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Christ Roi

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12 juillet 2021 1 12 /07 /juillet /2021 17:38
Source: https://blogs.mediapart.fr/enzo-lolo/blog/120721/covid-19-les-vaccins-vu-travers-la-pharmacovigilance-de-loms

Source: https://blogs.mediapart.fr/enzo-lolo/blog/120721/covid-19-les-vaccins-vu-travers-la-pharmacovigilance-de-loms

Entretenue par des déclarations politiques prônant l’autorité, la tension semble monter entre une part de la population peu encline à recevoir l’un des vaccins anti-Covid disponibles en France, et une partie de l’opinion, plus proche de la position officielle, souhaitant accélérer et généraliser la vaccination.

Si ces deux « camps » s’opposent, c’est probablement parce que les informations dont ils disposent ne sont pas les mêmes.

A la recherche d’informations peu accessibles dans le débat public, on a consulté la base de pharmacovigilance de l’OMS, qui regroupe les déclarations d’effets secondaires des médicaments au niveau mondial.

La base de pharmacovigilance de l’OMS, VigiBase, n’est pas accessible au public. Mais une version simplifiée l’est : VigiAccess. Cette base de données collecte et résume les événements indésirables déclarés par les systèmes de pharmacovigilance officiels de plus de 110 pays dans le monde, pour tous les médicaments existants.

La page d’accueil précise bien que pour chaque événement indésirable enregistré, le médicament est « soupçonné », mais que cela ne signifie pas automatiquement qu’il soit la cause de l’événement. Tous les suspects n’étant pas coupables, il y a donc là un facteur de surévaluation du nombre d’événements indésirables réels.

Inversement, la plupart des systèmes de pharmacovigilance qui apportent leurs données à VigiBase et à VigiAccess ne recueillent que les événements qui leurs sont déclarés, en général sur la base de déclarations volontaires, faites par le personnel médical ou par les patients eux-mêmes, selon les systèmes mis en place dans chaque pays. Ces déclarations ne peuvent pas être exhaustives, et de façon générale, on estime qu’entre 1 % et 10 % des événements indésirables réels sont rapportés. Il y a donc un facteur de sous-évaluation du nombre d’événements indésirables réels.

Entre un facteur de sous-évaluation et un facteur de surévaluation, que l’on ne peut espérer calculer ni l’un ni l’autre, on sait qu’à partir des chiffres tirés de ces bases de pharmacovigilance on ne peut pas déduire le nombre réels d’événements survenus.

Mais ce phénomène touchant a priori tous les médicaments — sans doute pas exactement dans les mêmes proportions, mais selon les mêmes mécanismes — on peut partir de l’hypothèse (approximative) que le taux de sous- ou surévaluation est à peu près du même ordre de grandeur pour la plupart des médicaments, et on peut par exemple chercher à comparer entre elles les données rapportées pour deux ou plusieurs médicaments.

La base de données de pharmacovigilance VigiAccess a toutefois plusieurs faiblesse : notamment, elle ne fournit ni le nombre de doses administrées ni le nombre de personnes traitées pour chaque médicament. Or, comparer le nombre d’événement indésirables rapportés n’a de sens que si l’on compare le nombre de traitements administrés.

Si on veut comparer deux médicaments entre eux, il faut donc chercher ailleurs le nombre de doses administrées pour chacun d’eux.

Ici, on a cherché à comparer le nombre d’événements indésirables rapportés en lien avec les vaccins anti-Covid avec le nombre d’événements indésirables rapportés pour d’autres vaccins.

Parmi les limitations de VigiAccess, on regrettera qu'il ne soit pas possible d'y lire séparément le nombre d’effets indésirables pour chacun des différents vaccins utilisés contre une même maladie. En effet, tous les vaccins anti-Covid sont réunis dans le même sac : ils s’appellent « Covid-19 vaccines » (Fig.1 à 3). Dans notre comparaison, on ne pourra donc pas savoir quelle proportion de tel ou tel effet indésirable a été rapportée en lien avec le vaccin de Spikevax de Moderna, avec le Coronavac de Sinopharm ou avec le Vaxzevria d’AstraZeneca par exemple.

