Le confinement n'est ni nécessaire ni suffisant. Macron l'impose, dans une allocution télévisée lundi soir (16 mars), simplement parce que avec le retour des frontières (ce qui fait de la France le dernier pays à fermer ses frontières en Europe) il n'a rien d'autre à proposer comme mesure de protection. La santé est un service gouvernemental sinistré. La France n'a malheureusement rien pour tester : on est au Congo !
Dans une video publiée lundi par "IHU Méditerranée-Infection", le professeur Didier RAOULT explique en effet que "la dernière fois que l'on a instauré une quarantaine c'était pour le choléra à Marseille (1834-1835) et cela n'a pas marché".
Selon un article de Ouest-France du 30 janvier 2020,
"Dans certains ports, en cas d’épidémies ou de soupçons de maladie, les voyageurs étaient envoyés dans des « lazarets », établissement dans lesquels ils étaient mis en quarantaine. « C’était par exemple le cas à Marseille, pour se prémunir du choléra à partir des années trente du XIX e siècle, indique Patrick Zylberman. En général, ces lazarets étaient arrangés en deux sections : celle des malades et celle des personnes ne laissant apparaître aucun symptôme. Celles-ci rongeaient leur frein. Les contacts entre les deux sections n’étaient pas rares. La nourriture y était exécrable, et certains se faisaient servir des repas par des gargotiers du voisinage, offrant ainsi d’autres occasions pour la circulation des virus. Les lazarets étaient donc des machines à transmettre le virus plutôt qu’à y faire obstacle.
[...]
« Des études rétrospectives montrent que la quarantaine est davantage efficace lorsqu’elle est appliquée tôt après le début de l’épidémie. Attention cependant : la mise en quarantaine collective, qui réunit dans un même lieu des personnes non-infectées et infectées, peut être contre-productive. C’est un outil très spectaculaire mais peu efficace sanitairement », pense Patrick Zylberman, spécialiste d’histoire de la santé à l’École des hautes études en santé publique (EHESP).
Et d’ajouter : « Pour avoir ne serait-ce qu’une efficacité relative, la quarantaine doit être couplée avec d’autres mesures, telles que la réduction des contacts, des déplacements, des rassemblements ; la réduction de la durée d’attente entre la survenue des symptômes et l’hospitalisation ou encore une application plus stricte des mesures de contrôle de l’infection dans le cadre de l’hôpital. »
Pour lui, il importe de rassurer la population, et non de l’effrayer par des mesures coercitives. Car « lorsqu’on est en quarantaine, on a peur d’être infectés et on a qu’une idée en tête : s’évader ». Fin de citation. (Source)
"Si l'on veut avoir une idée de ce qui est vraiment la mortalité (par coronavirus dans le monde), précise le professeur Raoult, vous regardez une bonne source d'information : "South China Morning post", vous cochez "corona virus state", et vous regardez combien il y a de mort dans le monde, combien par pays, et combien de cas par pays.
"À l'époque actuelle on doit faire autre chose, et ce que l'on doit faire, en maladie infectieuse, c'est diagnostiquer et traiter. [...] On teste, on détecte, on traite".
Sur ce blog nous posons la question : à quel moment le traitement, dont parle le professeur Raoult a-t-il été décidé depuis la prise de parole de Macron hier soir pour confiner les Français en limitant les contacts à 5 personnes ?
Selon la donnée la plus récente des sources officielles au 13 mars 2020, la proportion de tests faits par millions d'habitants montre la France au vingtième rang mondial, derrière la Malaisie, la Slovaquie, la Finlande, ou encore Taïwan.
"La France a pris une stratégie qui n'est pas la stratégie du reste du monde technologique. Le niveau de test en France, depuis le début, est très bas. C'est très peu testé.
"Et cette stratégie très basse de test n'est pas celle choisie par la majorité des pays, en particulier les Coréens, qui font partie avec les Chinois, de ceux qui ont maîtrisé l'épidémie, en faisant cela : dépistage+traitement."
La Corée du Sud contrôle le virus par test systématique + le traitement hydroxychloroquine+Azithromycine (+confinement) des infectés : le virus est blanchi en 6 jours au lieu de 20 (et pas 14).
Pour l'anecdote, notons tout de même, dans cette video "
"Là il y a quelqu'un qui me menace tous les deux jours la nuit en me menaçant de tous les maux si je ne retire pas le fait que la chloroquine est efficace (pour soigner le coronavirus), je crois que je vais porter plainte, mais cela ne m'émeut pas tellement.
"Et puis pour la première fois de ma vie, il y a eu sur facebook où cela avait été rapporté : il y avait marqué fake news. C'était quelqu'un du Monde qui avait estimé que ce que je disais de ce qu'avait rapporté les Chinois n'était pas vrai et cela a même été mis fake news pendant 36 heures sur le site du ministère de la santé, sur ce que moi je dis.
"Du coup je pense que cela a donné une publicité considérable et ce truc a été vu par 450 000 personnes. Donc j'espère qu'ils vont continuer de dire des horreurs parce que cela mobilise les gens et cela leur donne envie d'aller regarder ce qui est critiqué d'une telle manière." (Fin de citation du professeur Raoult, directeur de l'IHU Méditerranée-Infection.)
Add. 18 mars 2020 19h31. France-Info : Vaccins, chloroquine, remdesivir... Où en sont les recherches pour trouver des remèdes contre le coronavirus ? (Source)
Source: https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vaccins-chloroquine-remdesivir-ou-en-sont-les-recherches-pour-trouver-des-remedes-contre-le-coronavirus_3871331.html
Un traitement à la chloroquine prometteur
A Marseille, l'Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée infection teste depuis le 9 mars le traitement des malades du Covid-19 avec de la chloroquine (ou plus exactement d'hydroxychloroquine). Avec des résultats encourageants, rapporte France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur. Sur 24 patients volontaires testés, "il n'y a plus que 25% de porteurs" du virus après six jours, a affirmé Didier Raoult, directeur de l'IHU, lundi, dans une vidéo YouTube. Les autres sont donc en voie de guérison. Le professeur explique que ce groupe a été comparé avec un groupe de patients à Nice et Avignon, qui n'a pas reçu de chloroquine, et comptait toujours 90% de porteurs du virus après la même durée.
Ces résultats sont d'autant plus prometteurs que la chloroquine est un médicament peu onéreux, couramment utilisé contre le paludisme. En février, un essai mené sur plus de 100 malades de plusieurs hôpitaux en Chine avait déjà montré des signes d'efficacité, selon une étude cependant publiée (dans la revue BioScience Trends) de façon préliminaire, c'est-à-dire sans avoir été validée par un comité d'experts scientifiques. L'étude marseillaise, elle, va être "envoyée à un journal" pour validation, a assuré Didier Raoult lundi.
[...] La chloroquine n'avait pas été retenue parmi les quatre traitements testés dans un essai clinique national en France, lancé le 11 mars. Le ministre de la Santé Olivier Véran a estimé mardi que ces résultats "intéressants" de l'IHU devaient être soumis aux "processus de validation" scientifiques. Et il a annoncé avoir donné son feu vert à "un essai plus vaste (...) sur plus de patients", qui serait mené par "d'autres équipes" que celle de Didier Raoult. Dans la foulée, le laboratoire français Sanofi s'est dit prêt à offrir des millions de doses d'hydroxychloroquine aux autorités françaises.
Powerpoint de la video : https://www.mediterranee-infection.com/wp-content/uploads/2020/03/COVID-19.pdf