Le 29 juin 2022, en la solennité des saints Pierre et Paul, le Vatican a publié la lettre apostolique Desiderio Desideravi sur la formation liturgique du peuple de Dieu. Cette lettre fait suite au Motu Proprio Traditionis Custodes du 16 juillet 2021. Dans cette lettre adressée aux évêques, aux prêtres et aux diacres, aux personnes consacrées et aux fidèles laïcs, le Pape souhaite "offrir quelques pistes de réflexion qui puissent aider à la contemplation de la beauté et de la vérité de la célébration chrétienne".
Parmi ces pistes de réflexion, nous trouvons le lien spécial entre notre adhésion à la foi chrétienne et notre ''possibilité de mourir et de ressusciter dans le Christ", notre "incorporation" au corps du Christ.
Léon le Grand écrit: 'Notre participation au Corps et au Sang du Christ n’a d’autre fin que de nous faire devenir ce que nous mangeons'. (Desiderio Desideravi § 41). ''Sans cette incorporation, il n’y a aucune possibilité de vivre la plénitude du culte rendu à Dieu.'' (Desiderio Desideravi § 15)
Jésus retourne des Enfers, par Kocheliov (1900)
François commence par rappeler le récit de la Dernière Cène : ''J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous avant de souffrir ! » (Lc 22,15)
Il explique que ''Pierre et les autres se tiennent à cette table, inconscients.'' ''Jésus sait qu’il est l’Agneau de ce repas de Pâque, il sait qu’il est la Pâque. C’est la nouveauté absolue de ce repas, la seule vraie nouveauté de l’histoire, qui rend ce repas unique et, pour cette raison, ultime, non reproductible : 'la Dernière Cène'''.
''Dans ce cas, la disproportion entre l’immensité du don et la petitesse du destinataire est infinie et ne peut manquer de nous surprendre.''
"Le monde ne le sait pas encore, mais tous sont invités au repas des noces de l’Agneau (Ap 19, 9).''
''Toute la création, toute l’histoire – qui allait finalement se révéler comme l’histoire du salut – est une grande préparation à ce repas'' et ''personne n’avait gagné sa place à ce repas. Tout le monde a été invité.''
''Son désir infini de rétablir cette communion avec nous, qui était et reste son projet initial, ne sera pas satisfait tant que tout homme, de toute tribu, langue, peuple et nation (Ap 5,9) n’aura pas mangé son Corps et bu son Sang."
''Avant notre réponse à son invitation — bien avant ! — il y a son désir pour nous, Nous n’en sommes peut-être même pas conscients, mais chaque fois que nous allons à la Messe, la raison première est que nous sommes attirés par son désir pour nous.'' ''Toute réception de la communion au Corps et au Sang du Christ a déjà été voulue par Lui lors de la Dernière Cène.''
Comme le Christ a obéi à la volonté du Père, de même le Chrétien doit-il faire la volonté de Dieu : ''il n’y a qu’un seul acte de culte parfait et agréable au Père, à savoir l’obéissance du Fils dont la mesure est sa mort sur la croix.'' ''Le contenu du Pain rompu est la croix de Jésus, son sacrifice d’obéissance par amour pour le Père.'' ''C’est pourquoi l’Église a toujours protégé comme son trésor le plus précieux le commandement du Seigneur : 'Faites ceci en mémoire de moi''.
Et "la Liturgie" est le "lieu de la rencontre avec le Christ, ... c’est là que réside toute la puissante beauté de la liturgie.''
En dehors de l'eucharistie, nous avons également "la garantie de pouvoir rencontrer le Seigneur Jésus et d’être atteints par la puissance de son Mystère Pascal" "dans tous les Sacrements". "La puissance salvatrice du sacrifice de Jésus, de chacune de ses paroles, de chacun de ses gestes, de chacun de ses regards, de chacun de ses sentiments, nous parvient à travers la célébration des sacrements.''
