Vaincre ou mourir : une "imposture historique" ? - Pascal Manuel Heu et Reynald Sécher

À l'intérieur de cette guerre civile (1793-1796), il y a un système d'extermination conçu au plus haut niveau de l'État, mise en œuvre au plus haut niveau de l'État, avec des services d'État qui sont l'administration et l'armée française s'inscrivent dans cette logique, en reprenant le mot de l'époque, d'''extermination'' de la population de la Vendée et de l'"anéantissement" de son territoire. Pour mettre en œuvre cette politique d'"extermination" et d'"anéantissement", l'État s'est refugié derrière trois lois qu'il a fait voter en consciences partagées, puisque ce sont des lois.

Reynald Secher

François Athanase Charette de La Contrie, huile sur toile de Paulin Guérin, 1819, musée d'Art et d'Histoire de Cholet

Tout ce qui est dit dans ce film ("la guerre de Vendée et le système d'extermination") est exact. Le scandale, il n'est pas là, le scandale justement est que l'on ne connaisse pas cela. Cette œuvre (cinématographique) met un terme à ce que j'appelle le ''mémoricide''. Tout ce qui est dit à travers de ce film est exact. Bien entendu, c'est présenté sous l'angle romanesque, mais c'est le roman de ces héros comme Charette ou d'autres que l'on pourrait citer comme Cathelineau, etc. Parce que leurs vies sont des vies de héros.

Reynald Secher

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Lire aussi : 

"1793-1794 est un épisode terroriste et génocidaire" (Jacques VILLEMAIN)

La preuve juridique d'une intention génocidaire en Vendée (Jacques VILLEMAIN, Le Point du jeudi 10 août 2017 n°2344)

Comments

[Colline]

Toutes les archives de France regorgent de témoignages de la terreur révolutionnaire. Tous les français, qui ont fait des recherches généalogiques ont tôt ou tard, découvert des archives de registres clandestins d'état civil , tenus méticuleusement par des prêtres réfractaires. A Rocheservière en Vendée, l'abbé Mitrecey a tenu un tel registre clandestin, aujourd'hui conservé aux archives départementales de Vendée. Les mentions marginales de ce registre témoignent des massacres et authentifient la vigueur sanguinaire de ceux qui imposaient la grande fraternité républicaine !! De même dans le Doubs, à la frontière Suisse, l'abbé Robert et 18 prêtres comtois ont été massacrés par les autorités républicaines pour avoir osé poursuivre clandestinement la messe et donner les sacrements !!! (Quelle tolérance !) Donc aujourd'hui, partout en France des saints, martyrs anonymes, ne demandent qu'à protéger les français, qui les implorent de toute demande de secours.

[M.RICARD]

Dans cet entretien, j’ai surtout relevé la remarque de Pascal Manuel Heu  concernant l’aspect formel du film. Il reproche en effet au réalisateur d’avoir voulu faire une sorte de « Gladiator » - bourré de clichés et d’inexactitudes au demeurant- à la Française, chose difficile compte tenu notamment du budget de la production. En particulier sur un sujet comme celui-là, c’est une erreur de vouloir absolument copier le cinéma américain alors qu’il est tout à fait possible de faire autre chose et plus authentique par surcroît. Il y a sans doute une leçon à tirer pour le Puy du Fou. Sur le fond, tous deux ont rappelé la chape de plomb qui pèse sur le génocide vendéen. Les forces occultes de la République veulent conserver intacte l’escroquerie historique à tout prix. Mais cela ne se limite pas à la période révolutionnaire. Aujourd’hui encore, les républicains fabriquent « l’Histoire » à leur guise et sans aucun scrupule. On peut citer le nuage de Tchernobyl, la guerre d’Algérie et plus près le COVID et la guerre en Ukraine. C’est donc une perversion de l’esprit bien marquée chez les républicains pour qui « prendre la parole et donner la parole » ne signifient rien alors que pour nous la Parole s’écrit d’abord avec un grand « P ».