En ce jour de fête de Saint Michel Archange, pour bien comprendre que la lutte contre le mal est toujours d'actualité et parce qu'un bon combattant doit connaître l'ennemi, nous proposons à nos lecteurs cette video très intéressante de Jean-Claude Lozac'hmeur, historien et professeur émérite médiéviste, ancien professeur de l'Université de Rennes II, qui a donné en 2016 une conférence à l'occasion de la publication de son livre "Les Origines occultistes de la franc-maçonnerie, Recherches sur une Religion d'Etat" (2015, éd. Cimes).
Dans ce livre, l'auteur montre comment les francs-maçons, en prétendant défendre la liberté et un retour au mythe de l’Âge d’Or, nous conduisent en réalité à l'anarchie par le chaos.
Il montre que le dieu des francs-maçons, un dieu androgyne dualiste symbolisé par le "rebis" alchimique, n'est autre que le Satan de la Bible, le "diable".
Il est intéressant d'ajouter cette analyse à celle déjà connue de Serge Abad-Gallardo "Pourquoi j'ai quitté la franc-maçonnerie".
Totalitaire et résolument prométhéenne, la "civilisation" maçonnique a pour objectif la divinisation de l’Homme par le développement des sciences et des techniques, dans un univers globalisé d’où famille et patrie ont disparu, l’eugénisme et l’euthanasie sont légalisés et où, libéré des règles de la morale, l'homme s’adonne aux passions les plus viles.
Extraits:
"Ce qui me gêne (dans la franc-maçonnerie), c'est l'organisation, ce ne sont pas ses membres qui sont manipulés.
Alors qu'est-ce que la franc-maçonnerie? C'est une organisation secrète de type religieux, qui joue un rôle important dans la vie politique depuis le XVIIIe siècle, qui se fait passer pour une société de bienfaisance. Mais tout de suite, je signale deux contradictions :
Premièrement, nous sommes en face d'une imposture : nous sommes en présence au sein d'un gouvernement "laïque", d'une religion au sens plein, qui influence les élus et le gouvernement. C'est donc une chose proprement scandaleuse.
Deuxièmement, la franc-maçonnerie a un plan d'organisation mondialiste de la planète qui nous conduit, inévitablement, vers un état totalitaire, sur le modèle de ceux décrits par Aldous Huxley (Le Meilleur des Mondes) et George Orwell (1984). Lesquels je vous le signale si vous ne le saviez pas, appartenaient tous deux a une société semi-secrète, la Fabian Society, qui est encore en activité et qui a pour but d'établir le communisme dans le monde entier, mais par réformes graduelles.
Pour parvenir à ses fins, la franc-maçonnerie n'hésite pas à modifier le cours de l'histoire en déclenchant des guerres mondiales.
Je vous signale mon livre Fils de la Veuve réédité en 2002 aux éditions de Chiré, où dans une des annexes, je parle de l'attentat de Sarajevo du 29 juin 1914, dont la conséquence a été la guerre mondiale et la révolution soviétique de 1917 :
"Pour déclencher la Révolution russe, et rendre possible des bouleversements ultérieurs, il fallait une guerre mondiale. Il est aujourd'hui établi que la Guerre de 1914 fut provoquée par des organisations maçonniques. Deux ans avant l'attentat de Sarajevo qui servit de détonateur, Mgr Jouin avait diffusé dans sa revue cette information dont l'exactitude allait être tragiquement démontrée par les faits : 'Peut-être la lumière sera fera-t-elle un jour sur cette parole d'un haut franc-maçon suisse au sujet de l'héritier du trône d'Autriche : il est bien, c'est dommage qu'il soit condamné, il mourra sur les marches du trône'. (Revue Internationale des Sociétés Secrètes, Numéro du 15 septembre 1912, p. 787-78 in Jean-Claude LOZAC'HMEUR, Fils de la Veuve, éditions de Chiré, 2002, p. 253)
Jean-Claude LOZAC'HMEUR explique au sujet de cette citation de Mgr Jouin :
"Quand je suis tombé la première fois sur cette citation, je me suis dit ce n'est pas vrai, ce n'est pas possible. C'est une citation qui a été inventée. Il faut que je trouve le numéro de la revue. Or il se trouve qu'à Rennes il y avait un monsieur qui collectionnait cette revue. Et effectivement, cela y était (dans cette revue) en 1912 ! En 1912, ils avaient prévu l'attentat de Sarajevo, et ils se présentent comme les bienfaiteurs de l'humanité !
