Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 novembre 2020 1 23 /11 /novembre /2020 08:15

Le remdesivir, un traitement onéreux, avait été le premier traitement anti-Covid autorisé dans l'Union européenne. (Les Echos, 3 juillet 2020)

Or, le 20 novembre, l'OMS vient de déconseiller le remdesivir dans le traitement des malades du Covid-19 hospitalisés, à cause d'importants effets secondaire et son inefficacité. 

Rappelons qu'après le refus de l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) de prescrire largement l'hydoxychloroquine au profit du remdesivir, le Pr Raoult avait dénoncé sur Twitter un "deux poids deux mesures" de l'ANSM destiné à favoriser l'antiviral remdesivir (Gilead) au détriment de l'hydroxychloroquine et annoncé, par son avocat le 29 octobre, son intention de porter plainte contre l'ANSM, pour "mise en danger de la vie d'autrui". 

L’OMS déconseille le remdesivir dans le traitement des malades du Covid-19 hospitalisés

Selon l’instance onusienne, « il n’y a actuellement pas de preuve » que le médicament antiviral « améliore la survie ni qu’il permette d’éviter d’être placé sous ventilation artificielle ».

 

Source: Le Monde avec AFP Publié le 20 novembre 2020 à 12h09

 

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé vendredi 20 novembre de ne pas administrer de remdesivir aux malades du Covid-19 hospitalisés. Ce médicament antiviral n’évite ni les morts ni les formes graves de la maladie, estime-t-elle.

 

« Le médicament antiviral remdesivir n’est pas conseillé pour les patients admis à l’hôpital pour le Covid-19, quel que soit le degré de gravité de leur maladie, car il n’y a actuellement pas de preuve qu’il améliore la survie ni qu’il permette d’éviter d’être placé sous ventilation artificielle », déclare l’OMS dans un communiqué. Elle s’est prononcée après l’avis de son panel d’experts, dont les conclusions sont publiées dans la revue médicale BMJ.

 

Ces experts soulignent « la possibilité d’importants effets secondaires » du remdesivir, de même que « son coût relativement important et ses implications logistiques », puisqu’« il doit être administré par intraveineuse ». Selon eux, on ne peut pas dire à ce stade que le remdesivir n’a aucun bénéfice. Mais le fait que son efficacité n’ait pas été prouvée, conjugué à ses inconvénients (possibles effets secondaires et coût) les conduit à ne pas le recommander.

 

[...]

 

Les experts de l’OMS ont basé leurs conclusions sur l’analyse de quatre essais cliniques internationaux comparant l’efficacité de différents traitements et portant sur plus de 7 000 patients hospitalisés pour le Covid-19.

 

Un intérêt jugé « faible » en France

Initialement développé contre la fièvre hémorragique Ebola, le remdesivir est vendu par le laboratoire Gilead sous le nom commercial de Veklury. Il est devenu le 3 juillet le premier médicament contre le Covid-19 à recevoir une autorisation de mise sur le marché européen conditionnelle.

 

[...]

 

Par ailleurs, l’Agence européenne du médicament (EMA) a annoncé le 2 octobre qu’elle allait étudier des signalements selon lesquels des « problèmes rénaux aigus » pourraient être liés à la prise de remdesivir.

 

Une étude rendue publique à la mi-octobre et menée dans plus d’une trentaine de pays avec le soutien de l’OMS concluait déjà que le remdesivir n’avait pas prouvé de bénéfices en termes de réduction de la mortalité.

 

Selon une autre étude parue à la fin de mai dans la revue américaine New England Journal of Medicine, il réduit en revanche légèrement la durée de rétablissement des malades du Covid-19 hospitalisés (de quinze à onze jours en moyenne).

 

« Nous regrettons que les recommandations de l’OMS ne prennent pas en compte ces données, alors même que le nombre de nouveaux cas augmente considérablement au niveau mondial et que les médecins recourent à Veklury, premier et seul traitement autorisé contre le Covid-19 dans plus de 50 pays dans le monde », a réagi Gilead dans un communiqué.

 

Le laboratoire fait valoir que son médicament est reconnu « par de nombreuses organisations nationales crédibles, telles que l’US National Institutes of Health and Infectious Diseases of America, le Japon, le Royaume-Uni et l’Allemagne ». A la fin d’octobre, Gilead avait annoncé que le remdesivir lui avait déjà rapporté près de 900 millions de dollars au troisième trimestre.

Partager cet article
Repost0

commentaires