Source : https://remnantnewspaper.com/web/index.php/articles/item/5499-global-chaos-vigano-on-man-s-war-against-god
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1ère Partie
La tromperie de la liberté de l’information s’effondre, montrant la multitude désolante de serviteurs et de courtisans prêts à faire taire la vérité, à censurer la réalité, à subvertir les critères] du jugement objectif au nom de l’intérêt partisan, du désir de s’enrichir, l’ivresse d’une visibilité éphémère. Mais si le journaliste, le rédacteur en chef et l’essayiste n’ont plus un principe immuable qui les inspire et qui trouve dans le Dieu vivant et vrai le paramètre infaillible pour comprendre et interpréter ce qui est transitoire, la liberté devient licence, la soumission au pouvoir devient la règle et le mensonge devient la norme universelle.
Tout un monde de mensonges s’effondre, de tromperies, de malhonnêteté, d’horreurs et de laideurs, qui depuis plus de deux siècles nous ont imposé tout ce qui est anti-humain, anti-divin et anti-chrétien comme modèle. C’est le royaume de l’antéchrist où le transhumanisme interpelle le ciel et la nature, dans le cri éternel de l’ennemi, "Non serviam" (Je ne servirai pas). Mais ce que nous voyons aujourd’hui se dérouler sous nos yeux constitue l’essence d’un projet fou et infernal, ontologiquement voué à l’échec, et ce n’est pas seulement un déclin, comme cela s’est produit à maintes reprises au cours de l’histoire à de nombreux empires maintenant enterrés sous les cendres et les décombres du temps, c’est la fin d’une époque qui s’est rebellée contre le premier principe de l’univers, contre la nature des choses, contre le but ultime de l’homme. Un âge qui s'est rebellé contre Dieu, qui a présumé pouvoir le dominer et le renverser, qui a prétendu et exige encore aujourd'hui de pouvoir le blasphémer, l'éliminer, non seulement du présent et du futur, mais aussi du passé. Une époque façonnée par les serviteurs de l'ennemi de Dieu et de l'humanité issus des sectes maçonniques, des lobbies du pouvoir asservis au mal.
On pourrait penser qu'il s'agit d'une vision résolument apocalyptique du présent et de ce qui nous attend, une vision des derniers temps, dans laquelle les rares personnes qui resteront fidèles au bien seront bannies, persécutées et tuées, tout comme notre Seigneur a été persécuté et tué, ainsi que la foule innombrable des martyrs au début de l'ère chrétienne. Face à cette folie, les réponses des idéologies humaines ne suffisent pas, tout comme un regard dénué de transcendance ne suffit pas.
S’il existe une menace concrète au salut des individus et de l’humanité, la raison et la foi nous exhortent à découvrir leurs auteurs, à dénoncer leurs desseins, à empêcher leur exécution.
L’épithète de "apocalyptique" qui nous est adressée par ceux qui nous attribuent également l’étiquette de "négationniste" ou de "théoricien du complot", dénote une vision terrestre dans laquelle la rédemption représente une option parmi tant d’autres, avec le marxisme ou d’autres philosophies. Mais que dois-je prêcher en tant qu’évêque, sinon Jésus-Christ et Lui-même crucifié ?
Mais mes paroles en cette occasion ne veulent pas être des paroles de désespoir ni inspirer la peur de l'avenir qui semble se préparer pour nous. C'est vrai, ce monde rebelle, asservi au diable - en particulier à ceux qui le gouvernent avec le pouvoir et l'argent - nous fait la guerre et se prépare à une bataille féroce et impitoyable, tandis qu'il entend rassembler autour de lui le plus grand nombre possible d'alliés, même parmi ceux qui préfèrent ne pas combattre, par peur ou par intérêt. A chacun d'eux, il promet une récompense, il assure une récompense qui rembourse leur asservissement à la cause ou du moins l'abstention de combattre dans le camp adverse. Des promesses de succès, de richesse, de pouvoir qui ont toujours attiré et corrompu beaucoup de gens à travers l'histoire.