''Le baptême est ''notre première rencontre avec sa Pâque''. ''Il s’agit d’être plongé dans sa passion, sa mort, sa résurrection. ... Il ne s’agit pas d’un geste magique. … En parfaite continuité avec l’Incarnation, il nous est donné, en vertu de la présence et de l’action de l’Esprit, la possibilité de mourir et de ressusciter dans le Christ.'' "'Cette fois, c’est l’os de mes os, la chair de ma chair' (Gn 2,23). "Pour avoir cru en sa Parole et être descendus dans les eaux du baptême'', ''nouvel Adam'', le chrétien devient ''l’os de ses os et la chair de sa chair.''
la Liturgie étant la "source première et indispensable à laquelle les fidèles peuvent puiser l’authentique esprit chrétien" ( Sacrosanctum Concilium, n.14), François voudrait "inviter toute l’Église à redécouvrir, à sauvegarder et à vivre la vérité et la force de la célébration chrétienne". ''La beauté de la célébration chrétienne et ses conséquences nécessaires dans la vie de l’Église" ne doivent pas être "défigurées par une compréhension superficielle et réductrice de sa valeur ou, pire encore, par son instrumentalisation au service d’une vision idéologique, quelle qu’elle soit. La prière sacerdotale de Jésus à la dernière Cène pour que tous soient un (Jn 17,21), juge toutes nos divisions autour du Pain rompu, sacrement de piété, signe d’unité, lien de charité."
''La célébration liturgique nous purifie en proclamant la gratuité du don du salut reçu dans la foi''. "Elle est ... l’antidote le plus efficace contre ces poisons" du "gnosticisme" et du ''néo-pélagianisme'', ''un élitisme narcissique et autoritaire'', ''une autoréférentialité nourrie par son propre raisonnement'', ''un subjectivisme qui enferme l’individu 'dans l’immanence de sa propre raison ou de ses propres sentiments''' (Evangelii gaudium, n. 94), qui annule "la valeur de la grâce pour ne compter que sur ses propres forces." François avertit que "ces formes déformées de christianisme peuvent avoir des conséquences désastreuses pour la vie de l’Église. Il parle ici "évidemment de la Liturgie dans son sens théologique et certainement pas – Pie XII l’a déjà dit – comme un cérémonial décoratif ou une simple somme de lois et de préceptes réglant le culte (Litteræ encyclicæ Mediator Dei, 20 Novembris 1947).
"L’action célébrative n’appartient pas à l’individu mais au Christ-Eglise, à la totalité des fidèles unis dans le Christ. La liturgie ne dit pas 'je' mais 'nous' et toute limitation de l’étendue de ce 'nous' est toujours démoniaque." (Desiderio Desideravi § 19)
"La Liturgie ne nous laisse pas seuls à la recherche d’une connaissance individuelle présumée du mystère de Dieu, mais nous prend par la main, ensemble, en assemblée."