Mais l'information a été confirmée par les terroristes eux-mêmes, comme le montre l'aveu de Gabrinovitch, l'un des assassins, que vous trouverez dans les interrogatoires auxquels ont été soumis les coupables [dans Albert MOUSSET, Un Drame historique, L'Attentat de Sarajevo, Documents inédits et texte intégral des sténogrammes du procès, Payot, Paris 1928. (Copie de la face du livre ci-dessus. NdCR.)]. Je lis :
"Ciganovic a raconté à ce moment que depuis deux ans déjà, les francs-maçons avaient condamné à mort l'héritier du trône, mais qu'ils n'avaient pas d'hommes. Lorsqu'il m'a remis le browning, il m'a dit (parlant d'un complice) : 'Cet homme est revenu hier soir de Budapest.' Je savais que son voyage était en rapport avec l'affaire, qu'il était allé à l'étranger, et qu'il avait tenu des conférences avec certains milieux.
Le maréchal Ludendorff, de son côté, apporte un témoignage concordant. Citant dans un ouvrage le comte Czernin, il écrit : 'Il (l'archiduc François-Ferdinand) savait clairement que le risque d'un attentat contre lui était toujours imminent. Un an avant la guerre, il m'annonça que les francs-maçons avaient résolu sa mort. Il me nomma aussi la ville où cette décision avait été prise... et me cita les noms de différents hommes politiques hongrois et autrichiens qui devaient en savoir quelque chose."
(Jean-Claude LOZAC'HMEUR, Fils de la Veuve, éditions de Chiré, 2002, p. 254)
Et bien quand on sait le nombre de francs-maçons qu'il y a dans notre gouvernement et parmi nos élus nous pouvons dormir tranquilles sur nos deux oreilles !
Je terminerai par une autre citation de franc-maçon que vous trouverez à la fin de mon dernier ouvrage "Les Origines occultistes de la franc-maçonnerie, Recherches sur une Religion d'Etat" (éd. Cimes), pour vous montrer les enjeux. En 1946, le frère Ryandey, 'Souverain Commandeur du Suprême Conseil de France', écrivait ceci en 1946 (où l'on sortait de l'horreur de la Deuxième Guerre mondiale) :
'... la nécessité d'une organisation totalitaire du monde, d'où toute notion de primauté d'une nation sera exclue, n'en subsiste pas moins. Elle se réalisera inéluctablement, à son heure qui n'est pas encore venue et qu'il ne servirait à rien de vouloir avancer, car il ne faut cueillir que les fruits mûrs...' (Charles RIANDEY, Le Temple, 1946, p. 51)
Et ailleurs, dans le même article, il (Charles Riandey) entre dans le détail :
'Par quel moyen cette autorité d'un agent unique s'imposera-t-elle ? Probablement par la guerre, par une troisième et - espérons-le - dernière convulsion mondiale, car l'humanité est condamnée, comme tout ce qui vit, à enfanter dans la douleur et dans le sang...' ((Charles RIANDEY, Le Temple, cité in Jean-Claude LOZAC'HMEUR, Fils de la Veuve, Les Origines occultistes de la franc-maçonnerie, Recherches sur une Religion d'Etat, p. 187).
Jean-Claude Lozac'hmeur conclut ces citations ainsi : "Je n'invente rien. Les textes sont authentiques. Scientifiquement il n'y a rien à redire."
Un peu plus loin, il explique :
"Ordo ab chao. Formule maçonnique (signifiant) l'ordre surgissant du chaos. Ils provoquent le chaos pour ensuite imposer leur ordre.
"Mais la foi catholique ouvre d'autres perspectives, précise l'auteur.