 

Fig.1 - Données de VigiAccess correspondant à "Comirnaty" (au 11/07/2021) © vigiaccess.orgFig.1 - Données de VigiAccess correspondant à "Comirnaty" (au 11/07/2021) © vigiaccess.org
Fig.2 - Données de VigiAccess correspondant à "Spikevax" (au 11/07/02021) © vigiaccess.orgFig.2 - Données de VigiAccess correspondant à "Spikevax" (au 11/07/02021) © vigiaccess.org
Fig.3 - Données de VigiAccess correspondant à "Vaxzevria" (au 11/07/02021) © vigiaccess.orgFig.3 - Données de VigiAccess correspondant à "Vaxzevria" (au 11/07/02021) © vigiaccess.org

Comme on peut le voir, quel que soit le nom du vaccin anti-Covid recherché (ComirnatySpikevaxVaxzevriaCoronavac, mais aussi Sputnik V ou Janssen Covid-19 vaccine), les données affichées par VigiAccess sont identiques. On se contentera de ce résultat groupé.

 

Afin d’avoir une base de comparaison un peu solide, on a cherché à savoir quels étaient les vaccins les plus largement administrés dans le monde. Un document de l’OMS — un rapport sur le marché mondial des vaccins — nous donne une réponse.

Fig.4 - Vaccins les plus utilisés dans le monde © OMSFig.4 - Vaccins les plus utilisés dans le monde © OMS

Un tableau, page 3 de ce rapport, fournit le top 15 des vaccins les plus utilisés (Fig.4), en donnant pour chacun un ordre de grandeur du nombre de doses distribuées en 2019. Par exemple, en 2019, environ 1 milliard et demi de doses de vaccin bOPV contre la polio ont été distribuées. A eux 15, ces vaccins totalisent plus de 5 milliards de doses administrées en 2019.

 

 

Fig.5 - Nombre de doses de vaccins anti-Covid administrées (au 10/07/2021) © OurWorldInData.orgFig.5 - Nombre de doses de vaccins anti-Covid administrées (au 10/07/2021) © OurWorldInData.org
Fig.6 - Nombre de personnes ayant reçu au moins une dose de vaccins anti-Covid (au 10/07/2021) © OurWorldInData.orgFig.6 - Nombre de personnes ayant reçu au moins une dose de vaccins anti-Covid (au 10/07/2021) © OurWorldInData.org

Pour ce qui est des vaccins anti-Covid, depuis décembre 2020, donc essentiellement en 2021, 3,3 milliards de doses ont été administrées (Fig.5), à 2 milliards de personnes (Fig.6)

 

Le nombre de doses administrées étant à peu près comparable, on a donc décidé de comparer les vaccins anti-Covid aux 15 principales familles de vaccins que désigne le rapport.

VigiAccess ne permettant pas de connaître, par exemple, le nombre de décès associés à chaque vaccin, et puisque les éventuels effets secondaires des différents vaccins n’ont pas de raison de se ressembler — il ne serait pas pertinent de s’intéresser spécifiquement au nombre de thromboses ou de myocarditesdéclarées suite à un vaccin contre la polio, par exemple —, on s’est contenté de compter le nombre total d’effets secondaires indésirables, toute nature et toute gravité confondues, enregistrés dans VigiAcess pour chaque famille de vaccins.

Dans VigiAccess, on a alors cherché les données recueillies pour chacun des 15 vaccins retenus :

- Les vaccins bOPV, comme les anciens OPV ou les tOPV, de même que les IPV présents plus bas dans le tableau, sont rassemblés par VigiAccess en tant que « polio vaccines ».

- Pour D&T-containing, on a cherché les données pour les vaccins contre la diphtérie seule, contre le tétanos seul, les vaccins DT, et toutes les combinaisons incluant DT, et coqueluche (pertussis en anglais), polio, Hib, Hépatite B, qu’elles combinent 3, 4, 5 ou 6 vaccins. Certaines combinaisons, présentant moins de 200 événements déclarés depuis 1968, n’ont pas été retenues. (Pour le détail, voir ici : EI non comptés (pdf, 413.0 kB)) (Astuce : VigiAccess permet de tomber sur l'ensemble des données associées à une combinaison en fournissant le nom commercial d'un vaccin correspondant à cette combinaison. C'est de cette façon qu'on a pu retrouver certaines données.)

MCVs et Meningococcal sont rassemblé dans la catégorie « Meningococcal vaccine »

- la grippe saisonnière (seasonal influenza) a sa rubrique attitrée dans VigiAccess « influenza vaccine »

BCG a la sienne : « BCG »

DTwP-HepB-Hib correspond à une famille de vaccins pentavalents et se retrouve sous « Diphtheria vaccine;Hepatitis b vaccine;HIB vaccine;Pertussis vaccine;Tetanus vaccine » ou plus facilement sous le nom commercial de l'un d'entre eux : "Quinvaxem".