François ''pense à tous les gestes et à toutes les paroles qui appartiennent à l’assemblée : se rassembler, marcher en procession, s’asseoir, se tenir debout, s’agenouiller, chanter, se taire, acclamer, regarder, écouter. Ce sont autant de façons par lesquelles l’assemblée, comme un seul homme (Ne 8,1), participe à la célébration. Effectuer tous ensemble le même geste, parler tous d’une seule voix, cela transmet à chaque individu l’énergie de toute l’assemblée. Il s’agit d’une uniformité qui non seulement ne mortifie pas mais, au contraire, éduque le fidèle individuel à découvrir l’unicité authentique de sa personnalité non pas dans des attitudes individualistes mais dans la conscience d’être un seul corps. Il ne s’agit pas de suivre un livre de bonnes manières liturgiques. ... Ce sont des gestes et des paroles qui mettent de l’ordre dans notre monde intérieur en nous faisant vivre certains sentiments, attitudes, comportements. Ils ne sont pas l’explication d’un idéal que nous cherchons à nous laisser inspirer, mais ils sont au contraire une action qui engage le corps dans sa totalité, c’est-à-dire dans son être unité de corps et d’âme. (Desiderio Desideravi § 51)
Ces paroles de François nous rappelle le moment où en avril 2020, le confinement obligeant à des aménagements, François condamna les "messes virtuelles et des medias" : "Ce n'est pas l'Église !" Le pape mit alors en garde contre ''une foi virtuelle'', le danger d'une ''familiarité gnostique'', la familiarité avec le Seigneur se vivant ''en communauté et avec les sacrements''. ''La familiarité'' du chrétien avec le Seigneur est une familiarité "toujours communautaire". "Une familiarité sans communauté, une familiarité sans le Pain, une familiarité sans l’Eglise, sans le peuple, sans les sacrements, est dangereuse. Elle peut devenir une familiarité – disons-le – gnostique, une familiarité seulement pour moi, détachée du peuple de Dieu."
''Le début de chaque célébration me rappelle qui je suis, en me demandant de confesser mon péché et en m’invitant à supplier la bienheureuse Vierge Marie, les anges, les saints et tous mes frères et sœurs, de prier pour moi le Seigneur : nous ne sommes certainement pas dignes d’entrer dans sa maison, nous avons besoin de sa parole pour être sauvés (cf. Mt 8,8). Nous n’avons pas d’autre orgueil que celui de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ (cf. Ga 6,14). La Liturgie n’a rien à voir avec un moralisme ascétique : c’est le don de la Pâque du Seigneur qui, accueilli avec docilité, rend notre vie nouvelle. On n’entre dans le cénacle que par la force d’attraction de son désir de manger la Pâque avec nous: Desiderio desideravi hoc Pascha manducare vobiscum, antequam patiar (Lc 22,15).''
Il leur dit : « J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous avant de souffrir !
''La redécouverte continuelle de la beauté de la liturgie n’est pas la poursuite d’un esthétisme rituel qui ne prend plaisir qu’à soigner la formalité extérieure d’un rite ou se satisfait d’une scrupuleuse observance des rubriques. Il va de soi que cette affirmation ne vise nullement à approuver l’attitude opposée qui confond la simplicité avec une banalité débraillée, l’essentialité avec une superficialité ignorante, ou le caractère concret de l’action rituelle avec un fonctionnalisme pratique exaspérant. (Desiderio Desideravi § 22)
''Tous les aspects de la célébration doivent être soignés (espace, temps, gestes, paroles, objets, vêtements, chant, musique, ...) Mais même si la qualité et le bon déroulement de la célébration étaient garantis, cela ne suffirait pas pour que notre participation soit pleine et entière." (Desiderio Desideravi § 23)
''L’ars celebrandi ne peut être réduit à la simple observation d’un système de rubriques, et il faut encore moins le considérer comme une créativité imaginative - parfois sauvage - sans règles. Le rite est en soi une norme, et la norme n’est jamais une fin en soi, mais elle est toujours au service d’une réalité supérieure qu’elle entend protéger." (Desiderio Desideravi § 48)
Nous ne devons pas être des pharisiens purement ritualistes, et nous ne devons pas non plus être des personnes qui désacralisent le culte. Il faut tenir les deux, et le cultuel et la charité.
Dans ce document, François évoque ''la nécessité d’une formation liturgique sérieuse et vitale'', ''la formation pour la liturgie et la formation par la liturgie.'' ''Une célébration qui n’évangélise pas n’est pas authentique, de même qu’une annonce qui ne conduit pas à une rencontre avec le Seigneur ressuscité dans la célébration n’est pas authentique … L’une et l’autre, sans le témoignage de la charité, ne sont qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante (cf. 1 Co 13,1). (Desiderio Desideravi § 37) Le respect du "cultuel" (§ 37) des rituels et des dogmes sans la charité ne vaut rien.
