Dans cette video de la chaine Divizionair, l'avocat Fabrice Di Vizio évoque la situation des soignants non vaccinés suspendus avant de donner sa vision de la guerre en Ukraine :
A 54:50 :
"Pôle Emploi ne veut pas nous verser nos allocations si l'on ne veut pas reprendre notre travail car pas vaccinés. C'est logique, Pôle emploi ne vous verse des indemnités que si vous êtes licencié et demandeur d'emploi. Or vous n'êtes pas demandeur d'emploi puisque vous êtes 'suspendu'.
"On a créé un monstre juridique. Et ce n'est pas une zone grise, c'est une zone noire de la noirceur du mal. Comment peut-on en arriver là ? Vous vous rendez compte de ce qu'on fait ? Quand on y pense, je ne pensais pas voir cela de mon vivant. Vous vous rendez compte que les ordres d'avocats ne bougent pas ? Où sont les ordres professionnels à réagir ? Où sont les syndicats de magistrats ? Où sont les syndicats hospitaliers ? On est en train de piétiner l'Etat de droit en laissant toute une catégorie de gens sur le carreau en train de crever. Et cela, les défenseurs de l'Ukraine s'en fichent. J'entends tous ces gens qui sont 'Ukraine' après avoir été 'Charlie'.
"On est Charlie et on est Ukraine, mais pas soignants suspendus ? Est-ce que vous vous rendez compte de ce que l'on est en train de faire ?
"Ma profession devrait être noire comme la robe qu'elle porte; elle devrait avoir honte de ne pas réagir comme elle le fait. Elle devrait avoir honte ma profession de ne pas s'indigner de cette violation caractérisée des droits de toute une catégorie professionnelle.
"... Quand on ne va pas bien à la fin de notre vie, qui on appelle quand on est dénudé, quand on est le plus fragile ? On appelle les soignants au secours, on les appelle inlassablement avec la sonnette, on les appelle et ils ne viennent pas assez vite... Ils ne viennent jamais assez vite. Et là, concrètement, il n'y a plus personne; on est tous occupés ! Occupés avec le méchant Poutine, occupés à tout ! Mais on n'a pas honte dans ce pays ? Mais quelle honte ! Quand je vous dis qu'il faut se casser de ce pays ! Quand je vous dis que tous ceux qui ont encore un peu de jugeotte devraient se casser de ce pays !
"Ce n'est pas la même chose dans tous les pays d'Europe. Il n'y a qu'en Italie et en France que les soignants sont suspendus."
A partir d' 1:31:20 :
"Je voudrais lire une chronique que j'ai écrite pour Beur Fm. Je vais vous la lire parce que je crois qu'elle est importante :
'Les jours se suivent et se ressemblent. L'Ukraine est gentille et la Russie est méchante. Et gare à celui qui tenterait de mettre de la nuance ! Il risque la mort médiatique, la mort sociale, la mort même peut-être tout court si l'on en croit les menaces que nos compatriotes russes rapportent.
'Le vivre-ensemble, la France black-blanc-beur, le touche pas à mon pote c'était le monde d'avant. Dans le monde d'après il y a la France des vaccinés et les pro-ukrainiens; il y a la France du médiatiquement correct et du politiquement acceptable, il y a la France de la haine des siens et de l'exploitation de la misère des autres. Car l'Ukraine et la misère bien réelle des populations civiles n'est qu'un prétexte pour donner bonne conscience à une caste de bobos en proie à un sentiment étouffé de culpabilité devant leur silence coupable face à la situation des non-vaccinés, et avec elle, les soignants suspendus. Il n'est pas question de le reconnaître; pas question de dire que toute la politique sanitaire depuis deux ans n'était qu'un projet plus ou moins obscur de contrôle des populations. Pas question de reconnaître que nous sommes face au plus grand scandale que la société moderne ait jamais connu, et que le vaccin est en train de causer des dégâts terribles ou terrifiants. Pas question de reconnaître que pour un sandwich ou un coca en terrasse, un navet au cinéma ou une soirée entre potes, la plus grande part de la société a vendu son âme au diable, et que se faire vacciner pour avoir une vie sociale, était la plus grande escroquerie intellectuelle de l'humanité, acceptée avec une déconcertante facilité.
'Le déni est ce qui aide nos concitoyens à vivre, à survivre. Car si chacun se rendait compte de ce qu'il a laissé faire et de la société qu'il a contribué à bâtir, probablement qu'il en mourrait sur le champ, terrassé de honte.
'Alors donner deux euros aux ukrainiens, arborer de partout le drapeau de ce pays que personne ne savait placer sur une carte il y a encore un mois, et dont il n'est pas certain que les journalistes arrivent à prononcer de manière correcte le nom du président, regarder BFM à longueur de journée et menacer ces salops de Russes permet de se retrouver seuls face à sa conscience. ... La guerre en Ukraine : enfin un combat qui mobilise les artistes ! Enfin un combat que partout dans les théâtres on peut jouer. A quoi servirait l'art si ce n'était pas à nous donner bonne conscience ? Hier tu étais Charlie, aujourd'hui tu es ukrainien, c'est pour mieux dire qu'en réalité, sans personnalité, tu n'es que tendance, celle d'une minorité bruyante pour qui tout est communication, pour qui tout est opportunité de se montrer et de s'afficher.
'Pour ma part, je n'étais pas Charlie. Et je ne suis pas ukrainien. Mais je suis Soignant suspendu, je suis patient non-vacciné discriminé, je suis adolescent traumatisé par deux ans de privation de liberté, je suis en somme sous-citoyen emmerdé. Ce que je suis c'est d'abord d'être un serviteur de la vérité et de la liberté; les deux n'allant jamais l'un sans l'autre.
'Aller, j'y retourne, je suis invité au restau et je n'ai pas de Pass vaccinal, mais j'ai un drapeau ukrainien et cela devrait largement suffire ! Et peut-être même que si je crie 'A mort Poutine', on me servira un repas gratuit !'"