Il y a toujours 30 pièces d'argent prêtes pour le traître, et ce qui est plus significatif, c'est qu'alors que l'ennemi déclare ouvertement son hostilité, ceux qui devraient être nos alliés et même nos généraux persistent à l'ignorer, à la nier, à déposer les armes face à la menace qui se profile. Au nom d'un pacifisme insensé, ils sapent la vraie paix, qui est la tranquillité de l'ordre et non la reddition lâche et rebelle à ceux qui veulent nous détruire. C'est en cela, comme je l'ai dit plus haut, que consiste la véritable perversion de l'autorité.
Mais s'il est vrai qu'il y a indiscutablement cette menace qui pèse sur les bons, les honnêtes, les gens qui restent encore fidèles à Notre Seigneur, il est également vrai que cette menace, par sa nature même, est destinée à la défaite la plus flagrante et la plus dévastatrice parce qu'elle ne met pas en cause seulement les hommes, mais Dieu lui-même.
Permettez-moi de vous inviter à ne pas baisser les bras, à ne pas vous laisser séduire par ceux qui, animés par le désir de ne pas voir compromis leur rôle de prétendus médiateurs dans la perpétuation d'un système corrompu et corrupteur, s'obstinent à ne pas vouloir reconnaître la gravité de la situation actuelle et à délégitimer quiconque la dénonce comme un "théoricien du complot".
S'il existe une menace concrète pour le salut des personnes et de l'humanité, s'il y a un esprit derrière ce projet articulé et organisé, si l'action de ceux qui le mettent en pratique vise clairement à faire le mal, la raison et la foi nous poussent à en découvrir les auteurs, à en dénoncer les buts, à en empêcher l'exécution car, si face à cette menace nous restons inertes et si nous essayons de la nier, nous deviendrions complices et coopérateurs du mal et nous manquerions à notre devoir de vérité et de charité envers nos frères.
Mais s'il est vrai qu'il y a indiscutablement cette menace qui pèse sur les bons, les honnêtes, les gens qui restent encore fidèles à Notre Seigneur, il est également vrai que cette menace, par sa nature même, est destinée à la défaite la plus flagrante et la plus dévastatrice parce qu'elle ne met pas en cause seulement les hommes, mais Dieu lui-même, toute la cour céleste, les armées d'anges et de saints, et toute la création.
Dieu ne refusera pas de prendre le terrain à nos côtés en nous laissant seuls pour lutter contre un adversaire qui a osé défier nul autre que le Tout-Puissant, le Seigneur des armées aligné dans la bataille.
Oui, même la nature, l’œuvre merveilleuse de Dieu, se rebelle contre cette violence et entre la victoire finale du bien, qui est très certaine, et ce présent des ténèbres, nous nous tenons avec nos choix et permettrons à Dieu de compter ses bons serviteurs.
Ne pensons pas que dans ce conflit d'époque nous devons seulement nous organiser avec des moyens humains ; ne nous laissons pas convaincre que la puissance impressionnante de notre ennemi est une raison suffisante pour nous laisser vaincre et anéantir. Chers frères et sœurs, nous ne sommes pas seuls, précisément parce qu'il s'agit d'une guerre contre la majesté de Dieu, Il ne refusera pas d'entrer en campagne à nos côtés, nous laissant seuls pour lutter contre un adversaire qui a osé défier nul autre que le Tout-Puissant, le Seigneur des armées rangé en bataille, au nom duquel les fondements de l'univers tremblent.
Plaçons-nous plutôt à ses côtés, sous la glorieuse bannière de la croix, très sûrs d'une victoire inimaginable, d'une récompense qui fait pâlir toutes les richesses de la terre. Car le prix auquel nous avons droit est immortel et éternel, la gloire du ciel, la félicité éternelle, la vie sans fin et la présence de la Sainte Trinité. Une récompense qui, dans la réalisation du but pour lequel nous avons été créés - rendre gloire à Dieu - recompose le désordre du péché dans l'économie de la rédemption.