Dans les séminaires, "même la connaissance qui vient des études, ..., pour qu’elle ne devienne pas une sorte de rationalisme, doit servir à réaliser l’action formatrice de la Liturgie elle-même en chaque croyant dans le Christ.'' (Desiderio Desideravi § 40)
''Il apparaît clairement que la connaissance du mystère du Christ, question décisive pour notre vie, ne consiste pas en une assimilation mentale d’une idée quelconque, mais en un engagement existentiel réel avec sa personne. En ce sens, la liturgie n’a pas pour objet la 'connaissance', et sa portée n’est pas essentiellement pédagogique, même si elle a une grande valeur pédagogique (cf. Sacrosanctum Concilium n. 33). La liturgie est plutôt une louange, une action de grâce pour la Pâque du Fils dont la puissance atteint nos vies. La célébration concerne la réalité de notre docilité à l’action de l’Esprit qui opère par elle jusqu’à ce que le Christ soit formé en nous (cf. Ga 4,19). La pleine mesure de notre formation est notre conformation au Christ. Je le répète : il ne s’agit pas d’un processus mental abstrait, mais de devenir Lui.'' (Desiderio Desideravi § 41)
''La liturgie se fait avec des choses qui sont l’exact opposé des abstractions spirituelles : le pain, le vin, l’huile, l’eau, les parfums, le feu, les cendres, la pierre, les tissus, les couleurs, le corps, les mots, les sons, les silences, les gestes, l’espace, le mouvement, l’action, l’ordre, le temps, la lumière. Toute la création est une manifestation de l’amour de Dieu, et à partir du moment où ce même amour s’est manifesté dans sa plénitude dans la croix de Jésus, toute la création a été attirée vers lui. C’est toute la création qui est assumée pour être mise au service de la rencontre avec le Verbe : incarné, crucifié, mort, ressuscité, monté vers le Père.'' (Desiderio Desideravi § 42)
Au paragraphe 47, après un développement sur l'importance des symboles dans une société où le matérialisme et le spiritualisme détruise l'unité de l'âme et du corps (§ 44), François évoque ''l’éducation nécessaire pour pouvoir acquérir l’attitude intérieure qui nous permettra d’utiliser et de comprendre les symboles liturgiques. "Je pense aux parents, ou plus peut-être, aux grands-parents, mais aussi à nos pasteurs et catéchistes. Beaucoup d’entre nous ont appris d’eux la force des gestes de la liturgie, comme, par exemple, le signe de la croix, l’agenouillement, les formules de notre foi. Peut-être n’avons-nous pas de souvenir réel de cet apprentissage, mais nous pouvons facilement imaginer le geste d’une grande main qui prend la petite main d’un enfant et l’accompagne lentement en traçant pour la première fois sur son corps le signe de notre salut. Des paroles accompagnent le mouvement, elles aussi dites lentement, presque comme si elles voulaient s’approprier chaque instant du geste, prendre possession de tout le corps : 'Au nom du Père... et du Fils... et du Saint-Esprit… Amen.' Et puis la main de l’enfant est laissée seule, et on la regarde répéter toute seule, avec une aide toute proche en cas de besoin. Mais ce geste est maintenant consigné, comme une habitude qui va grandir avec lui, en lui donnant un sens que seul l’Esprit sait lui donner. Dès lors, ce geste, sa force symbolique, est à nous, il nous appartient, ou mieux, nous lui appartenons. Il nous donne une forme. Nous sommes formés par lui. Il n’est pas nécessaire de faire beaucoup de discours ici. Il n’est pas nécessaire d’avoir tout compris dans ce geste. Ce qu’il faut, c’est être petit, à la fois dans l’envoi et dans la réception. Le reste est l’œuvre de l’Esprit. C’est ainsi que nous sommes initiés au langage symbolique. Nous ne pouvons pas nous laisser dépouiller d’une telle richesse. En grandissant, nous aurons d’autres moyens de comprendre, mais toujours à condition de rester petits."