Et m'appuyant notamment sur les promesses de Fatima, je citerai Racine, qui voilà plus de trois siècles formulait ainsi la raison de notre espérance : 'Celui qui met un frein à la fureur des eaux sait aussi des méchants arrêter les complots' (Racine, Athalie, Paris 1691).
Compte tenu du temps dont je dispose, je ne vous parlerai que du corps central de l'engin. Je ne ferai que brièvement allusion aux fusées secondaires, je veux dire aux composantes de la franc-maçonnerie, à savoir, le compagnonnage, le culte d'Osiris, le mythraïsme, l'alchimie, la rose-croix, la kabbale et le néo-platonisme.
Je le regrette car ce sont précisément ces sources occultistes et occultées de la franc-maçonnerie qui révèlent son programme. Mais tout cela est étudié en détail dans mon livre.
J'en viens à l'essentiel de mon propos. Ma causerie portera sur la gnose trans-historique. C'est-à-dire sur un culte secret multimillénaire représenté dans le monde moderne par la franc-maçonnerie. Ramené à l'essentiel, il consiste à la transmission aux termes d'épreuves plus ou moins difficiles d'une prétendue connaissance, la gnose, du grec gnosis (connaissance).
[...] Depuis le XVIIIe siècle, la franc-maçonnerie joue un rôle important aussi bien dans la politique française que sur le plan international, et sa présence dans notre république dénonce à elle seule l'imposture d'un régime qui se dit laïc.
La franc-maçonnerie est divisée en plusieurs obédiences ou branches rivales, telles que le Grand Orient (très à gauche), la Grande Loge de France, la Grande loge nationale française qui se dit déiste, et bien d'autres encore qui se situent plutôt dit-on 'à droite'. Ces divisions, loin d'affaiblir la franc-maçonnerie accroissent son efficacité puisqu'elles permettent de faire collaborer à un plan d'ensemble qu'ils ignorent (sauf les hauts initiés) des hommes aux opinions politiques très différentes et même opposées, les rites restant les mêmes dans les trois dans leurs grandes lignes, on peut en conclure que la doctrine secrète est la même dans toutes les obédiences.
[...] La franc-maçonnerie est à l'origine des lois anticatholiques votées et appliquées sous la IIIe république.
Note de Christ-Roi. Jean-Claude Lozac'hmeur retient quelques dates pour montrer l'action de la franc-maçonnerie en politique depuis la IIIe république auxquelles nous en avons ajouté quelques autres ci-dessous. Si bien que sans évoquer le génocide vendéen de 1793-1794, le temps n'est pas si vieux où la république ne se souciait guère de respecter la "liberté de conscience" des citoyens :
1879 Loi d'interdiction au clergé de siéger dans les conseils d'administration des hospices et dans les bureaux de bienfaisance.
12 juillet 1880 Loi d'abrogation du repos dominical (loi de 1814). L'anticléricalisme vient ici au secours du capitalisme.
1880 Décret proscrivant les Congrégations enseignantes non-autorisées.
- les croix sont abattues dans les lieux publics et jusque dans les cimetières de plusieurs localités.
- Interdiction des processions dans la plupart des villes par arrêtés municipaux.
9 mars 1880 Décret d'expulsion des congrégations et ordres religieux. Deux décrets, le premier dissout des établissements de la Compagnie de Jésus (les Jésuites ont trois mois pour se dispercer.) Le second décret prévoit l'expulsion des congrégations n'ayant pas déposé de demande d'autorisation. C'est la violence et la persécution officiellement promulgués: c'est aussi la violation de la liberté religieuse, la violation de la loi protégeant l'inviolabilité de la propriété privée et du domicile.
30 juin 1880 Expulsion des jésuites. Le 30 juin 1880, le cardinal-archevêque de Paris intervient auprès du président de la république afin d'obtenir la levée provisoire des scellés apposés sur la chapelle de la rue de Sèvres: le Saint-Sacrement y était resté exposé. Dieu sous scellé ! Le transfert vers l'églises Saint-Sulpice s'effectuera au milieu d'une foule estimée à 10000 personnes. Jean Sévillia, Quand les catholiques étaient hors la loi, Perrin, 2005, p. 64.
