À 22 ans, il est l'un des premiers évêques de l'ancien diocèse d'Uzès dans le Gard (France). Il était le disciple et ami de Césaire d'Arles. Il assista au Concile d'Orléans en 541. Son grand renom de docteur et d'orateur s'étendit jusqu'en Italie. Il meurt à l'âge de 37 ans. (1)
Né à Narbonne, en 516, Firmin, descendant de Clovis par sa mère, fils de Tonantius Ferreolus sénateur gallo-romain de Gaule narbonnaise, vint à l'âge de douze ans auprès de son parent Ruricius (Rorice), patrice et évêque. (2)
A Uzès, il s'était fait connaître et apprécier pour "sa profonde sagesse, sa rare vigilance, sa douce et ferme administration" comme coadjuteur auprès de son oncle Rorice, évêque octogénaire. Fort logiquement il lui succéda en 538 et fit profiter son diocèse de ses multiples qualités. "Travaillant de toutes ses forces à son salut et à celui des autres, écrit Marie de Parseval, au début du XXe siècle, dans la Dépêche du Midi, son zèle infatigable ne s'arrêta point aux limites pourtant étendues de son diocèse".
Il contribua au développement d'Uzès et à la construction de plusieurs églises (St Baudile et St Jullien). Il participa à deux conciles des évêques des Gaules, en 541 et en 549, à Orléans. Il y brilla "par sa science et sa piété" et se trouva rangé parmi "les plus illustres évêques de l'Eglise catholique'. Il participa également au Concile de Paris (553). Il décéda dans sa propriété de Firmignargues. Naît alors une bien belle légende. Son corps fut ramené à Uzès sur un char tiré par quatre boeufs. Traversant une épaisse forêt, le cortège fut attaqué par un énorme ours qui tua l'un des boeufs. L'animal qui ne se défend pas est saisi et attelé au char avec les trois boeufs. C'est porté par cet étrange attelage que le corps de l'évêque entra dans la cité pas encore ducale, et enseveli le 11 octobre 553, dans l'église Saint Baudile qui se trouvait au quartier actuel de la Perrine donna lieu à un important pèlerinage: le saint (on ne sait pas exactement quand il a été canonisé) avait la réputation de guérir les déments.
Thomas Platter, en 1597, dans ses Mémoires, témoigne que les reliques étaient encore "le but de fortes processions et pèlerinages pour exorciser les gens possédés de l'esprit malin'. Les autorités ecclésiastiques décidèrent de cacher les reliques qui ne réapparaîtront que 500 ans plus tard. Un bourg populeux s'était entre temps formé autour de la basilique. Les reliques du saint évêque disparurent à nouveau au cours des guerres de religion mais un bras avait été auparavant déposé en l'église Saint-Firmin du diocèse de Maguelonne, détruite elle aussi comme Saint-Baudile par les protestants.
Au début du XIXe siècle, raconte Lionel d'Albiousse dans son livre Histoire de la ville d'Uzès (1903), le propriétaire de terrain où était située cette dernière église, déterra une caisse en plomb sur laquelle était inscrit: Sanctus Firminus. Cest pourquoi des reliques de Saint-Firmin sont déposées dans une riche chasse que l'on peut voir à gauche, dès l'entrée dans la cathédrale. (3)