Jusqu'au bout, les hommes de la Révolution auront refusé de faire des électeurs, même au second degré, les arbitres de la dévolution du pouvoir.
Vous trouverez ci-dessous des propositions et des solutions concrètes aux problèmes politiques et sociaux contemporains : une refondation de nos institutions pensée par Valérie Bugault qui suit nos propres propositions dans l'article publié en 2012 "Contre le Nouvel Ordre mondial : en finir avec la révolution (IIIe partie)", notamment afin de pallier l'échec de la dite "représentation" parlementaire ou régime dit "représentatif" (qui ne représente que les intérêts des puissants et des riches) :
=> "la représentation de la société par corps (les "groupements d'intérêts" de Valérie BUGAULT) plutôt que par têtes" (partis politiques diviseurs),
=> "doter les députés, comme sous l'Ancien Régime, de mandats impératifs", tels qu'en furent dotés les députés de la monarchie "absolue" réunis le 5 mai 1789 à Versailles, selon les volontés du peuple exprimées des les Cahiers de doléances (qui ne réclamaient nulle part le renversement du roi). Les mandataires des trois ordres supprimèrent ces mandats impératifs, pour les remplacer par des mandats "non-impératifs" car "représentant" (soit-disant) la nation (arrêté du 17 juin 1789).
=> Il s'agit de "réfléchir à la manière de revenir à une représentation organique, plus réelle et concrète des Français, réalisée non plus par têtes (représentation individualiste) mais par poids des corps dans la société (poids des cadres, employés, ouvriers, familles, fonctionnaires, artisans, professions libérales, étudiants, etc.). De la sorte la puissance de nuisance des partis politiques, sera circonscrite, la justice et le droit rétablis", écrivions-nous alors.
Et avons-nous envie de dire avec Henri Guillemin, comme nous allons le voir ci-dessous, il s'agit de de circonscrire la puissance de nuisance de la "république" en plaçant à la tête de nos institutions un roi de type Ancien Régime (et non un roi de régime parlementaire), selon les propres réflexions d'Henri Guillemin :
Ces réflexions d'Henri Guillemin furent faites à partir d'une "citation de Jean-Jacques Rousseau" qu'il avait découvert, la Lettre à d’Alembert sur les spectacles, de 1758, où Rousseau "décrivait parfaitement le piège d'une république dont les notables peuvent aisément prendre le contrôle" :
Jamais, dans une monarchie, l’opulence d’un particulier ne peut le mettre au-dessus du prince ; mais, dans une république, elle peut aisément le mettre au-dessus des lois. Alors, le gouvernement n’a plus de force, et le riche est toujours le vrai souverain.
On peut toujours remettre en cause la volonté royale; on pourra dire "et bien c'est un homme qui ne veut pas que nous améliorions notre situation".
Tandis que s'il y a une révolte, une révolte de pauvres sous la république, c'est-à-dire sous le régime du suffrage universel, l'autorité qui va contraindre ces gens à rentrer dans leurs tanières, elle s'appelle comment ? Elle s'appelle "volonté nationale". Du moment que nous avons avec l'assemblée ce que nous appelons la "volonté de la nation", cette volonté de la nation (qui est en fait la volonté des notables) est autrement forte qu'une simple volonté royale pour faire tenir tranquilles les misérables ! La république est une manière de coincer les pauvres bien meilleure, selon monsieur Thiers, que ne l'était la monarchie !
Ecoeuré par le régime des partis, Charles de Gaulle lui-même a eu la même réflexion dans une confidence à son ministre de la Population de 1945 à 1946, Robert Prigent, le dimanche 20 janvier 1946 à Neuilly, où il passait le reste de la journée en famille pour rédiger sa lettre de démission du Gouvernement provisoire:
Ce qu'il faudrait à ce pays, c'est un roi.
À la sortie de la guerre, le général considérait sa "mission" "terminée", la "tâche" qu'il s'était assignée, "accomplie", et le régime exclusif des partis" étant "reparu", selon les termes de sa déclaration à ses ministres dimanche matin 20 janvier 1946, au ministère de la Défense nationale, rue St Dominique, il lui fallait se retirer.
À propos de la monarchie "absolue", voici maintenant ci-dessous les explications de François BLUCHE, dans son "Louis XIV" (Fayard, Paris 2002). Ces réflexions viennent contredire totalement la narrative effroyable faite par l'école républicaine :
"Le droit divin, en effet, impose au souverain des devoirs. 'Le Ciel, écrit Louis, nous confie des peuples et des États', apportant aussitôt une limitation au pouvoir des princes. Un monarque, surtout le roi 'très chrétien', doit appliquer mieux que ses sujets les commandements de Dieu et de l'Église. ... Plus que tous les autres, le souverains doivent 'instruire leurs enfants par l'exemple.' ... Louis écrit, ailleurs, plus nettement : 'Nous devons considérer le bien de nos sujets, bien plus que le nôtre propre.'
"Aujourd'hui ces faits sont trop oubliés.
"... Or depuis 1789, un enseignement simplificateur a noirci le concept de monarchie absolue.
"Le XIXe siècle l'a d'ailleurs peu à peu remplacé par l'horrible mot d'absolutisme, faisant de l'ancien régime un système de l'arbitraire, voire du despotisme ou de la tyrannie. La monarchie de Louis XIV devenait rétrospectivement comme le régime du bon plaisir.
"On peut en général retrouver l'origine de chaque légende. Depuis Charles VII les lettres patentes des rois s'achevaient par l'expression : 'Car tel est notre plaisir'. Nos ancêtres à qui le latin n'était pas étranger, lisaient : Placet nobis et volumus (C'est notre volonté réfléchie). Ils voyaient en cette formule la décision délibérée du Roi, non son caprice. De même traduisaient-ils sans hésiter monarchia absoluta par monarchie parfaite.
"... Mais absolutus, venant du verbe absolvere (délier), les Français du XVIIIe siècle savent aussi que monarchia absoluta signifie monarchie sans liens et non sans limites."
(François BLUCHE, Louis XIV, Fayard, Paris 2002, p. 180-186.)
Sans liens, c'est-à-dire que le roi ne dépend pas des groupes de pression ni des puissants.
CONCLUSION
Peuple et Roi ne font qu'un.
Dans cette défense des petits, une représentation concrète et un roi pour défendre le peuple contre les Puissants.
La personne du roi, indépendante, ne dépend d'aucune puissance (d'argent), d'aucun parti, d'aucun lobby...
Peuple et roi ne faisant qu'un contre les intérêts des puissants.
Une France libre, indépendante et souveraine. Une équation parfaite que les hommes de la Révolution (de 1789) auront refusée "jusqu'au bout" aux "électeurs" !