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Christ Roi

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28 octobre 2017 6 28 /10 /octobre /2017 15:40

Dans l’Eglise, un schisme commence quand d’une paroisse à l’autre, la liturgie offre d’innombrables variantes témoignant de ce que les célébrants ont perdu “l’esprit de foi” (cf. S. Jean-Paul II, Lettre “Dominicae Cenae”, # 12.) ; il commence quand on adapte la liturgie aux différents “types” de fidèles (jeunes, vieux, modernistes, classiques...) et que d’un “type” à l’autre, plus rien ne passe, plus rien n’est reçu et plus rien n’est transmis.

A y regarder de plus près, l’Eglise est depuis des années dans un état de schisme rampant.

 

Source: Pro Liturgia, Actualité du samedi 28 octobre 2017

Dans l’Eglise, un schisme commence quand d’une paroisse à l’autre, la liturgie offre d’innombrables variantes témoignant de ce que les célébrants ont perdu “l’esprit de foi” (S. Jean-Paul II)

Extraits de Dominicae Cenae, # 9 et # 12. Dans le paragraphe 12, S. Jean Paul II utilise six fois le mot "unité" en association avec le mot "esprit de foi" :

 

9. L'Eucharistie est surtout un sacrifice : sacrifice de la Rédemption et, en même temps, sacrifice de la Nouvelle Alliance (46), comme nous le croyons et comme le professent clairement les Eglises d'Orient : " Le sacrifice d'aujourd'hui - a affirmé il y a des siècles l'Eglise grecque - est comme celui qu'offrit un jour l'unique Verbe incarné, il est offert (aujourd'hui comme alors) par Lui, car il est le sacrifice identique et unique " (47). C'est pourquoi justement, en rendant présent cet unique sacrifice de notre salut, l'homme et le monde sont restitués à Dieu par la nouveauté pascale de la Rédemption. Cette restitution ne peut faire défaut : elle est le fondement de la " Nouvelle et Eternelle Alliance " de Dieu avec l'homme et de l'homme avec Dieu. Si elle venait à manquer, il faudrait mettre en cause aussi bien l'excellence du sacrifice de la Rédemption, qui fut pourtant parfait et définitif, que la valeur sacrificielle de la sainte messe. Etant un véritable sacrifice, l'Eucharistie réalise donc la restitution à Dieu.

 

 

(...)

 

12.(...) L'Eucharistie est un tel don, elle est un tel bien. Nous devons rester fidèles dans les détails à ce qu'elle exprime en elle-même et à ce qu'elle nous demande, c'est-à-dire l'action de grâces.

 

L'Eucharistie est un bien commun de toute l'Eglise, comme sacrement de son unité. L'Eglise a donc le devoir rigoureux de préciser tout ce qui concerne la participation à l'Eucharistie et sa célébration. Il nous faut agir, par conséquent, selon les principes établis par le dernier Concile qui, dans sa constitution sur la sainte liturgie, a défini les autorisations et les obligations de chaque Evêque dans son diocèse comme aussi des Conférences épiscopales, étant donné que les uns et les autres agissent en unité collégiale avec le Siège Apostolique.

 

Nous devons en outre suivre les ordonnances publiées par les différents dicastères en ce domaine : aussi bien en matière liturgique, dans les règles établies par les livres liturgiques en ce qui concerne le mystère eucharistique, et dans les instructions consacrées au même mystère (67), que pour ce qui regarde la "communicatio in sacris", dans les normes du "Directorium de re oecumenica" (68) et dans l'"Instruction sur les cas d'admission des autres chrétiens à la communion eucharistique dans l'Eglise catholique" (69). Et même si la possibilité d'une certaine autonomie "créative" a été admise dans cette étape de renouveau, il faut toutefois respecter strictement les exigences de l'unité substantielle. Sur la voie de ce pluralisme (qui découle déjà, entre autres, de l'introduction des diverses langues dans la liturgie), nous ne pouvons poursuivre que jusqu'à une certaine limite : celle de ne pas supprimer les caractéristiques essentielles de la célébration de l'Eucharistie, et de respecter les normes prescrites par la récente réforme liturgique.

