Rédigé par deux départements importants de la Curie romaine et approuvé par le pape François, Oeconomicae et pecuniariae quaestiones – Considérations pour un discernement éthique sur certains aspects du système économique et financier actuel, passe les marchés au crible de l’enseignement de l’Église catholique.
Ils sortent étrillés de ces dix-huit pages signées par les responsables de la Congrégation pour la doctrine de la foi et du Dicastère pour le service du développement intégral.
Les marchés y sont globalement décrits comme des machines à enrichir un petit nombre au détriment de tous les autres, à grand renfort de pratiques « immorales », « prédatrices », « inacceptables d’un point de vue éthique », dont certains acteurs s’apparentent à des « associations de malfaiteurs » animés par un « égoïsme aveugle » et pratiquant un « cannibalisme économique ». Tout cela sous le regard apathique ou impuissant des États.
Le pape François n’a pas formellement paraphé ce texte mais, à l’évidence, il a veillé de près à son élaboration. Ce document s’inscrit parfaitement dans la continuité de ses écrits et propos antérieurs, notamment de son encyclique sur l’écologie, Laudato si’ (Loué sois-tu), et de son discours de Santa Cruz de la Sierra (Bolivie), en juillet 2015, sur « l’économie idolâtre », qui « tue » et « exclut ». On y retrouve d’ailleurs une certaine inventivité de vocabulaire qui caractérise son propre style.
Sources: Le Monde - Diakonos.be