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Christ Roi

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30 septembre 2024 1 30 /09 /septembre /2024 12:34
https://www.religionenlibertad.com/personajes/29894439/ateos-defensa-cristianismo-barbarie-amenaza-salamito.html

https://www.religionenlibertad.com/personajes/29894439/ateos-defensa-cristianismo-barbarie-amenaza-salamito.html

Ces dernières années, un phénomène intéressant s'est produit dans lequel des personnalités et des intellectuels non chrétiens, y compris des athées, ont défendu le christianisme et tout ce qu'il représente pour la société occidentale.

 

En même temps, en Espagne, il y a eu récemment un débat inverse sur le rôle des intellectuels chrétiens dans le monde d'aujourd'hui et leur non-apparition dans la guerre culturelle.

 

Le professeur Jean-Marie Salamito a réfléchi sur cette tendance qui s'opère pour évoquer le christianisme face à une société qui a abandonné tout son héritage et se dirige vers un abîme dans un entretien avec Famille Chrétienne.

 

"Distinguer chrétienté et christianisme"

 

Cet historien est professeur d'histoire du christianisme ancien à l'Université Sorbonne (Paris IV), où il dirige également l'école doctorale d'Histoire ancienne et médiévale. Catholique et militant de la Manif pour Tous, il est également directeur des collections de la Bibliothèque des Augustins, où il consacre ses recherches à la patristique.

 

Tout d’abord, il estime qu’il est important de distinguer un concept clé dans le débat sur "l’éloge funèbre" de la civilisation chrétienne porté par certains intellectuels non chrétiens. "Il faut distinguer christianisme et chrétienté, souvent confondus", explique-t-il, car ces deux termes "n'englobent pas la même réalité".

 

Il estime ainsi qu’il faut "veiller à ce que ce requiem tardif ne s’accompagne pas d’un faux diagnostic sur le christianisme". Salamito affirme que toutes les tendances s’accordent sur le fait que le christianisme continue d’être la première religion mondiale et qu’il a toutes les chances de le rester. "Les chrétiens, en revanche, ne se lamentent pas : ils font confiance aux promesses de Jésus à son Église", ajoute-t-il.

 

Cependant, ce professeur souligne à quel point ces intellectuels sont capables de "pressentir la barbarie qui nous menace". L'athée Michel Onfray dénonce le danger du "transhumanisme", Jean-Marie Rouart parle d'"islamisme" tandis que Patrick Buisson a mis en garde contre "l'univers technologique dépourvu d'humanité". Houellebecq a également parlé de l'euthanasie avec laquelle l'Occident "s'autodétruit".

 

Selon Salamito, "face à ces formes de barbarie, le christianisme est porteur d’une anthropologie qui défend l’unité de l’humanité et la dignité de la personne humaine".

 

Les civilisations sont fragiles

 

De même, cet historien se réjouit que des auteurs "qui n'adhèrent pas au message de salut de l'Église aient confirmé que le christianisme a apporté une série de bienfaits dans l'histoire de l'humanité ". Et il cite plusieurs exemples : "changer les relations entre parents et enfants, entre malades et bien-portants, hommes et femmes, au-delà de leurs apports sociaux, économiques et artistiques".

 

Lorsqu’on lui demande s’il peut y avoir une civilisation sans christianisme, Jean María Salamito est clair. Selon lui, Dieu "permet aux non-chrétiens de construire des civilisations d’une véritable grandeur", mais prévient que "les civilisations sont fragiles".

 

Justement, c’est un aspect qui, pour le professeur de la Sorbonne, est "extrêmement important aujourd’hui". Rappelons que l’Occident ne croit plus "à ces valeurs purement humaines" depuis qu’il a "oublié son fondement chrétien". Par conséquent, ajoute-t-il : "nous avons atteint un point de perte de l’influence chrétienne en Occident, et au lieu d’avoir l’humanisme, nous avons un vide".

 

Face au risque que de nombreux chrétiens assument les thèses de ces auteurs non croyants qui défendent cette idée du christianisme, Salamito appelle à "pouvoir écouter ce qu’il y a de vrai chez n’importe quel auteur".

 

"Le chrétien d'aujourd'hui, comme le chrétien de l'Antiquité, a pour tâche de reprendre tout ce qui lui semble bon dans la vie intellectuelle de ses contemporains, tout comme les premiers chrétiens admiraient Platon ou Virgile, tous deux païens. Il faut adopter cette "hospitalité" que le cardinal Henri de Lubac attribuait au christianisme. Une hospitalité à double sens : elle rend service et accueille le bien du monde", ajoute-t-il.

 

L’un des risques est que les chrétiens deviennent prisonniers d’un discours non chrétien sur le christianisme. Mais Salamito estime qu'il n'est pas nécessaire qu'il en soit ainsi "si nous témoignons que le christianisme est vivant, qu'il aura encore une contribution et qu'il y aura toujours des civilisations chrétiennes. Le chrétien tire de sa foi un discours d'optimisme historique. Nous reconnaissons en Dieu le Maître de l'Histoire, et nous savons que l'Histoire a, grâce à Lui, un sens global, même si le sens de nombreux événements nous échappe.

 

L'historien de la Sorbonne avoue qu'à l'heure actuelle "le dynamisme du catholicisme français actuel, sa capacité de création" retient son attention. Et c’est pourquoi il affirme que les chrétiens ne doivent pas se laisser "entraîner dans le passé, car notre rapport au temps est un rapport à l’éternité".

 

Le patrimoine ne doit pas être un musée

 

Autrement dit, les chrétiens – ajoute-t-il – "sont de tous les temps. Face à ceux qui déplorent une Église qu’ils n’ont pas connue, il faut savoir avoir un discours typiquement chrétien, conscient que la Cité de Dieu se dirige vers un avenir qui n’est pas terrestre, mais céleste."

 

Concernant le patrimoine historique que chérit l'Église, il explique : "la vocation de l'Eglise est la mission, elle doit être en continuité avec ses deux mille ans d'histoire, ne pas regarder son patrimoine comme un musée, mais comme un trésor où puiser des idées, des solutions chrétiennes trouvées par d'autres chrétiens, quand il y avait, comme aujourd'hui, des problèmes missionnaires, des phases de décadence et puis des périodes de renaissance. Ce mouvement est incessant dans l'histoire de l'Eglise".

 

Enfin, Jean-Marie Salamito rappelle que "le christianisme n'est pas avant tout une civilisation, c'est un message de salut éternel qui apporte aussi le bonheur dans ce monde. Nous devons témoigner de notre joie d’être chrétiens. Être chrétien n’est pas facile, mais cela vous rend heureux maintenant, pendant que vous vous préparez pour l’éternité."

 

Article initialement publié dans ReL le 20 janvier 2022.

 

SOURCE : https://www.religionenlibertad.com/personajes/29894439/ateos-defensa-cristianismo-barbarie-amenaza-salamito.html

 

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