Sondage twitter X du Vatican sur la synodalité : "Croyez-vous que la synodalité comme chemin de conversion et de réforme peut améliorer la mission et la participation de tous les baptisés ?" "Non" à 88%
Nous disons "Non, Saint-Père" !
Par le Père Joachim Heimerl
Source: Marco Tosatti
Fin juillet, le Vatican a lancé une enquête en ligne. Les quelque 9 000 participants ont été interrogés sur leur attitude à l'égard de la "synodalité" et environ 90 % ont voté négativement. En conséquence, le secrétariat synodal responsable a clôturé l’enquête prématurément et a mis les résultats hors ligne.
Lire : L'ex-synode n'intéresse que ceux qui veulent remplacer l'enseignement catholique par l'hérésie
En dehors du Vatican, des "principes" de sondage similaires ne peuvent probablement être trouvés aujourd’hui qu’en Russie ou en Chine (ou en France ! Ndt. ...)
Ce processus resterait une anecdote insignifiante si la dernière partie du soi-disant "Synode mondial", qui aborde la question de savoir comment l’Église catholique peut devenir une "Église synodale", ne commençait pas dans moins d’un mois.
Dans ce contexte, les sondages en ligne sont extrêmement explosifs. Mais que cela dit-il concrètement ?
Une conclusion importante est que personne dans le monde catholique n’est manifestement intéressé par une "Église synodale".
Le nombre de participants aux sondages internationaux est généralement beaucoup plus élevé, surtout lorsqu’il s’agit de sujets relativement polarisés.
En d’autres termes : pour la majorité des catholiques, la "synodalité" n’est pas seulement un cheval boiteux, mais un cheval mort.
Un résultat encore plus important est le suivant : personne au Vatican ne se serait attendu à un tel vote négatif.
Ils comptaient sur une grande approbation et auraient voulu l'exploiter en conséquence lors du "Synode mondial", qui nous ramène d'ailleurs à la Russie et à la Chine.
Il s'agit en fait d'une approche surprenante si l'on considère que les organisateurs du Synode - le Pape et les cardinaux Hollerich et Grech - soulignent toujours que la "synodalité" ne doit pas être un instrument politique mais spirituel.
Toutefois, si cela était vrai, il serait difficile de recourir à une enquête. Et encore moins de tentatives de saboter cette enquête et de la passer sous silence après qu’elle n’ait pas produit les résultats escomptés.
Pour faire court : l'enquête en ligne a révélé le projet du pape comme un gigantesque mensonge.
Et il a embarrassé Francesco, Hollerich et Grech aux yeux de l’opinion publique mondiale.
Non, la "synodalité" n'est pas un processus "spirituel", mais un programme politique ecclésial.
De plus, ce programme n’a pas pour but de "réformer" l’Église, mais de la détruire sur le long terme.
Les participants à l'enquête l'ont reconnu et ont donc clairement répondu "non".
Cependant, la véritable explosivité de l’enquête vient d’un constat indirect. Et curieusement, elle est adressée au Pape.
Comme on le sait, François a étroitement lié son pontificat au thème de la "synodalité" ; il est donc heureux de souligner que l'Église doit se "convertir" à la "synodalité".
Il est clair que c’est absurde : l’Église ne doit jamais se convertir aux idées personnelles d’un Pape et encore moins à son programme ecclésiastique.
La seule conversion est celle à Jésus-Christ.
Mais le Synode Mondial en est très loin.
Le "non" de l’enquête en ligne contient donc un "non" plus grand qu’un simple "non" à la "synodalité" ; il contient un "non" à François et donc un "non" à un pontificat qui a profondément divisé et ébranlé l'Église.
Les avis sont donc partagés sur l'attitude à avoir à l'égard de la "synodalité" : quiconque veut maintenir la foi de l'Église catholique doit inévitablement rejeter le projet du Pape.
Il n'est pas possible de rester catholique et en même temps de soutenir les objectifs réformateurs du Pape et du "Synode mondial".
Je voudrais donc recommander ceci à mes lecteurs : rejoignez les participants à l'enquête en ligne et dites fermement : "Non, Saint-Père !"
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