus qu'une grande loge; les Français sont tous Francs-Maçons, et l'univers entier le sera bientôt comme nous.
"J'ai été témoin de ces transports; ... Oui enfin, voilà le grand objet de la Franc-Maçonnerie rempli. Egalité & Liberté; tous les hommes sont égaux et frères; tous les hommes sont libres: cétait là toute l'essence de notre code, tout l'objet de nos voeux, tout notre grand secret." (Abbé Augustin Barruel, Mémoires pour servir à l'histoire du Jacobinisme, 1798, Nouvelle édition révisée, Editions de Chiré, Chiré-en-Montreuil 2005, tome 1, p. 384).
La doctrine de Saint-Martin est celle de la cabale, l'abbé Barruel l'indique dans son paragraphe Système des Maçons de la cabale: "Il faut de la patience pour découvrir tout l'ensemble du code martiniste à travers le langage mystérieux des nombres et des dogmes. Epargnons, autant qu'il est possible, ce travail au lecteur" (Mémoires pour servir à l'histoire du Jacobinisme, 1798, Nouvelle édition révisée, Editions de Chiré, Chiré-en-Montreuil 2005, 2e partie, tome 1, p. 417).
La finalité
"… Weishaupt (illuminisme allemand) et les siens ont dit ouvertement ce qu'ils prétendent tirer de cette formule (Liberté, Egalité) :
d'abord l'abolition de la religion et de toute autorité civile,
puis l'abolition de toute hiérarchie sociale et de toute propriété"
(Henri Delassus, La Conjuration antichrétienne, Le Temple maçonnique voulant s'élever sur les ruines de l'Eglise catholique, 1910, rééd. Expéditions Pamphiliennes 1999, p. 256).
(Paragraphe Système politique des Maçons martinistes, p. 420). "Des sectes conspirantes…, les adeptes des loges martinistes sont la pire de toutes. … L'adepte martiniste ne reconnaît pour légitimes, ni les empires que peuvent avoir fondés la violence, la force, la conquête; ni les société qui devraient leur origine aux conventions, aux pactes les plus libres. … Le martiniste… nous dit que tout est nul dans les sociétés formées librement, que tout est nul dans les sociétés formées par la force". L'abbé Barruel demande donc fort justement: "Quelles sont donc les lois civiles, quels sont les magistrats, les princes qui pourront exiger des sujets cette soumission?" (Abbé Augustin Barruel, Mémoires pour servir à l'histoire du Jacobinisme, 1798, Nouvelle édition révisée, Editions de Chiré, Chiré-en-Montreuil 2005, tome 1, p. 420-421).
"Que le héros de ce code (martiniste), le fameux Saint-Martin se montre à découvert, et aussi hypocrite que son maître, il ne sera plus que le vil copiste des inepties de l'esclave hérésiarque plus généralement connu sous le nom de Manès. … On le verra conduire ses adeptes dans les mêmes sentiers, leur inspirer la même haine des autels du Christianisme, du trône des souverains, et même de tout gouvernement politique." (ibid., p. 418).
L'imposture
Après tous les papes du XIXe siècle et ceux du XXe, Jean-Paul II et Benoît XVI dénoncent eux aussi l'imposture des Lumières, du laïcisme et de la théologie libérale.
Ainsi le pape Jean-Paul II établit un lien entre les "Lumières" et les idéologies criminelles du XXe siècle; en ce qu'elles ont prétendu éliminer le péché originel et donc tout le mystère de la rédemption en Christ, les Lumières sont à l'origine des utopies criminelles et des idéologies monstrueuses qui, au nom du Progrès et de l'amélioration de la société qu'il fallait changer pour apporter le bonheur sur terre, ont assassiné des millions de personnes (camps de concentration, goulags, etc...).
Benoît XVI condamne la théologie libérale comme une interprétation individualiste qui apparaît "unilatérale et privée de tout fondement": "Même si sa prédication est toujours un appel à la conversion personnelle, il vise en réalité continuellement la constitution du Peuple de Dieu qu'il est venu rassembler et sauver. C'est pourquoi l'interprétation individualiste de l'annonce que le Christ fait du Royaume, proposée par la théologie libérale, apparaît unilatérale et privée de tout fondement". (Benoît XVI, Audience générale : La volonté de Jésus sur l’Eglise et le choix des Douze, Texte intégral de la catéchèse de Benoît XVI sur « la relation entre le Christ et l’Eglise », ROME, Mercredi 15 mars 2006).
Benoît XVI explique que la relégation de la foi au domaine privé par le laïcisme n'est pas compatible avec la liberté religieuse: "[L]a diffusion d'une mentalité inspirée d'un certain laïcisme, plus ou moins consciemment, porte petit à petit à déprécier ou ignorer le sacré, reléguant ainsi la foi à la sphère strictement privée. C'est pour cela, qu'une juste conception de la liberté religieuse n'est pas compatible avec cette idéologie, qui parfois se présente comme la seule voix de la rationalité..." (Benoît XVI, Cité du Vatican, 30 juillet 2007, Benoît XVI reçoit les Evêques de Porto Rico qui ont conclu leur visite Ad Limina).
"La religion chrétienne a toujours reconnu les droits de l'homme définis par le Décalogue et fondés sur les devoirs envers Dieu; elle apporte au monde, depuis vingt siècles, une juste notion de la fraternité, de l'égalité, de la liberté" (François Brigneau, Jules L'Imposteur, Editions du Présent, Saint-brieux 1981, p. 10).
"Si l'on entend par là que les hommes ne sont pas faits pour être esclaves, mais pour jouir d'une vraie liberté sous l'empire des lois; si par égalité on veut dire qu'étant tous les enfants d'un père commun, d'un même Dieu, les hommes doivent tous s'aimer,s’aider mutuellement comme des frères, je ne vois pas que j'eusse besoin d'être maçon pour apprendre ces vérités. Je les trouverais bien mieux dans l'Evangile" (Abbé Augustin Barruel, Mémoires pour servir à l'histoire du Jacobinisme, 1798, Nouvelle édition révisée, Editions de Chiré, Chiré-en-Montreuil 2005, 2e partie, tome 1, p. 391.)
"Peut-être enfin cessera-t-on d'écouter les sophistes d'une égalité et d'une liberté plus atroces encore que chimériques, quand on saura combien leurs vains systèmes ont rapproché les hommes de la bête féroce. … Nous savons ce qu'ont fait de nos jours ces vains systèmes de liberté, d'égalité" (Abbé Augustin Barruel, Mémoires pour servir à l'histoire du Jacobinisme, 1798, Nouvelle édition révisée, Editions de Chiré, Chiré-en-Montreuil 2005, tome 1, p. 378).
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Articles connexes
"Liberté, Egalité, Fraternité... ou la mort!"
"Le mensonge de la "Liberté" : la corruption de la liberté par les libéraux "
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"L'imposture démocratique"
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"1789 Une aristocratie en chasse une autre, naissance de la bourgeoisie d'affaires et de l'Argent-Roi, la ploutocratie "