6000 religieux sont expulsés de leurs couvents. Dissolution de la compagnie de Jésus. Expulsions forcées de 265 congrégations religieuses non autorisées.
- Les religieux sont chassés des établissements pénitentiaires
1880 L'aumônerie militaire est supprimée.
1880-1890 Arrêtés municipaux chassant les religieuses infirmières des hôpitaux.
1880 Circulaire ministérielle du 23 mai 1880 d'interdiction aux membres des cours judiciaires et des tribunaux d'assister en corps aux processions.
1882 Création de l'école gratuite, obligatoire et laïque et prétendument "neutre" : interdiction de l’éducation religieuse dans les écoles publiques.
2 novembre 1882 Circulaire ministérielle de suppression de la prière et enlèvement des crucifix et images religieuses dans les écoles maternelles et primaires publiques (un iconoclasme républicain que les djihadistes de Daech ne récuseraient pas!)
1883 Suppression des prières publiques prévues au Parlement dans la Constitution de 1875.
1884 Interdiction des crucifix dans les bâtiments officiels.
1884 Une révision constitutionnelle précise que "la forme républicaine du gouvernement ne peut faire l’objet d’une révision". C'est sans doute ce que l'on appelle la "démocratie", gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple !
1884 Rétablissement du divorce qui avait été supprimé sous Louis XVIII
1893 Défense, sous peine de punition, aux militaires de servir la messe en tenue (Lettre du ministre de la guerre, 27 juillet 1893.)
9 avril 1903 Combes fait fermer les chapelles des congrégations dont les fidèles suivent le culte.
11 avril 1903 Combes adresse une circulaire aux évêques interdisant aux membres des congrégations dissoutes de prêcher dans les églises paroissiales
1er janvier 1904 Combes interdit les religieuses infirmières dans les hôpitaux militaires.
1er avril 1904 Combes ordonne au ministère de la Justice d'enlever (par circulaire) les crucifix dans tous les tribunaux de France.
Février 1904 Jaurès proclame: "Nous combattons l'Église et le christianisme parce qu'ils sont la négation du droit humain et renferment un principe d'asservissement intellectuel qui doit être banni de toute œuvre d'éducation".
Juin 1904 Combes interdit aux ecclésiastiques de se présenter au concours de l'agrégation.
1905 Loi dite de séparation de l'église et de l'état...
"Jusqu’à l’Union sacrée de la gauche (1914), les catholiques sont exclus du gouvernement de la France – politiquement proscrits au sein d’un pays où ils sont pourtant les plus nombreux"... Dans une thèse pour le doctorat d’Etat de droit public consacrée aux "Restrictions aux libertés publiques de 1879 à 1914", Jean-Pierre Machelon estime que la "troisième république défendit moins l’idéologie libérale, dont elle ne cessa de se réclamer, qu’une idéologie partisane, une sorte de doctrine d’Etat mettant à part les individus que leur mode de vie ou leurs attitudes faisaient regarder comme des opposants ou des ennemis de la liberté". Ce juriste y voyait un viol des principes constitutionnels : "le fonctionnaire tenu auparavant à un loyalisme sincère envers la république, mais ne pouvant être républicain sans être anticlérical et anticlérical sans être gouvernemental, vit ainsi sa liberté d’opinion pratiquement anéantie" (Jean-Pierre Machelon, La République contre les libertés ?, Presse de la Fondation nationale des sciences politiques, 1976.)
"L'anticléricalisme a servi de ciment politique aux partis exerçant le pouvoir, et les catholiques ont été écartés des instances dirigeantes du pays" (Jean Sévillia, Quand les catholiques étaient hors la loi , Perrin, 2005.)
"De 1901 à 1904, une série de mesures d'exception restreint le droit des congrégations religieuse et finit par leur retirer la liberté d'enseigner. Leurs communautés dissoutes et leurs biens séquestrés (ce qui est du vol pur et simple. NdCR.) plus de 30 000 moines et soeurs contraints à l'exil...
