Simone Veil est décédée vendredi 30 juin 2017. Dans une video du 1er juillet, la jeune et talentueuse journaliste indépendante Virginie Vota explique qu'"en novembre 1974, devant l'Assemblée nationale, Simone Veil a souhaité que l'Ivg (interruption volontaire de grossesse ou avortement) soit légalisée 'pour le contrôler', parce qu'il faut 'en dissuader la femme'. Et, cette loi devait être provisoire, elle devait entrer en vigueur de trois à cinq ans maximum, le temps de trouver une autre solution. Simone Veil a dit qu'il fallait 'dissuader la femme d'avorter'. Il fallait la dissuader réellement, c'est ce que Simone Veil pensait."
"Elle a également déclaré qu'il était 'inadmissible d'encourager la femme à avorter'. (Ou de l'inciter à avoir recours à ce moyen) Ce sont ses mots, poursuit Virginie Vota. Ce moyen (de l'avortement) est une extrême tragédie pour Simone Veil, et elle avait des sanglots et des trémolos dans la voix en demandant la légalisation pour mettre l'IVG sous contrôle.
Quand l'IVG n'était pas légale, cela n'empêchait pas des femmes d'y avoir recours, d'une manière obscure, c'était une véritable boucherie, elles y mouraient pour la plupart.
Que s'est-il passé depuis ? Depuis l'IVG est devenu ce que l'on appelle 'un droit', même un 'droit fondamental' : vous pouvez le lire sur le site de la Santé publique ! Tous les liens sont sous cette video".
"(Ce qui s'est passé depuis 1975). C'est complètement opposé à la pensée de Simone Veil en 1974. Est-ce que Simone Veil a été interrogée sur la politique mise en place ? Non. Jamais. Regardez bien. Quand elle a donné des entretiens récents c'était sur son passé, sur ce qu'elle a vécu dans les camps. Mais surtout, on ne lui a plus demandé son avis, parce que son avis aurait été très gênant pour la gauche !
[...] C'est de la manipulation. Et la gauche fait cela avec tout. Prenez le cas de Voltaire (et des "Lumières". Ndlr.), il a tenu des propos extrêmement dérangeants. Il était antisémite, raciste, xénophobe : tout cela est écarté et excusé. La gauche falsifie la réalité et la remplace par des abstractions idéologiques, qui servent son intérêt, qui servent à justifier ses positions qui sont absolument injustifiables. C'est INJUSTIABLE qu'il y ait 225 000 IVG par an et que l'on parle de 'droit fondamental'. C'est injustifiable. Alors beaucoup dans nos milieux qui sont à juste titre horrifiés par cette IVG, disent c'est la faute de Simone Veil. 'C'est à cause d'elle'. Mais cela n'a rien à voir. Et en plus on se discrédite nous-mêmes en adoptant la position manichéenne de la gauche.. La gauche nous présente une réalité falsifiée par le prisme de sa perception qui est complètement perverse, tordue. Elle prend les propos, les déforme, pour servir ses intérêts. Et tout ce qui ne lui plaît pas, elle le couvre, elle le dissimule, elle prétend que la personne est manipulée.., que c'est une erreur, qu'elle n'avait plus sa présence d'esprit..." (Fin de citation.)
Description de la Video par Virginie Vota :
Mon article sur Simone VEIL : https://www.facebook.com/notes/virgin...
L’article de SLATE : http://www.slate.fr/story/147900/simo...
Les VERITABLES propos de Simone VEIL en 1974 : http://www.huffingtonpost.fr/pascal-b...
Simone Veil reçois les asosciations PRO-VIE : http://www.famillechretienne.fr/polit...
Un article qui confirme mes propos : https://fr.aleteia.org/2017/06/30/ivg...
"La Simone Veil réelle, la gauche n'en a rien à faire parce qu'elle ne sert pas du tout son idéologie.
Et ce qu'il y a d'assez rigolo et qui a été exhumé d'elle après sa mort, c'est une photo d'elle défilant à la Manif pour tous. C'est très dérangeant pour la gauche. Je vous laisse lire un article de "Slate" sur le sujet" :
Un article de Boulevard Voltaire du 30 juin rapporte la même information : le 14 janvier 2013, l’ancien ministre de la Santé, accompagné de son époux, est descendue saluer les manifestants qui passaient devant son domicile. BFM TV les montre, tous les deux au milieu du cortège, un drapeau de la Manif pour tous à la main. Inutile de préciser que les partisans de la loi Taubira et les lobbies LGBT l’ont accusée de se tromper de combat. Qu’allait-elle faire avec ces réacs et ces fachos ? C’est tout juste s’ils ne lui ont pas appliqué l’excuse de sénilité. Pourtant, à y regarder de près, il n’y a guère de contradiction. Il faut relire le discours qu’elle prononça devant l’Assemblée nationale, le 26 novembre 1974, face à une Assemblée presque exclusivement composée d’hommes. Elle défend, certes, la dépénalisation de l’avortement, mais souligne, à plusieurs reprises, que cet acte n’est pas ordinaire. Elle insiste sur son caractère exceptionnel : « Je le dis avec toute ma conviction : l’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issue. » Elle souhaite que ce recours soit contrôlé et qu’on puisse, si possible, « en dissuader la femme ». (SOURCE)
"Dissuader la femme" d'avorter. Tel était le voeu de Simone Veil.
