Selon le Professeur Jeffrey Sachs, universitaire et économiste américain, dans cette video du 22 octobre 2024, "les États-Unis et l'Otan ont provoqué la guerre en Ukraine".
🚨🚨💢 Il faut absolument écouter ça pour comprendre l’opération spéciale de la Russie 🇷🇺 en Ukraine 🇺🇦.
— One Alasco🐘🇨🇮 (@One_Alasco) November 13, 2024
💢#Poutine c’est le boss 💪🏽 pic.twitter.com/llY7liKGjX
"Laissez-moi vous expliquer en deux minutes la guerre en Ukraine. Il ne s'agit PAS d'une attaque de Poutine contre l'Ukraine comme on nous le dit tous les jours. Cela a commencé en 1990 lorsque James Baker, le troisième secrétaire d'État de notre pays, a déclaré à Mikael Gorbatchev que l'Otan ne se déplacerait pas d'un pouce vers l'Est si l'Allemagne acceptait l'unification.
"Les États-Unis ont ensuite tricher, dès 1994 lorsque Clinton a signé le plan visant à étendre l'Otan jusqu'en Ukraine. C'est à ce moment-là que les 'néo-conservateurs' ont prix le pouvoir.
L'élargissement de l'Otan a commencé en 1999 avec la Pologne, la Hongrie et la république tchèque.
Ensuite, les États-Unis ont mené des bombardements sur la Serbie en 1999. Une utilisation de l'Otan pour bombarder une capitale européenne, Belgrade, pendant 78 jours consécutifs pour briser le pays. Les Russes n'ont pas beaucoup apprécié cela. Mais alors, même Poutine a commencé à être pro-européen, pro-américain : il a même émis le souhait de rejoindre l'Otan lorsqu'il y avait encore l'idée d'une sorte de relation et de respect mutuel.
Puis le 11 Septembre est arrivé. Puis l'Afghanistan est arrivé, et les Russes ont dit : 'oui, nous vous soutiendrons, nous comprenons qu'il faut éradiquer le terrorisme.'
En 2002, les États-Unis se sont retirés unilatéralement du traité sur les missiles anti-ballistiques (qui avait été signé à Moscou le dans le cadre des négociations sur la limitation des armes stratégiques et complété par le protocole du entre l'URSS et les États-Unis, puis confirmé par la Russie et les États de l’ex-URSS pour une durée illimitée). Ce qui a conduit les États-Unis à déployer des systèmes de missiles en Europe de l'Est..., que la Russie considère comme une menace directe et grave pour sa sécurité nationale, en rendant possible une frappe de décapitation à domicile, à quelques minutes de Moscou.
En 2004-2005 nous nous sommes engagés dans une opération de 'changement de régime en douceur en Ukraine' : la soit-disant première 'révolution colorée' en Ukraine (dite 'Révolution Orange' suite à l'élection de Ianoukovytch que les Etats-Unis et l'Occident contestèrent poussant la Cour suprême de l'Ukraine à annuler les résultats et à demander la mise en place d'un nouveau second tour. qui se déroula le 26 décembre et vit Viktor Iouchtchenko remporter l'élection avec 51,99 %). Mais en 2009 Ianoukovytch (président de l'Ukraine 2010-2014) a remporté les élections et est devenu président en 2010 sur la base d'une neutralité pour l'Ukraine. (Il mit un terme en avril 2010 à l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan)
Ainsi, le 22 février 2014, les États-Unis ont participé activement au renversement de Ianoukovytch.
Ils ont intercepté un appel vraiment compromettant entre Victoria Nuland et l'ambassadeur en Ukraine Geoffrey Pyatt qui était jusque-là un haut fonctionnaire du département d'Etat. Et ils ont parlé de changement de régime, donc de créer un nouveau gouvernement. (Cf. https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/que-l-ue-aille-se-faire-foutre-lance-une-haute-diplomate-americaine_523859.html )
Ensuite, les Etats-Unis ont déclaré : Ok, maintenant l'Otan va vraiment s'élargir et Poutine n'arrêtait pas de dire stop, vous avez promis qu'il n'y aurait pas d'élargissement de l'Otan ! Estonie, Lettonie, Lithuanie, Bulgarie, Roumanie, Slovaquie, Slovénie ! Sept pays de plus ! Pas un pouce de plus verts l'Est!'
Le 15 décembre 2021, Poutine a mis sur la table un projet d'accord de sécurité entre la Russie et les Etats-Unis. Le principe de base est qu'il n'y aura pas d'élargissement de l'Otan.
L'opération militaire spéciale a commencé et cinq jours plus tard, Zelensky a dit 'd'accord, d'accord, neutralité'. Et les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont dit pas question. Continuez à vous battre, nous vous soutenons. Nous ne sommes pas en première ligne, vous allez tous mourir, mais nous vous soutenons. Cela représente (à ce jour) 600 000 morts parmi les Ukrainiens depuis que Boris Johnson s'est rendu à Kiev pour leur dire d'être courageux !"
Le professeur Jeffrey Sachs conclut ainsi :
"C'est absolument épouvantable. Nous devons comprendre que nous n'avons pas à faire comme on nous le dit tous les jours à un fou comme Hitler.
Il s'agit d'une histoire complètement bidon, d'un faux, d'une propagande du gouvernement américain. Nous jouons avec le feu ici. Que Dieu nous préserver d'une puissance nucléaire s'en prenne à nous.
Je ne sais pas ce qu'il va se passer, mais c'est nous qui avons provoqué les hostilités."
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