La fête du Grand Pardon (Yom Kippour, « le jour des propitiations »), une des plus importantes des fêtes juive, commémore le jour où Dieu a pardonné au peuple juif la faute du Veau d’Or. Ce jour expie seulement les fautes commises envers Dieu mais non envers autrui.
Quelques mois après avoir quitté l’Égypte, le peuple juif avait péché en adorant un Veau d’or, alors que Moïse, monté sur le mont Sinaï, tardait à revenir.
Finalement de retour, le prophète pria Dieu de leur pardonner. Après deux périodes de quarante jours passées au sommet de la montagne, Moïse a obtenu le pardon de son peuple auprès de Dieu, le dixième jour du mois de Tichri, jour où est célébré Yom Kippour.
Cette année, cette fête correspond chez les Juifs à la soirée de ce vendredi 11 octobre jusqu’à la soirée de ce samedi 12 octobre. La date change chaque année dans le calendrier grégorien, qui est solaire et composé de 365 jours, alors que le calendrier hébraïque est lunaire, composé de 354 jours.
Le site Torah box précise qu'avant le jour du pardon se déroule le rituel de ''kapparot'' qui consiste en une expiation symbolique des fautes en faisant tourner un poulet "autour de la tête" "en récitant un texte approprié".
Pourtant les prophètes de l'Ancienne Alliance avait averti les Juifs de l'inutilité de leurs sacrifices :
Que m’importe le nombre de vos sacrifices ? – dit le Seigneur. Les holocaustes de béliers, la graisse des veaux, j’en suis rassasié. Le sang des taureaux, des agneaux et des boucs, je n’y prends pas plaisir.
Que m’importe l’encens de Saba, ou les aromates d’une terre lointaine ? Vos holocaustes ne me plaisent pas, vos sacrifices ne me sont pas agréables.
Écoutez la parole du Seigneur, vous tous de Juda, vous qui entrez par ces portes pour vous prosterner devant le Seigneur.
Ainsi parle le Seigneur de l’univers, le Dieu d’Israël : Rendez meilleurs vos chemins et vos actes : je vous ferai demeurer dans ce lieu.
Ne faites pas confiance à des paroles de mensonge, en disant : « Temple du Seigneur ! Temple du Seigneur ! C’est ici le temple du Seigneur ! »
Mais voici l’ordre que je leur ai donné : « Écoutez ma voix : je serai votre Dieu, et vous, vous serez mon peuple ; vous suivrez tous les chemins que je vous prescris, afin que vous soyez heureux. »
Mais ils n’ont pas écouté, ils n’ont pas prêté l’oreille, ils ont suivi les mauvais penchants de leur cœur endurci ; ils ont tourné leur dos.
Je veux la fidélité, non le sacrifice, la connaissance de Dieu plus que les holocaustes.
Je ne prends aucun plaisir en vous, – dit le Seigneur de l’univers –, je ne désire plus l’offrande de vos mains.
Car du levant au couchant du soleil, mon nom est grand parmi les nations. En tout lieu, on brûle de l’encens pour mon nom et on présente une offrande pure, car mon nom est grand parmi les nations, – dit le Seigneur de l’univers.
"Il signifiait très clairement par là que le premier peuple cesserait d'offrir à Dieu, tandis qu'en tout lieu un sacrifice lui serait offert, pur celui-ci, et que Son nom serait glorifié parmi les nations.
"Or, quel est le nom qui est glorifié parmi les nations, sinon celui de notre Seigneur, par l'entremise de qui est glorifié le Père et est glorifié l'homme?
"[…] Ainsi donc, l'oblation de l'Église, que le Seigneur a enseigné à offrir dans le monde entier, est réputée sacrifice pur auprès de Dieu et lui est agréable." (Irénée de Lyon, Contre les hérésies, livre IV, I, 6.)
A travers les anciens Pères, vous voyez cette merveilleuse histoire du remplacement des sacrifices païens et des sacrifices de l’Ancienne Alliance par le seul sacrifice de l'Agneau de Dieu, l’Eucharistie de la Nouvelle Alliance, offert sur les autels catholiques à travers le monde.