Dans son discours qu’elle prononça donc devant l’Assemblée nationale, le 26 novembre 1974, Simone Veil demandait qu’un « délai de réflexion de huit jours » soit imposé « pour faire prendre conscience à la femme de ce qu’il ne s’agit pas d’un acte normal ou banal, mais d’une décision grave qui ne peut être prise sans en avoir pesé les conséquences et qu’il convient d’éviter à tout prix », ajoutant que « personne n’a jamais contesté, et le ministre de la Santé moins que quiconque, que l’avortement soit un échec quand il n’est pas un drame ».
Quand, le 26 novembre 2014, l’Assemblée nationale vota une « résolution réaffirmant le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse en France et en Europe », elle oublia que Simone Veil avait précisément déclaré à propos de sa loi : « Si elle n’interdit plus, elle ne crée aucun droit à l’avortement. »
Au nom de la liberté et de l’égalité, les gouvernements successifs se sont progressivement écartés de ses intentions. La loi de 1982 a introduit le remboursement, celle de 1993 a créé un délit d’entrave à l’IVG, celle de 2001 a porté le délai légal de 10 à 12 semaines de grossesse… Enfin, la loi égalité hommes/femmes de 2014 a supprimé la notion de « situation de détresse » et, en février 2016, le Parlement a étendu le délit d’entrave à Internet.
Virginie Vota a publié hier une nouvelle video dans laquelle elle poursuit sa réflexion sur la "gauche" et en donne une intéressante définition politique, philosophique et idéologique :
"Officiellement, le clivage gauche - droite est né le 11 septembre 1789 sur la question du veto royal à l'Assemblée. Ceux qui étaient partisans pour un veto absolu du roi, donc pour qu'il conserve un maximum de pouvoir, se sont placés à droite du président de l'Assemblée. On les appelait les 'monarchiens'. Ils voulaient une France catholique et monarchique. Ceux qui étaient favorables à un veto dit suspensif, c'est-à-dire pour limiter au maximum les pouvoirs du roi et du pouvoir exécutif se sont placés à gauche du président de l'Assemblée. Et c'est ainsi qu'il y a eu cette division entre d'un côté les partisans de la monarchie, de la France catholique, et de l'autre côté, à gauche, ceux qui voulaient conserver et renforcer les acquis de 'la révolution' et qui deviendront les Jacobins. On les appelle aussi les Sans-culottes, ou 'les révolutionnaires'... Tout est parti de là, parce que la 'Révolution française', a été à l'origine d'une sorte de scission de la France contre le 'pays légal', la 'république', pour reprendre les mots de Charles Maurras, la France étant 'le pays réel'.
[...] Dans mes videos, vous vous en doutez, la 'gauche' englobe aussi la 'droite' apocryphe par opposition à la droite authentique dont je vous parle aussi. Cette 'droite' 'Les Républicains', je dis est de gauche. Au plan philosophique, la gauche n'est pas seulement une conviction politique, une opinion politique : cela c'est ce qu'on veut nous faire croire. [...] La gauche découle de la 'Révolution française', et plus précisément des Jacobins, qui voulaient 'régénérer la société'. On retrouve ce mot de régénération de la société absolument partout dans les textes de l'époque. C'est pour cela par exemple qu'il y a eu le massacre des Vendéens, qui eux étaient attachés à l'Ancien Régime, donc un ordre français catholique et qui refusaient cette république régénérée. Et donc ils ont été massacrés parce qu'ils ne pouvaient pas faire partie de cette nouvelle société. On parle - corollaire de cette régénération-, d''homme nouveau'. Pour les révolutionnaires, un 'homme nouveau' c'est l'homme de cette nouvelle société. Il faut comprendre que cette 'révolution française' c'est une perversion du catholicisme. Michelet disait que la révolution n'avait pas instauré de nouvelle religion parce qu'elle était une religion elle-même. Beaucoup d'éléments sont repris du catholicisme, et inversés, ils sont corrompus. La révolution a érigé la nouvelle société comme donnant le bonheur pour tous, et les hommes doivent être parfaitement égaux parce qu'ils forment une grande famille humaine. On parle souvent du Contrat social de Rousseau, qui pense qu'avant les hommes s'entretuaient à l'état sauvage et qu'il fallait qu'en renonçant à leurs libertés naturelles ils s'associent en un corps politique unitaire, en vue de ce qu'il appelle un bien commun' et que chaqun renonce à sa volonté individuelle pour la placer dans la Volonté générale, l'état qui est une personne qui a une autorité morale, juridique, bien supérieure à celle des individus. C'est ce projet qui a inspiré la république issue de la philosophie des 'Lumières'. [...] Et il faut dispenser cette philosophie par le biais de l'éducation. C'est pour cela que l'éducation a été un élément absolument essentiel, c'était une préoccupation centrale pour les révolutionnaires, comme notamment Condorcet, qui voulait écrire des Catéchismes du citoyen..., etc. Et l'homme nouveau, c'est l''homme illuminé', c'est l'homme qui a atteint la majorité, l'homme qui est façonné par cette philosophie des Lumières, et qui utilise son entendement, sa raison individuelle, conformément à ce mode de pensée qui lui a été inculqué. [...] Et la monarchie (et le catholicisme) constitue une entrave, parce que ses valeurs sont complètement opposées.