Au cours de la même période, le gouvernement ferme 14 000 écoles catholiques, multiplie les agressions à l'encontre du clergé et prive d'avancement les officiers qui vont à la messe" (Jean Sévillia, Quand les catholiques étaient hors la loi, Perrin, 2005).
"Les lois sur la séparation des Églises et de l'État, sur les biens ecclésiastiques, sur les congrégations religieuses, dans celles de leurs dispositions qui mettent hors du droit commun les biens ou les personnes ecclésiastiques, sont manifestement contraires aux principes de la liberté individuelle, de la liberté de conscience et des cultes, de la liberté d'enseignement et de l'égalité devant la loi [pourtant proclamés ailleurs…] (André Hauriou, Droit constitutionnel et institutions politiques, Montchrestien, 1975)
"Contrairement à la formule popularisée par Jean Baubérot, il n'y a pas eu de 'pacte laïque' en 1905 (Jean Baubérot, Vers un nouveau pacte laïque ?, Le Seuil, 1990). La loi de séparation de l'Église et de l'État n'a jamais été négociée avec la hiérarchie catholique… Ce n'est donc pas parce que aujourd'hui, la laïcité passe pour le summum de la tolérance qu'il faut occulter sa violence antireligieuse initiale." (Jean Sévillia, Quand les catholiques étaient hors la loi, ibid., p. 20).
La loi du 1er juillet 1901 sur les associations exclut du droit commun les religieux, hommes ou femmes, qui deviennent des citoyens français de seconde zone, qui n'ont pas les mêmes droits d'association que les autres. "Cette loi fut avant tout une loi de combat, présentée et discutée comme telle. Chacun y voyait bien que si le but théorique de la loi était de fonder, sur un principe général, la liberté d'association, le but réel était d'aggraver le régime des associations religieuses. Ils 'agissait moins de donner la liberté à tous que de l'enlever à quelques-uns (Jean-Pierre Machelon, Le titre III de la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d'association, Actes du colloque "Autour de la loi du 1er juillet 1901. Les congrégations hors la loi ?", 27-28 septembre 2001, éd. Letouzeu & Ané, 2002, cité in Jean Sévillia, Quand les catholiques étaient hors la loi, Perrin, 2005, p. 110.)
Et cela continue aujourd'hui précise Jean-Claude Lozac'hmeur avec les lois sur l'avortement, l'union libre, l'homosexualité et l'euthanasie."
La dernière atteinte à la liberté de conscience est celle pour les maires contraints de faire des mariages homosexuels contre leur conscience depuis la loi Taubira de légalisation du soit-disant "mariage" homosexuel.
Quel est donc le but ultime de la franc-maçonnerie ?
Sur ce point la 'discrétion' est extrême... Le Discours de Ramsay (1737) qui semble être la charte de l'Ordre, révèle que l'organisation travaille, je cite "à réunir dans une seule fraternité les sujets de toutes les nations, de manière à créer un peuple nouveau, dont la cohésion sera cimentée par les liens de la vertu et de la science." (Fin de citation). Autrement dit, la franc-maçonnerie travaille à l'instauration d'un gouvernement mondial, elle le dit dès le XVIIIe siècle, et au développement des sciences et des techniques. Cela a son importance, vous allez le voir.
Le professeur Jean-Claude LOZAC'HMEUR termine son exposé en expliquant : "La présence active de la franc-maçonnerie dans tous les bouleversements politiques montre à l'évidence que la 'Révolution' est une entreprise gnostique dissimulée sous le masque des idéologies de droite et de gauche."
[D'un point de vue spirituel, la franc-maçonnerie crée un état d'esprit qui éloigne l'homme du bien" (qui est Dieu). Le diable voulant la mort de l'homme, elle éloigne l'homme de la vérité (promotion du relativisme), donc éloigne l'homme de la vie, et veut sa mort spirituelle, c'est-à-dire sa damnation.]
