Du jamais-vu en quarante-deux ans. Le taux de chômage du Royaume-Uni a atteint, son plus bas niveau en se maintenant à 4,3% de la population active, à la fin du mois de juillet, selon les derniers chiffres de l'ONS, publiés ce mercredi. Sur la période de mai à juillet, le pays comptait ainsi 1,46 million de chômeurs. Cela représente 75.000 personnes de moins que la période précédente et 175.000 de moins en un an.
L'absence d'impact du Brexit sur le taux de chômage est en partie attribuée à la structure du marché de l'emploi britannique, et en particulier la hausse continue du nombre de travailleurs indépendants. Leur nombre s'est établi à 4,85 millions de personnes à fin juillet, contre 4,78 millions sur la période précédente. Ils représentent désormais 15% des actifs. Pour rappel, les travailleurs indépendants n'ont pas de contrat de travail. En revanche, ils facturent leurs services aux particuliers ou aux entreprises.
La hausse de l'inflation va sans doute se poursuivre dans les mois qui viennent. Cette accélération résulte de la dépréciation brutale de la livre sterling. Depuis le 23 juin 2016, date du référendum sur la sortie de l'Union européenne, la livre sterling a perdu 14% de sa valeur face à l'euro. En six mois, elle avait perdu 20% face au dollar. En conséquence, le prix des importations augmente, ce qui se répercute irrémédiablement sur les prix des biens de consommation.
Rappelons que le 16 juin 2016, à une semaine du référendum sur le maintien de la Grande-Bretagne dans l’Union européenne, la Banque dite d'Angleterre sortit de sa "neutralité" pour tenir un discours apocalyptique ridicule sur le même ton que celui des mondialistes au sujet des conséquences négatives d'un Brexit qui menacerait l‘économie britannique, l'économie mondiale... :
Les propos du gouverneur de la Banque d'Angleterre avaient été qualifiés d’inappropriés en période pré-électorale par les pro-Brexit. La réponse du gouverneur ne se fit pas faite attendre : “Votre lettre démontre une incompréhension fondamentale de l’indépendance de la banque centrale. (…) Il est du devoir de la banque de communiquer ses appréciations argumentées au parlement et au public." On se garderait bien des "appréciations argumentées" de la dite Banque !
Le chantage à l'apocalypse économique post-brexit eut lieu également aux Etats-Unis avec l'administration Obama. En France, le sinistre de l'économie Emmanuel Macron avait déclaré qu'"en cas de Brexit, la France ne retiendrait plus les migrants à Calais".