La philosophie des Lumières est héritée notamment de l'anthropocentrisme apparu à la 'Renaissance', et provient lui-même de la gnose et de la kabbale, avec le néo-platonisme. Cette philosophie et cette république, c'est l'avènement de l'homme-dieu. On décapite Louis XVI pour instaurer le règne de l'homme-dieu. C'est ainsi qu'ils veulent abolir tous les peuples, toutes les frontières, toutes les particularités culturelles et même linguistiques, etc. L'homme-dieu c'est l'homme qui est libre de se déterminer lui-même, de suivre sa propre volonté, puisqu'on lui aura inculqué un mode de pensée conforme à cette philosophie de cette nouvelle société, la philosophie des Lumières.
Or, on ne peut pas changer la réalité. Matériellement la réalité est ce qu'elle est. La Création de Dieu reste la Création de Dieu. Mais on peut changer notre perception de cette réalité. Et c'est pour cela que la 'révolution française', elle commence avant tout dans les esprits par la philosophie des Lumières et par l'éducation. A ce sujet, je vous renvoie aux travaux de Jean de Viguerie qui a travaillé sur ces questions de l'éducation philosophique pour la formation du citoyen. Le citoyen, c'est la créature de la république : c'est l'autre nom de l''homme nouveau'.
Cet homme nouveau n'a plus d'entraves, il n'est pas déterminé par Dieu, c'est-à-dire qu'il peut repousser toutes les limites biologiques... C'est un ordre nouveau qui se met en place a contrario de l'ordre naturel. [...] Ce n'est pas le libre arbitre, c'est la conception de la république des Lumières. Et la gauche reprend tous ces acquis de la révolution. Et c'est pour cela qu'on a aujourd'hui des choses absolument absurdes et non naturelles, parce qu'il n 'y a plus de limites.
[...] La gauche prétend qu'il y a une 'liberté de conscience', une 'liberté de penser'. Oui, mais uniquement dans les limites du mode de pensée que vous devez avoir et qu'on vous inculque dès l'enfance par l'éducation nationale, et qui se perpétue encore par les médias. Et c'est pareil pour les partis politiques. Si vous avez bien suivi, on nous donne d'avoir une illusion de choix, de pouvoir choisir entre le PS, les Républicains, République en marche, la gauche, la droite, mais en fait tous ces partis ne sont que des variantes d'une même gauche, des variantes tolérées. Par contre au moment où vous sortez trop du cadre de philosophie des Lumières, du cadre idéologique et religieux de cette gauche, vous devenez 'extrême droite'. C'est l'alarme qui clignote, si vous voulez ! C'est la limite à ne pas franchir, où vous commettez le péché mortel. Voilà de quoi je parle quand je parle de la 'gauche', de cette gauche qui est une perversion de l'ordre naturel."
POUR ALLER PLUS LOIN :
- Qu'est-ce que la gauche ? : https://degauchisezvous.wordpress.com...
- Adrien Abauzit : "Comment peut-on être de gauche ?" : https://www.youtube.com/watch?v=hY204...
- BEAU DE LOMENIE (Emmanuel), Les Responsabilités des dynasties bourgeoises (tome I à 5)
- HECQUARD Maxence, Les fondements philosophiques de la démocratie moderne
- VIGUERIE (DE) Jean, Histoire du citoyen
Sur l'absurdité et l'amoralisme de la démocratie qui "en même temps" (expression fétiche d'Emmanuel Macron) donne des leçons de morale à la terre entière :