Statue équestre de saint Venceslas à Prague
Vratislas, duc de Bohème, laissait deux fils en mourant: Venceslas, l'héritier âgé de treize ans, et Boleslas, de deux années plus jeune. Drahomira leur mère exerça la régence, mais restait attachée à l'ancien culte comme Boleslas, alors que Venceslas était devenu chrétien.
Durant les cinq années de sa régence, elle persécuta les chrétiens et Venceslas lui-même devait se cacher pour entendre la messe. À 18 ans, quand il monta sur le trône, il construisit des églises, ouvrit des monastères, rappela les prêtres exilés. Il gouvernait sagement et ses mœurs étaient pures. Il fut assassiné par son frère qui convoitait le trône et avait pris la tête du parti païen. Boleslas (et d'autres conspirateurs) l'attaqua par surprise devant l'église où il se rendait à la messe. Venceslas ne tira pas son épée: "Je ne serai pas fratricide. Je te pardonne." Il fut assassiné devant la porte de l'église le 28 septembre 929/935. Son frère devint duc de Bohême sous le nom de Boleslav Ier.
Il avait vingt-trois ans.
Saint Venceslas est le patron de la République tchèque et le 28 septembre y est fête nationale.
Il se distingua par sa piété, sa bienveillance et son pacifisme et transforma la société dans les domaines religieux et institutionnels.
Il modifia le système judiciaire en réduisant le recours à la peine capitale ou à la torture. Il laissa en vie et maintint dans ses fonctions Radislav, prince de Kouřim, qu'il avait vaincu lors d'un duel mais selon la tradition ordonna la destruction des potences de son duché.
Le corps de Venceslas fut inhumé dans la petite église des Saints-Côme-et-Damien, à Boleslava, où il y eut tant de miracles que Boleslas dut consentir à le faire transférer à Prague, dans l’église Saint-Guy (4 mars 932). Venceslas fut canonisé entre 976 et 996 et sa fête fixée au 28 septembre. Il fut considéré comme le patron des armées tchèques. En 1848 et en 1914, il fut le signe de ralliement des nationalistes de Bohême. En 1923, la monnaie d’or du jeune état tchécoslovaque fut frappée à son effigie et, en 1929, le millième anniversaire de sa mort fut marqué de fêtes triomphales.
Mémoire de saint Venceslas, martyr. Duc de Bohême élevé par sa grand-mère, sainte Ludmilla, dans la sagesse divine et humaine, il se montra sévère pour lui-même, pacifique dans l'administration de son pays, plein de bonté pour les pauvres; il racheta des foules d'esclaves païens sur le marché de Prague, pour qu'ils soient baptisés; après bien des difficultés supportées pour gouverner ses sujets et les instruire de la foi chrétienne, il fut trahi par son frère Boleslas et tué par des sicaires dans l'église de Boleslava, en 935.
Benoit XVI, lors de son voyage Apostolique en République tchèque (26-28 septembre 2009) évoqua ainsi la figure de Venceslas : "...le souvenir glorieux du martyr saint Venceslas, dont j’ai pu vénérer la relique, avant la messe, dans la Basilique qui lui est dédiée, nous réunit autour de l’autel. Il a versé son sang sur votre terre et son aigle que vous avez choisi comme écusson de la visite d’aujourd’hui constitue l’emblème historique de la noble Nation tchèque. Ce grand saint que vous aimez appeler ‘éternel’ Prince des Tchèques, nous invite à suivre toujours et fidèlement le Christ, il nous invite à être des saints. Lui-même est un modèle de sainteté pour tous, spécialement pour tous ceux qui conduisent le destin des communautés et des peuples..."