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27 octobre 2019 7 27 /10 /octobre /2019 21:34

Mis à jour le 23-11-2019. Pour lire un regard différent sur la cérémonie du 4 octobre au Vatican, lire un article de Peter Gabriel pour le site "Where is Peter".

Mgr Athanasius Schneider, êvêque auxiliaire de Sainte-Marie in Astana, a lancé un vibrant appel à une chaîne de prière mondiale, proposant une invocation à la Sainte Trinité afin de réparer et contrer le culte idolâtre rendu à Rome à des statuettes de la « Terre Mère », la Pachamama, avec la complicité des plus hautes autorités vaticanes.

 

Il n'hésite pas à qualifier de « veau d'or » les statuettes de femmes nues enceintes, symboles de la fertilité, et rappelle que tout évêque, de par sa charge de successeur des apôtres, a le devoir de dire la vérité à leur propos.

 

Jeanne Smits propose sur son blog sa traduction rapide de la Lettre ouverte que Mgr Schneider a publiée à cette occasion. La prière à la Sainte Trinité se trouve à la fin. – J.S.

 

Extrait

 

[...] Ceux qui croient au Dieu Unique et Véritable ont toujours travaillé à l’élimination de l’adoration des faux dieux, en enlevant leurs images du milieu du peuple saint de Dieu. Quand les Hébreux se prosternèrent devant la statue du Veau d’Or – avec les encouragements et la complicité du haut clergé – Dieu condamna de tels actes. Son serviteur Moïse condamna également ces actes d’« accueil et de tolérance » envers les divinités indigènes locales de l’époque, et il réduisit la statue en poudre et la dispersa dans l’eau (voir Ex 32,20). De même, les Lévites furent félicités pour avoir arrêté tous ceux qui adoraient le veau d’or (Ex 32:20,29). A travers les âges, les vrais catholiques ont aussi œuvré pour renverser les « les dominateurs de ce monde de ténèbres » (Ep 6, 12), et la vénération des images qui les représentent.

 

Au milieu de la consternation et du choc face à l’abomination perpétrée par les actes religieux syncrétistes au Vatican, l’Église entière et le monde entier ont été témoins d’un acte hautement méritoire, courageux et louable de la part de quelques courageux hommes chrétiens qui, le 21 octobre, ont chassé et jeté dans le Tibre les statues en bois idolâtres de l’église de Santa Maria in Traspontina, à Rome. Tels de nouveaux Maccabées, ils ont agi dans l’esprit de la sainte colère de Notre Seigneur expulsant les marchands du temple de Jérusalem avec un fouet. Les gestes de ces hommes chrétiens seront inscrits dans les annales de l’histoire de l’Église comme un acte héroïque qui a rendu gloire au nom chrétien, tandis qu’au contraire, les actes des ecclésiastiques de haut rang qui ont souillé le nom chrétien à Rome, resteront dans l’histoire comme des actes d’ambiguïté et de syncrétisme lâches et perfides.

 

Le pape saint Grégoire le Grand, dans une lettre à saint Æthelbert, le premier roi chrétien d’Angleterre, l’exhorte à détruire les images idolâtres : « Supprimez le culte des idoles, renversez leurs édifices et leurs sanctuaires » (Bède, Histoire ecclésiastique, Livre I).

 

Saint Boniface, l’apôtre de l’Allemagne, a abattu de sa propre main un chêne dédié à l’idole Thor ou Donar, qui était non seulement un symbole religieux, mais aussi un symbole de la protection des soldats, de la végétation et même de la fertilité dans la culture autochtone des tribus germaniques.

 

Vladimir, le premier prince chrétien de Kiev, a fait abattre, démolir et tailler en pièces les idoles en bois qu’il avait lui-même érigées. Quant à la statue en bois du dieu païen en chef, Peroun, il l’a jetée dans le Dniepr. Cet acte de saint Vladimir rappelle l’acte héroïque de ces Messieurs chrétiens qui, le 21 octobre 2019, jetèrent les statues en bois de la culture indigène païenne des tribus amazoniennes dans le Tibre.

 

Si les actes de Moïse, de Notre Seigneur Jésus-Christ expulsant violemment les marchands du Temple, de saint Boniface et de saint Vladimir avaient eu lieu à notre époque, les porte-parole du Vatican les auraient sûrement condamnés comme des actes d’intolérance religieuse et culturelle, et comme des vols.

