Voici un excellent conseil, en particulier pour le début du Carême, de Saint Basile le Grand (329 - † 379) :
"La meilleure règle et la meilleure norme pour une vie bien disciplinée est la suivante : être indifférent au plaisir ou à la douleur de la chair, mais éviter l'immodération dans les deux sens, afin que le corps ne soit pas désorganisé par l'obésité ni rendu malade et donc incapable d'exécuter les ordres.
"En effet, les deux types d'excès entraînent la même blessure pour l'âme : lorsque la chair n'est pas soumise, la vigueur naturelle nous fait foncer tête baissée dans le sillage de nos impulsions honteuses.
"En revanche, lorsque le corps est relâché, affaibli et engourdi, il est contraint par la douleur. Avec le corps dans un tel état, l'âme n'est pas libre d'élever son regard vers le haut, alourdie comme elle l'est par la maladie du corps, mais est par la force des choses, entièrement occupée par la sensation de douleur et tournée vers elle-même.”
Saint Basile, "Premier discours ascétique" (fin des années 300)