La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, pétrie des meilleurs sentiments philosophiques, achèvera d'immoler les libertés et franchises concrètes de l'Ancien Régime sur l'autel d'une Liberté théorique, d'une Égalité formelle et d'une Fraternité abstraite.
C'est l'histoire de l'une des plus grandes injustices que la France ait connues, l'histoire d'un Roi qui ne voulait que le bonheur de son peuple.
A peine sacré, il abolit la torture et fait relâcher des milliers de prisonniers. Louis XVI rend visite aux pauvres, et fait rénover les hôpitaux. Soucieux de la justice et des peuples, Louis XVI vole au secours de l'Amérique pour lui donner la liberté.
Père de famille exemplaire, il enseigne à son fils qu'un Roi se doit de penser uniquement au bonheur de son peuple. Mais la guerre a coûté plus de deux milliards de livres, les caisses sont vides. Louis XVI convoque les Etats généraux pour réaliser l'égalité fiscale. La Bastille est prise, les quelques gardes infirmes sont massacrés, le gouverneur est décapité, premiers signes d'une tyrannie totalitaire et pour Louis XVI une destinée de saint martyr. Louis XVI ne reverra jamais plus Versailles. Il ne reverra plus jamais sa femme car il sera assassiné à l'aide d'un procès truqué.
Il est mort le 21 janvier 1793. Son fils sera battu à mort au nom de la "liberté" et des droits de l'homme, sa femme Marie-Antoinette sera guillotinée.
Chaque année les Français honorent sa mémoire afin que sa mort n'ait pas été inutile.
Chaque année au mois de janvier, les royalistes français rendent hommage au roi Louis XVI.
Louis XVI décida de soulager son peuple en le dispensant du "droit de joyeux avènement", impôt perçu à chaque changement de règne.
Louis XVI créa le corps des pompiers. Il autorisa l'installation de pompes à feu, pour approvisionner Paris en eau de manière régulière.
Louis XVI créa un mont-de-piété à Paris pour décourager l'usure, et venir en aide aux petites gens.
Louis XVI aida l'oeuvre de l'Abbé de l'Epée, pour l'éducation des "Sourds-muets sans fortune", auxquels il fit enseigner un langage par signes de son invention. Le roi lui versa une pension de 6000 livres sur sa propre cassette, contre l'avis de l'archevêché qui soupçonnait cet homme de jansénisme.
Louis XVI dota l'oeuvre de Valentin Hauÿ pour les aveugles.
Louis XVI donna aux femmes mariées et aux mineurs de toucher eux-mêmes leurs pensions sans demander l'autorisation de leur mari ou tuteur.
Louis XVI ordonna aux hôpitaux militaires de traiter les blessés ennemis "comme les propres sujets du roi", 90 ans avant la première convention de Genève.
Par l'Édit du 8 août 1779, Louis XVI fit abolir le droit de servage, le droit de suite et la mainmorte (c'est-à-dire la ''servitude personnelle et réelle'' sur les domaines royaux de France. (Louis Firmin Julien Laferrière, Histoire du droit français, Joubert, 1837), servage qui dans la pratique n'existait plus dans la majorité des terres depuis trois siècles. [1] L'esclavage ayant été aboli par l'édit de 1315 de Louis X le Hutin au XIVe siècle [2], et le servage ayant disparu depuis la fin de la Guerre de Cent Ans (1453) l'"abolition des privilèges" lors de la célèbre nuit du 4 août 1789 n'a donc eu aucun effet sur l'abolition du servage. L'édit de 1779 considère ''bien moins ces affranchissements comme une aliénation, que comme un retour au droit naturel''...
Louis XVI ordonna l'abolition de la question préparatoire et préalable (torture).
Louis XVI accorda le premier le droit de vote aux femmes dans le cadre de l'élection des députés de l'Assemblée aux États-généraux.
Louis XVI permit aux femmes d'accéder à toutes les maîtrises.
Louis XVI finança tous les aménagements de l'Hôtel-Dieu pour que chaque malade ait son propre lit individuel.
Louis XVI employa le premier l'expression justice sociale.
Louis XVI fonda un hôpital pour les enfants atteints de maladies contagieuses, aujourd'hui nommé Hôpital des Enfants-Malades.
Louis XVI créa le musée des Sciences et Techniques, futur centre national des Arts et Métiers.
Louis XVI fonda l'école des Mines.
Louis XVI finança sur ses propres fonds les expériences d'aérostation des frères Montgolfier.
