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12 juin 2017 1 12 /06 /juin /2017 15:28

La Conférence Episcopale Polonaise, réunie à Zakopane, a décidé à l'unanimité que sur base d'Amoris Laetitia, les divorcés-remariés qui ne vivent pas comme frère et soeur ne peuvent pas recevoir l'eucharistie.

Cette décision, la première du genre prise par une conférence épiscopale, officialise l'état de crise de l'Eglise catholique. Une crise que seule une parole claire de la seule personne habilitée - le Pape - pourrait résoudre.

Certains évêques, comme ceux du Kazakhstan, de l'Alberta ou des Territoires du Nord Ouest canadien avaient également décidé sur base d'Amoris Laetitia que l'eucharistie ne pouvait pas être donnée à ceux qui vivaient more uxorio alors que leur premier mariage était encore valide et de nombreux évêques ont suivi la même direction.

Cependant, la décision de la Conférence Episcopale Polonaise est importante à plus d'un titre. Tout d'abord parce qu'il s'agit d'une Eglise encore florissante et vivante, à la différence des autres Eglises d'Europe Occidentale (comme la Belgique et l'Allemagne) qui semblent affligées par ces mêmes germes qui ont porté à la quasi-disparition des Eglises protestantes de leurs pays. C'est-à-dire le désir de récupérer les fidèles par une campagne marketing basée sur l'esprit de la culture dominante. Mais aussi parce qu'il s'agit de l'Eglise qui a fourni le dernier saint pape de l'histoire, celui qui - avec Benoît XVI - a forgé les outils de foi et de culture nécessaires pour affronter la tempête dévastatrice de la sécularisation.

Il est difficile de ne pas voir qu'à ce stade, à plus d'un an de sa publication, Amoris Laetitia constitue une blessure ouverte dans le corps de l'Eglise à tous les niveaux: cardinaux, évêques, théologiens, experts et même simples fidèles.

 

Source: Marco Tosatti, vaticaniste à La Stampa, Diakonos.be

"Amoris laetitia" : la Pologne dit non à la communion des divorcés-remariés

Add. « Le journal allemand “Tagespost” publie une analyse de Guido Horst illustrant une situation pour le moins inhabituelle dans l’Eglise catholique : il constate en effet que les catholiques “divorcés-remariés” qui habitent à l’Est de la Neisse de Lusace, rivière au long de laquelle court la frontière germano-polonaise n’ont que quelques centaines de mètres à parcourir pour se rendre sur la rive ouest, par exemple à Görlitz, pour trouver un prêtre qui les accompagnera vers la réception du sacrement de l’Eucharistie. Il poursuit : “Tandis que les personnes divorcées-remariées à l’ouest de la Neisse peuvent accéder à la communion en allant quelques centaines de mètres plus à l’est, l’Eglise de Pologne ne le permet pas”.

D’où une situation totalement inédite dans l’Eglise catholique. Les Conférences épiscopales des deux pays, celle d’Allemagne et celle de Pologne, avaient pourtant chacune de leur côté explicité les directives officielles concernant les personnes “divorcées-remariées”.

Et Guido Horst de signaler que certains parlent à présent ouvertement d’un “schisme de fait”. Cette façon fluctuante d’interpréter le droit d’accès à la communion sacramentelle ne concerne pas seulement l’Allemagne et la Pologne : la majorité des évêques africains partage en effet la position des évêques polonais.

Ailleurs, comme en Allemagne, on entend suivre le pape François qui, dans son document post-synodal “Amoris laetitia”, aurait ouvert effectivement la possibilité d’un traitement au cas par cas de ces situations problématiques. Guido Horst conclut : “Depuis ce document post-synodal, les évêques de par le monde ne parlent plus la même langue”. »

 

Nous pourrions ajouter sans risque d'erreur que les Eglises locales n'enseignement plus toutes la même doctrine que l’Eglise catholique...

 

Source : Kathnet (Trad. MH/APL), Pro Liturgia, Actualité du 12 juin 2017

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