 

6. La phrase du document d’Abou Dhabi, qui se lit comme suit : « Le pluralisme et les diversités de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage volonté divine, par laquelle Dieu a créé les êtres humains » a trouvé sa réalisation pratique dans les cérémonies du Vatican de vénération des statues en bois, qui représentent des divinités païennes ou des symboles culturels indigènes de fertilité. C’était la conséquence pratique logique de la déclaration d’Abou Dhabi.

 

7. Compte tenu de ce qu’exige le culte authentique et l’adoration du Dieu unique, la Très Sainte Trinité, et du Christ Notre Sauveur, en vertu de l’ordination qui a fait de moi un évêque catholique et un successeur des Apôtres, et dans une fidélité et un amour véritables envers le Pontife romain, le Successeur de Pierre, et envers sa tâche qui est de présider à la « Cathédrale de la vérité » (cathedra veritatis), je condamne le culte du symbole païen du Pachamama dans les jardins du Vatican in Saint Paul, dans la basilique Saint-Pierre, et dans l’église romaine de Santa Maria in Traspontina.

 

Il serait bon que tous les vrais catholiques, et d’abord et avant tout les évêques, et aussi prêtres et les fidèles laïcs, forment une chaîne mondiale de prières et d’actes de réparation pour l’abomination de la vénération des idoles en bois perpétrée à Rome pendant le synode sur l’Amazonie. Face à un scandale aussi évident, il est impossible qu’un évêque catholique se taise, cela serait indigne d’un successeur des Apôtres. Le premier dans l’Église qui devrait condamner de tels actes et faire réparation est le Pape François.

 

La réaction honnête et chrétienne à la danse autour de la Pachamama, le nouveau Veau d’Or, au Vatican, doit consister en une protestation digne, une correction de cette erreur, et surtout en des actes de réparation.

 

Les larmes aux yeux et avec une douleur sincère au cœur, il faut offrir à Dieu des prières d’intercession et de réparation pour le salut éternel de l’âme du pape François, Vicaire du Christ sur terre, et le salut des prêtres et fidèles catholiques qui ont commis de tels actes de culte interdits par la Révélation divine. On pourrait proposer à cet effet la prière suivante :

 

« Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, recevez de notre cœur contrit, par les mains de Marie, Mère Immaculée et toujours vierge de Dieu, un acte sincère de réparation pour les actes d’adoration d’idoles et de symboles en bois qui ont eu lieu à Rome, Ville éternelle et cœur du monde catholique, pendant le synode sur l’Amazonie. Répands dans le cœur de Notre Saint-Père le Pape François, des cardinaux, des évêques, des prêtres et des fidèles laïcs, ton Esprit, afin qu’il expulse les ténèbres de leurs esprits, afin qu’ils reconnaissent l’impiété de ces actes qui ont offensé ta Divine Majesté, et qu’ils t’offrent des réparations publiques et privées.

« Répandez dans tous les membres de l’Église la lumière de la plénitude et de la beauté de la foi catholique. Rallumez en eux le zèle ardent à apporter le salut de Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, à tous les hommes, en particulier aux peuples de la région amazonienne, qui sont encore esclaves des choses faibles et périssables que sont les symboles et idoles sourds et muets de la “Terre Mère terre”, à tous les peuples et surtout aux peuples des tribus amazoniennes, qui n’ont pas la liberté des enfants de Dieu, et qui n’ont pas le bonheur indicible de connaître Jésus Christ et de participer en Lui à la vie de votre nature divine.

« Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, qui êtes le seul vrai Dieu, en dehors duquel il n’y a pas d’autre dieu et aucun salut, ayez pitié de votre Église. Regardez surtout les larmes et les soupirs contrits et humbles des petits dans l’Église, regardez les larmes et les prières des petits enfants, des adolescents, des jeunes hommes et des jeunes femmes, des pères et des mères de famille et aussi des vrais héros chrétiens, qui dans leur zèle pour votre gloire et dans leur amour pour la Mère Église ont jeté à l’eau les symboles d’abomination qui la souillent. Ayez pitié de nous : épargne-nous, Seigneur, parce Domine, parce Domine, parce Domine ! Ayez pitié de nous : Kyrie eleison ! »

 

Mgr Athanasius Schneider

Evêque auxiliaire de Sainte Marie in Astana

 

Source: Le Blog de Jeanne Smits

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