Louis XVI finança également les expériences de Jouffroy d'Abbans pour l'adaptation de la machine à vapeur à la navigation.
Louis XVI exempta les Juifs du péage corporel et autres droits humiliants, fit construire les synagogues de Nancy et de Lunéville et permit aux Juifs l'accès à toutes les maîtrises dans tout le ressort du parlement de Nancy.
Louis XVI accorda des pensions de retraite à tous ceux qui exerçaient une profession maritime.
Louis XVI demanda l'établissement annuel de la balance du commerce.
Louis XVI accorda l'état-civil aux protestants et aux juifs (édit de Versailles, 1787). Il autorise les constructions des synagogues de Nancy & Lunéville. A Lunéville, le décor de la façade sculpté au ciseau de Thouvenot manifeste l’expression de la reconnaissance envers le roi : couronne et fleurs de lys. Ces symboles "furent martelés à la Révolution". La généreuse guirlande de pampres de vigne et la couronne partiellement martelée sont interprétées comme le symbole du peuple juif et de la Loi transmise par Dieu à Moïse. (Les synagogues de Phalsbourg, Carpentras et Cavaillon furent construites au XVIIIe siècle, avant celle de Lunéville.)
Louis XVI ressuscitant 144 corporations se justifia ainsi devant Turgot : "En faisant cette création nous voulons donner aux ouvriers les moyens de défense, nous voulons qu'ils puissent jouir en commun, de leur intelligence qui est le bien le plus précieux de l'homme."
La condition paysanne et ouvrière sous l’Ancien Régime, bien que marquée par certaines contraintes, était globalement plus stable que celle des classes populaires sous la République où dans les villes, les ouvriers étaient soumis à des conditions de travail inhumaines :
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Journées de 12 à 16 heures...
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Logements insalubres dans des taudis urbains
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Suppression des corporations : aucune protection sociale pour un siècle
Durant la Révolution, en 1791, la bourgeoisie d'affaire voltairienne supprima les corporations au nom du libéralisme. C'est le début de la misère sociale qui culminera tout au long du XIXe siècle.
Louis XVI tenta une réforme fiscale d'égalité de tous devant l'impôt...
[Cf. La Subvention territoriale (1786), réforme d'égalité voulue par la monarchie refusée par les parlementaires depuis un siècle...
le "dixième" en 1710 ...
le "vingtième" en 1750 ...
Source: Jean-Louis Harouel, La pré-Révolution 1788-1789 in Les révolutions françaises, Sous la Direction de Frédéric Bluche et Stéphane Rials, Fayard, Mesnil-sur-l'Estrée 1989].
"La Révolution aura fait reculer la législation sociale de trois quarts de siècle" ! René Sédillot), installé le règne sans frein de la bourgeoisie capitaliste (sous couvert de "liberté et d'égalité". ... La liberté de l'enrichissement par l'égalité dans la pauvreté.... Cf. L'impasse des droits de l'homme), la naissance du prolétariat.
Louis XVI était devenu un obstacle aux projets de la bourgeoisie capitaliste, qui le fit donc assassiner le 21 janvier 1793, sur l'actuelle Place de la Concorde à Paris.
La mort du Roi, c'est : un procès inique truqué qui déshonore la justice, la rupture avec 1300 ans d'histoire de France, le point de départ de tous les totalitarismes
(Cf. "La première logique totalitaire apparaît sous la Révolution française". Stéphane Courtois).
Notes
[1] "Les caractères de l'ancienne servitude ont progressivement disparu (sous l'Ancien Régime). Il ne reste plus guère, en quelques régions, que des sujets soumis à la mainmorte." C'est-à-dire des gens qui ne peuvent transmettre leurs biens à d'autres qu'à leurs enfants. La mainmorte décline aux XVIIe et XVIIIe siècle, mais reste en certaines régions (Bourgogne) une arme aux mains du seigneur. (Guy CABOURDIN, Georges VIARD, Lexique historique de la France d'Ancien Régime, Armand Collin, 3e éd., Paris 1998, p. 303 et p. 206.)
[2] "Lorsque paraît l'édit de Louis X (1315), l'esclavage proprement dit a en fait disparu. Sous le règne des rois mérovingiens déjà, cette pratique n'avait plus guère de défenseurs, pour des raisons à la fois économiques et religieuses." (Catherine MALABOU, Il n'y a pas eu de Révolution, Réflexion sur la propriété privée, le pouvoir et la condition servile en France, Bibliothèque Rivages, Éditions Payot & Rivages, Paris 2024, p. 230.)
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