Les armes que nous devons aiguiser en ce temps pour être prêts à la bataille qui s'annonce sont la vie dans la grâce de Dieu, la fréquentation des sacrements, la fidélité à l'immuable "depositum fidei", la prière, surtout le Saint Rosaire, l'exercice constant des vertus, la pratique de la pénitence et du jeûne, les œuvres de charité corporelles et spirituelles, pour gagner à Dieu nos frères éloignés ou tièdes.
Nous devons comprendre que notre combat n'est pas contre des créatures faites de sang et de chair, mais contre les principautés et les pouvoirs, contre les dominateurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits du mal qui vivent dans les régions célestes.
Écoutons l'admonition de l'apôtre : "Revêtez-vous de l'armure de Dieu afin de pouvoir résister au jour mauvais et rester debout après avoir passé toutes les épreuves. Tiens-toi ferme, ceins ta taille de vérité, revêts la cuirasse de la justice et ayant pour chaussures à tes pieds le zèle à répandre l'Évangile de paix. Tiens toujours dans ta main le bouclier de la foi, avec lequel tu peux éteindre tous les traits enflammés du malin. Prenez aussi le casque du salut et l'épée de l'Esprit, c'est-à-dire la parole de Dieu".
Ces paroles, que saint Paul adresse aux fidèles de la ville d'Ephèse, sont aussi et surtout valables pour nous en ce temps où nous devons comprendre que notre combat n'est pas contre des créatures faites de sang et de chair, mais contre les principautés et les pouvoirs, contre les dominateurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits du mal qui vivent dans les régions célestes.
Cet événement de Venise a été voulu par ses organisateurs comme un moment de réflexion et un acte fondateur d'un mouvement de renaissance spirituelle et sociale. Un appel spirituel aux armes, pour ainsi dire, pour compter et apprendre à se connaître mais surtout pour témoigner courageusement de cette foi qui, seule, est une prémisse nécessaire et indispensable à la paix et à la prospérité de notre chère patrie.
Je l'ai dit, je le dis maintenant et je le répète : "Pax Christi in Regno Christi".
De même qu'en célébrant la victoire de Lépante sur les Turcs, le Sénat vénitien rendit des honneurs publics à la Vierge Reine des Victoires, à laquelle il reconnut le mérite de la défaite de l'ennemi de la chrétienté, de même aujourd'hui nous devons avoir le courage de redécouvrir dans l'Evangile du Christ et dans la fidélité à ses commandements l'élément fondateur de toute action, personnelle et collective, sociale et ecclésiale qui veut aspirer au succès et être bénie par Dieu.
Les ruines de la société anti-humaine et anti-christique qui a souillé les derniers siècles de l'histoire sont un avertissement sévère pour ceux qui se leurrent en construisant une maison sans la placer sous la protection du Seigneur :
"Nisi Dominus ædificaverit domum, in vanum laboraverunt qui ædificant eam. Nisi Dominus custodierit civitatem, frustra vigilat qui custodit eam" (Psaume 126, 1).
Cette maison, cette ville ne peut renaître et ressusciter que si ce Roi divin et cette Reine omnipotente y règnent par grâce, eux qui furent les vrais Souverains de la glorieuse République de Venise, devant laquelle le Doge et les Magistrats sont représentés à genoux, témoignage dévoué de l'ordre religieux et social chrétien.
Que cette conscience soit le moteur de toutes vos et de nos actions futures.
A vous tous, et à tous ceux qui sauront se rassembler sous les insignes du Christ et de la Vierge, je donne de tout cœur ma Bénédiction paternelle :
In nomine + Patris, et + Filii, et Spiritus + Sancti. Amen.
L'archevêque Carlo Maria Viganò