- PCV correspond à « Pneumococcal vaccine »

- Les rubriques « Rotavirus vaccine », « Hepatitis B vaccine », « Yellow fever vaccine », « Japanese encephalitis vaccine », « Varicella vaccine » et « HPV vaccine » complètent facilement la recherche dans VigiAccess.

(Pour le détail des intitulés de vaccins dont les effets indésirables ont été recherchés et comptabilisés, voir ici : Détail Vaccins (pdf, 1.3 MB))

On a ensuite tracé les graphiques rapportant le nombre d’effets indésirables associés à chaque type de vaccin, année par année depuis 1968 (Fig.8) d’une part et tranche d’âge par tranche d’âge (Fig.9) d’autre part.

 

Fig.8 - Nombre d'événements indésirables déclarés en lien avec des vaccins (au 11/07/2021) © Enzo Lolo d'après les données de VigiAccessFig.8 - Nombre d'événements indésirables déclarés en lien avec des vaccins (au 11/07/2021) © Enzo Lolo d'après les données de VigiAccess

 

Le graphique tracé année par année montre que le nombre d’effets indésirables rapportés suite aux 3,3 milliards d’injections de vaccins anti-Covid en 2021 est inédit. Il est près de 10 fois supérieur au total des événements rapportés en 2019, tous vaccins confondus, pour plus 5 milliards de doses administrées.

Le graphique par tranches d’âge rassemble, pour chaque tranche, la totalité des événements indésirables rapportés depuis 1968. On y voit que pour toutes les tranches d’âges pour lesquelles les vaccins anti-covid ont été autorisés, le nombre d’effets indésirables déclarés en lien avec vaccins anti-Covid a déjà largement dépassé, en quelques mois, le total des effets indésirables rapportés, depuis la création de la base de pharmacovigilance de l’OMS en 1968, pour les 15 vaccins les plus distribués.

 

Fig.9 - Nombre d'événements indésirables déclarés en lien avec des vaccins (au 11/07/2021) © Enzo Lolo d'après les données de VigiAccessFig.9 - Nombre d'événements indésirables déclarés en lien avec des vaccins (au 11/07/2021) © Enzo Lolo d'après les données de VigiAccess

 

Pour la tranche 12-17 ans, qui n’est pourtant autorisée que depuis peu et dans quelques pays seulement à recevoir les vaccins anti-Covid, les effets indésirables commencent déjà à être visibles sur le graphique : ils représentent déjà 14% de l'ensemble des effets indésirables rapportés depuis 1968 pour les vaccins les plus courants.

Ces illustrations permettent de voir en un coup d’œil que les effets indésirables des vaccins anti-Covid sont inhabituellement nombreux : l’OMS en a déjà enregistré 1,37 million (soupçonnés), quand les 15 familles de vaccins les plus courants en ont suscité moins d’1,8 million en 50 ans (soupçonnés aussi).

Il se trouvera toujours des voix pour rappeler que cela ne prouve rien. Mais comment nier qu’il s’agit d’un signal inquiétant ? Est-il bien raisonnable de pousser à la vaccination, y compris les enfants, ou à une troisième dose, avant d’avoir clairement établi combien d’effets graves sont réellement dus aux vaccins ? Avancer que rien ne prouve que les effets secondaires sont dus aux vaccins anti-Covid ne suffit pas à prouver qu'il n'y a aucun lien de causalité.

Par ailleurs, il est vrai que les événements indésirables restent « rares », et que rien ne permet de croire que « tout le monde » va être atteint par des effets indésirables. Mais rare ne signifie pas négligeable : si l’on distribue 10 milliards de doses provoquant seulement un effet grave une fois sur 20.000 doses (ce qui est considéré comme « très rare » sur les notices de médicament), on provoque 500.000 victimes d’événements graves, certes « rares » en proportion, mais nombreux dans l’absolu : c’est à peu près le nombre de victimes d’armes à feu dans le monde chaque année.

VigiAccess ne permet pas de distinguer les effets indésirables graves, les décès, ou les cas ayant conduit à un handicap, par exemple, qui sont certainement minoritaires parmi les 1,3 millions d’effets indésirables rapportés. Dans son dernier point d’actualité, le 2 juillet 2021, l’ANSM rapporte qu’environ un quart des événements indésirables rapportés en France pour les vaccins anti-Covid sont « graves ». On ne peut pas extrapoler cette proportion aux résultats de VigiAccess, puisque les différents pays ne filtrent pas de la même façon ce qui est rapporté, mais on peut se poser la question. Le rapport de l’ANSM ne compare pas le nombre d’effets indésirables des vaccins anti-Covid à ceux d’autres médicaments, se contentant de dire que les 55.000 événements, dont environ 15.000 graves, enregistrés après une injection, ne constituent pas un « signal ». L’ANSM a-t-elle annoncé à partir de combien d’événements elle voit un signal ?