 

Il faut accomplir partout l'effort indispensable pour que dans le pluralisme du culte eucharistique, prévu par le Concile Vatican II, se manifeste l'unité dont l'Eucharistie est le signe et la cause.

 

Cette tâche sur laquelle, par la force des choses, doit veiller le Siège Apostolique, devrait être assumée non seulement par les diverses Conférences épiscopales, mais aussi par tout ministre de l'Eucharistie, sans exception. Chacun doit en outre se rappeler qu'il est responsable du bien commun de toute l'Eglise. Le prêtre, comme ministre, comme célébrant, comme étant celui qui préside l'assemblée eucharistique des fidèles, doit avoir un sens particulier du bien commun de l'Eglise, qu'il représente par son ministère, mais auquel il doit être aussi subordonné selon une discipline correcte de la foi. Il ne peut pas se considérer comme un "propriétaire", qui dispose librement du texte liturgique et du rite sacré comme de son bien propre, en allant jusqu'à lui donner un style personnel et arbitraire. Cela peut parfois sembler plus efficace, cela peut aussi mieux correspondre à une piété subjective, mais objectivement c'est toujours trahir l'union qui doit trouver son expression surtout dans le sacrement de l'unité.

 

Tout prêtre qui offre le Saint Sacrifice doit se rappeler que, pendant ce sacrifice, ce n'est pas lui seulement avec sa communauté qui prie, mais c'est toute l'Eglise qui prie, exprimant ainsi, notamment en utilisant le texte liturgique approuvé, son unité spirituelle dans ce sacrement. Si quelqu'un voulait appeler une telle position "uniformisme", cela prouverait seulement l'ignorance des exigences objectives de l'unité authentique, et ce serait un symptôme d'individualisme dangereux.

 

La subordination du ministre, du célébrant, au "Mysterium" qui lui a été confié par l'Eglise pour le bien de tout le peuple de Dieu, doit aussi trouver son expression dans l'observation des exigences liturgiques relatives à la célébration du Saint Sacrifice. Ces exigences portent, par exemple, sur l'habit, et en particulier sur les ornements que revêt le célébrant. Il est naturel qu'il y ait eu et qu'il y ait des circonstances dans lesquelles les prescriptions n'obligent pas. Nous avons lu avec émotion, dans des livres écrits par des prêtres qui avaient été prisonniers dans des camps d'extermination, des relations de célébrations eucharistiques faites sans suivre ces règles, c'est-à-dire sans autel et sans ornements. Si, en de telles conditions, cela était une preuve d'héroïsme et devait susciter une profonde estime, dans des conditions normales toutefois, négliger les prescriptions liturgiques peut être interprété comme un manque de respect envers l'Eucharistie, éventuellement dicté par l'individualisme ou par un défaut de sens critique au sujet des opinions courantes, ou par un certain manque d'esprit de foi."

 

Toujours au paragraphe 12, "(...) en arrivant au terme de ces considérations", le pape S. Jean Paul II ajoute : "je voudrais demander pardon - en mon nom et en votre nom à tous, vénérés et chers Frères dans l'épiscopat - pour tout ce qui, en raison de quelque faiblesse humaine, impatience, négligence que ce soit, par suite également d'une application parfois partielle, unilatérale, erronée des prescriptions du Concile Vatican II, peut avoir suscité scandale et malaise au sujet de l'interprétation de la doctrine et de la vénération qui est due à ce grand sacrement. Et je prie le Seigneur Jésus afin que désormais, dans notre façon de traiter ce mystère sacré, soit évité ce qui peut affaiblir ou désorienter d'une manière quelconque le sens du respect et de l'amour chez nos fidèles."

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commentaires

D
"Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu'ils en chérissent les causes." (Bossuet)
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C
"Il faut accomplir partout l'effort indispensable pour que dans le pluralisme du culte eucharistique, prévu par le Concile Vatican II, se manifeste l'unité dont l'Eucharistie est le signe et la cause."<br /> Il semble que le fondement du problème soit là...en appeler à l'unité du pluralisme....après avoir concocté une messe avec des experts protestants, il ne faut pas venir pleurer.
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