"Pour bien connaître sa nature profonde et ses projets il faut étudier de prêt, comme je l'ai fait dans mon livre "Les Origines occultistes de la franc-maçonnerie, Recherches sur une Religion d'Etat" (2015, éd. Cimes) ses différentes composantes. Je les énumère et j'entrerai dans le détail pour une :
- Première composante: le compagnonnage,
- Deuxième composante : le mythe d'Osiris,
- Troisième composante : le culte de Mithra qui montre que la franc-maçonnerie est dualiste, c'est-à-dire qu'elle a pour divinité l'Adversaire du Dieu de la Bible, ce dernier étant à ses yeux un abominable tyran.

Lire : Serge Abad Gallardo : "Pourquoi j'ai quitté la franc-maçonnerie?"
Quoiqu'elle en dise, (la franc-maçonnerie) n'est pas agnostique, elle n'est pas athée, elle est anti-théiste. Les hauts initiés savent que Dieu existe et ils veulent lutter contre lui, ils veulent le détrôner, lui enlever son pouvoir, et en tous les cas, rendre l'humanité indépendante de lui.
Autre composante :
- l'alchimie. [...]
Dans la composante alchimique, la franc-maçonnerie reprend l'idéal des alchimistes spéculatifs. Vous avez ici l'image du 'Rebis", qui a priori ne dit vous dit rien et qui pourtant dit tout :
Dans cette image du 'rebis' vous avez un être à deux têtes, un homme une femme. Cela s'appelle le 'rebis', et on ne sait pas ce que veut dire rebis, on suppose que c'est rem bis deux fois la chose. Vous avez là un androgyne avec l'expression rebis sur la poitrine, qui tend d'un côté un compas et de l'autre une équerre (symboles maçonniques) et qui piétine un dragon qui se rebiffe, lequel dragon est en possession d'un globe qui est le globe terrestre. Et à l'intérieur de ce globe, vous avez des figures géométriques et des chiffres. Mais ce globe se tient dans les airs grâce à des ailes ? Qu'est-ce que cela veut dire ? Le dieu civilisateur et son épouse la connaissance proposent à l'humanité les instruments de sa libération, le compas et l'équerre qui servent à la recherche scientifique et technologique. Il leur montre l'exemple : il piétine le dragon, c'est-à-dire le dieu de la Bible, parce que si les hommes le veulent, ils peuvent le vaincre. Comment cela? Grâce à la recherche scientifique et technologique, symbolisée par le compas et l'équerre... En effet, le globe terrestre, la matière répond à des lois symbolisés par les figures géométriques et les chiffres. Or, la matière, le globe terrestre, est indépendante du dieu mauvais : elle vole de ses propres ailes. Donc, s'ils développent les sciences et les techniques, ils se débarrasseront de Dieu. Et vous avez là le secret de la Révolution, le secret de la franc-maçonnerie, le secret de la subversion.
Satan avait dit à Eve 'Dieu vous a défendu de goûter à tous les arbres du jardin.' Eve répondit : 'non, simplement à l'arbre de la connaissance du mal et du bien et du mal.' Et Satan reprit: 'C'est parce qu'Il ne veut pas que vous deveniez des dieux.' (Génèse 3) En réalité, (dans la franc-maçonnerie) c'est la même tentation et le même mensonge, car le mot diable vient du grec diabolein qui veut dire calomnier et diabolos le calomniateur. L'esprit mauvais veut faire passer Dieu pour un tyran. Et c'est cela le secret de la 'Révolution'.
Les autres composantes sont aussi explicites:
- la Rose-Croix,
- le néoplatonisme (les néo-platoniciens étaient des spirites qui consultaient les esprits..., c'est-à-dire les démons. NdCR.),
- la kabbale qui expose un projet d'unification de la planète et de destruction de l'Eglise catholique de l'intérieur (elle doit renoncer à ses dogmes, réformer sa morale, et renoncer à tout ascétisme).
Je vous recommande en particulier Campanella dans La Cité du soleil, où il décrit la société communiste de l'avenir avec un dictateur, un surhomme..., le soleil? [...] avec sa devise "Propter Sion non tacebo", Pour Sion je ne me tairai pas."
Je m'arrêterai là.
Comme dit un proverbe latin Intellegenti pauca, "peu de choses suffisent à l'homme intelligent".