Quoi qu’il en soit, les contours imprécis que l’on voit se dessiner au travers des chiffres de VigiAccess sont cohérents avec ce que la base de pharmacovigilance états-unienne VAERS montre de son côté (Fig.10) de façon plus détaillée : 9048 décès pour lesquels on soupçonne les vaccins anti-Covid, alors que la pire année jusqu’ici en avait vu 605 déclarés suite à un vaccin. Ou 7463 personnes que les effets indésirables laissent handicapées.

 

Fig.10 - Décès déclarés aux USA en lien avec les vaccins, y compris les vaccins anti-Covid. © openvaers.comFig.10 - Décès déclarés aux USA en lien avec les vaccins, y compris les vaccins anti-Covid. © openvaers.com

 

C’est également cohérent avec ce que semble révéler EudraVigilance pour l’Europe, avec une hausse des décès rapportés après la vaccination anti-Covid sans commune mesure avec ce qui se voyait jusqu’ici.

A parti des données dEudraVigilance, des chercheurs ont cherché à savoir si le nombre de personnes mourant à cause des vaccins est beaucoup plus faible que le nombre de personnes sauvées par les vaccins. Leur réponse est négative, comme le détaille Décoder l'Eco.

Comme de nombreux scientifiques, on ne conclut pas qu'il faut rejeter en bloc les vaccins. Mais il y a une balance bénéfice/risque a étudier pour chaque personne : dans certains cas (personnes à risques en raison de leur âge ou de co-morbidités) il est très possible que la vaccination soit essentiellement bénéfique ; mais pour d'autres, dont les risques de souffrir du Covid-19 sont extrêmement faibles, il est de plus en plus manifeste que le risque encouru est supérieur au bénéfice. Est-il raisonnable de faire prendre des risques aux jeunes, voire aux enfants, en espérant protéger ainsi les personnes à risque ?

Il est notable — et regrettable — que ce type d’analyses, fondées sur des données officielles, sont uniquement considérées comme « favorisant l’hésitation vaccinale » ou comme de la « désinformation ». Et il est inquiétant qu’elles ne soient pas menées par les grands médias et restent absentes des discours officiels.

Puisque seule une partie du public y a accès et qu’une autre partie a des raisons de considérer a priori qu’il s’agit de désinformation puisque cela n’apparaît pas dans les médias, on comprend que la tension monte entre les uns et les autres…

Enfin — et c'est un élément clé dans le calcul de la balance bénéfice/risque des vaccins anti-Covid — rappelons que la recherche scientifique a établi que de nombreux traitements, pour peu qu’ils soient administrés précocement (ou préventivement dans certains cas), réduisent considérablement les risques de faire une forme grave ou de décéder du Covid-19 si on l’attrape. La méta-analyse de Hill et al. sur l’ivermectine, commandée par l’OMS et récemment publiée dans l’Open Forum Infections Diseases, le confirme encore : même si les auteurs précisent qu’il n’est pas exclu que les chiffres issus de larges essais cliniques (encore en cours) modifient leurs résultats, ils observent que les traitements par ivermectine réduisent de 56 % la mortalité du Covid-19 et réduisent les hospitalisations.

L’Inde en est sans doute un exemple : elle est rapidement venue à bout de la vague due au variant delta après avoir recommandé des traitements précoces — dont l’ivermectineRappelons-le : comme l'OMS l'affichait jusque récemment, l'ivermectine n’a pas d’effets secondaires graves et peut sans risque être massivement administrée contre diverses maladies. Elle est donc, de façon certaine, beaucoup plus sûre que les vaccins, et, de façon probable, d'une efficacité comparable en prévention : comme le calcule la méta-analyse de Bryant et al. publiée dans Frontiers of Pharmacology, l'ivermectine réduit de 86% le risque d'être infecté, ce que même les vaccins ne prétendent pas faire.

La vaccination n’est donc pas la seule option pour empêcher les drames dus au Covid-19. En revanche c’est la seule qui offre un marché de 100 milliards de dollars par an à l’industrie pharmaceutique. Coûte que coûte ?

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