Jean naît près de Cracovie à kenty en 1390.
Après de longues études, il devient docteur en philosophie et en théologie à l'université de Cracovie. ll rentre au séminaire et, après son ordination, est nommé curé de la paroisse de Olkusz (Ilkusi), consacrant une partie de son temps à l'accueil des plus pauvres, joignant à la prédication une prière personnelle assidue et la mortification.

Ses maigres ressources passaient à soulager les pauvres, allant jusqu'à leur donner ses vêtements et ses chaussures. Un jour qu'il se rendait à l'église, Jean rencontra un mendiant couché sur la neige, grelottant de froid. Le prêtre se dépouilla de son manteau, le conduisit au presbytère pour le soigner et le réconforter. Peu après le départ du mendiant, la Sainte Vierge lui apparut et lui rendit le manteau.
Il se signala par ses mortifications et sa profonde piété. Par exemple, il renonça totalement à la viande. Un jour qu'il était vivement tenté d'en manger, il en fit rôtir un morceau, le plaça tout brûlant sur ses mains, et dit: "Ô chair, tu aimes la chair, jouis-en à ton aise." Il fut délivré sur le coup de cette tentation pour toujours.
Il devient doyen de la faculté de philosophie de Cracovie en 1432, mais tient quand même à garder sa paroisse et ses fidèles.
Sa réputation de sainteté est telle que le roi de Pologne lui confie l'éducation religieuse de ses enfants. En esprit de pénitence, Jean fait plusieurs pèlerinages sur les tombeaux de saint Pierre et de saint Paul à Rome et une autre fois va jusqu'à Jérusalem.
Lors d'un pèlerinage à Rome, il fut dévalisé par des brigands. Ceux-ci après l'avoir dépouillé de ce qui était visible lui demandèrent s'il possédait encore autre chose qu'ils n'auraient pas pris. Le prêtre leur dit que non. Mais, après qu'ils furent partis, il se souvint qu'il avait quelques pièces d'or cousues dans son manteau. Il courut après eux pour les leur offrir. Les voleurs, confus, lui rendirent tout ce qu'ils lui avaient pris.

Tout le temps qu'il ne consacrait pas à l'étude et à la prédication, il le consacrait à la prière et à l'oraison, durant lesquelles il était favorisé de visions et d'entretiens célestes, dominés par la Passion du Christ qu'il revivait des nuits entières.
Jean dormait peu, mangeait peu, portait cilice et discipline, pratiquait le jeûne, et distribuait le peu qu'il possédait aux pauvres tout en faisant en sorte que les autres ne s'en aperçoivent pas. [1] [2]
Il mourut le soir de Noël de l'année 1473, à l'âge de 83 ans. Sa dépouille sera transportée à l'église Sainte-Anne, église de l'université de Cracovie, où les miracles qu'il avait suscités pendant sa vie continuèrent après sa mort.
Jean est canonisé en 1767 par le pape Clément XIII, devenant un des saints protecteurs de la Pologne.
Mémoire de saint Jean de Kenty, prêtre. Après son ordination, il fut chargé d'enseigner à l'université de Cracovie, mais son succès comme professeur et prédicateur attira des oppositions et il fut nommé curé d'Oskuz, paroisse proche de Cracovie. Rappelé quelques années après à l'université, il y enseigna l'Écriture sainte, jusqu'à la fin de ses jours. Joignant une foi droite à une vie vertueuse, il se montra, pour ses collaborateurs et ses disciples, un modèle de piété et de charité envers le prochain. Il passa aux joies du ciel la veille de Noël 1473.
Martyrologe romain [3]