François insiste aussi sur l'importance du silence et de l'agenouillement :
''Parmi les gestes rituels qui appartiennent à l’ensemble de l’assemblée, le silence occupe une place d’importance absolue. Bien souvent, il est expressément prescrit dans les rubriques. Toute la célébration eucharistique est immergée dans le silence qui précède son début et qui marque chaque moment de son déroulement rituel. En effet, il est présent dans l’acte pénitentiel, après l’invitation « Prions », dans la Liturgie de la Parole (avant les lectures, entre les lectures et après l’homélie), dans la prière eucharistique, après la communion.'' (§ 52)
"Parmi les gestes rituels qui appartiennent à l’ensemble de l’assemblée, le silence occupe une place d’importance absolue. Bien souvent, il est expressément prescrit dans les rubriques. Toute la célébration eucharistique est immergée dans le silence qui précède son début et qui marque chaque moment de son déroulement rituel. En effet, il est présent dans l’acte pénitentiel, après l’invitation « Prions », dans la Liturgie de la Parole (avant les lectures, entre les lectures et après l’homélie), dans la prière eucharistique, après la communion.'' (§ 53)
Au paragraphe 54, François évoquent "les ministres ordonnés". "En visitant des communautés chrétiennes, j’ai remarqué que leur manière de vivre la célébration liturgique est conditionnée – pour le meilleur ou, malheureusement, pour le pire – par la façon dont leur pasteur préside l’assemblée. On pourrait dire qu’il existe différents « modèles » de présidence. Voici une liste possible d’approches qui, bien qu’opposées l’une à l’autre, caractérisent une manière de présider certainement inadéquate : une austérité rigide ou une créativité exaspérante, un mysticisme spiritualisant ou un fonctionnalisme pratique, une vivacité précipitée ou une lenteur exagérée, une insouciance négligée ou une minutie excessive, une amabilité surabondante ou une impassibilité sacerdotale. Malgré la grande variété de ces exemples, je pense que l’inadéquation de ces modèles de présidence a une racine commune : un personnalisme exacerbé du style de célébration qui exprime parfois une manie mal dissimulée d’être le centre de l’attention."
Le pape conclut que ''toute cette richesse'' de ''la beauté de la vérité de la célébration chrétienne'', ''n’est pas loin de nous. Elle est dans nos églises, dans nos fêtes chrétiennes, dans la centralité du Dimanche, Jour du Seigneur, dans la force des sacrements que nous célébrons. La vie chrétienne est un parcours continuel de croissance. Nous sommes appelés à nous laisser former dans la joie et dans la communion.'' (§ 62)
''Abandonnons nos polémiques pour écouter ensemble ce que l’Esprit dit à l’Eglise. Sauvegardons notre communion. Continuons à nous émerveiller de la beauté de la liturgie. La Pâque nous a été donnée. Laissons-nous protéger par le désir que le Seigneur continue d’avoir de manger sa Pâque avec nous. Sous le regard de Marie, Mère de l’Eglise.'' (§ 63)
L’humanité entière tremble,
l’univers entier tremble et le ciel se réjouit,
quand sur l’autel, dans la main du prêtre
Le Christ, le Fils du Dieu vivant, est présent.
Ô hauteur admirable et valeur stupéfiante !
Ô sublime humilité ! O humble sublimité !
que le Seigneur de l’univers, Dieu et Fils de Dieu
s’humilie au point de se cacher, pour notre salut,
sous un petit semblant de pain !
Voyez, mes frères, l’humilité de Dieu,
et ouvrez vos cœurs devant Lui ;
Humiliez vous aussi, afin d’être élevés par Lui.
Ne retenez donc rien de vous-mêmes,
afin que vous soyez reçus en tout et pour tout par Celui qui s’offre entièrement à vous.