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1 juin 2017 4 01 /06 /juin /2017 12:25

Introduction

 

Pour combattre efficacement le Nouvel ordre mondial promu par les élites globaliste coupées de la civilisation occidentale, nous proposons le programme catholique suivant. La double nature de l'homme matérielle et spirituelle n'est pas prise en compte par nos états modernes qui ne retiennent que la dimension matérielle, puisqu'ils sont des états "laïcs". Or, il arrive un moment où cette vision incomplète de la nature de l'homme pèche par son défaut essentiel : un vide est laissé que ne parvient pas à combler la république "laïque". Entre temps, le vide aura eu des conséquences terribles (loi du plus fort, mépris des pauvres et des faibles, nomadisme, eugénisme, pollution, nivellement culturel, appauvrissement général, sur-enrichissement des riches, règne de l'argent, totalitarismes, etc.).

 

La conception incomplète de la nature humaine dans nos états modernes est une attaque en règle de la Création et de la nature en général. C'est une conception anti-écologiste et a-humaine qui ne conçoit la nature que coupée de son Créateur, et la nature de l"homme, que comme coupée, amputée de sa dimension spirituelle, pour ne plus retenir que la dimension matérielle et ne retenir encore cette dimension que d'une manière désordonnée (l'âme doit animer la matière et non l'inverse). C'est à proprement parler un enjeu de civilisation, la guerre de la civilisation contre la barbarie.

 

On sait en effet depuis les philosophes classiques Socrate, Platon et Aristote, au moins deux choses : l'homme n'est pas qu'un animal politique, il a une âme, et au-dessus de la terre il y a un Ciel. Nos ancêtres les Gaulois n'avaient d'ailleurs qu'une crainte, c'est que le Ciel ne leur tombe sur la tête.

La deuxième chose est  que toute la civilisation occidentale a vécu sur les valeurs créées par l'hellénisme enrichi de l'apport chrétien. Et cette civilisation reconnaissait la supériorité de la pensée rationnelle sur la force de la nature, la supériorité de l'esprit sur la matière. La poésie, les lettres, la philosophie classique, l'art de persuader les sophistes (contre l'amoralisme de Calliclès, "l'homme mesure de toute chose" ou la loi du plus fort de Protagoras), le raisonnement, la logique, la recherche du Vrai, du Beau, du Bien (Platon et le monde des idées, Aristote dans le monde de la nature), la politique, conçue comme l'art de l'organisation sociale qui libère l'homme de formes de domination fondées sur la force brute pour tendre à faire de la cité le cadre d'une amitié partagée en vue du Bien commun et de la vertu (Aristote), les sciences elles-mêmes (Pythagore, Démocrite, Anaxagore, Euclide, Archimède), l'architecture, la peinture, la sculpture qui délaisse le colossal, l'écrasant pour tendre à un idéal d'équilibre (Phidias, Praxitèle, Polyclète, Lysippe), toutes ces parties de la culture européenne étaient organisées autour d'un même idéal contre le règne de la tyrannie et de l'arbitraire : le primat de la pensée était la garantie de la liberté (eleutheria), le règne de la raison, la loi commune. Toute l'histoire européenne est emprunte de cette souveraineté de l'esprit et de cette exigence.

 

Or, depuis 1789 et la "Grande Révolution", nos états sont organisés comme s'il n'y avait aucun fondement politique ultime.

 

Notre programme s'articulera donc autour d'une double exigence : un réarmement moral et spirituel afin de combler le vide laissé par la modernité.

 

Un réarmement moral

 

Une définition du fondement de la politique

 

Sous couvert de démocratie, c'est le règne de l'absurde et du vide. L'indétermination ultime de la politique comme fondement et garantie de la liberté politique est une absurdité anti-historique et anti-civilisationnelle qui transforme petit à petit nos sociétés dites "démocratiques" en états policiers totalitaires où Antigone a perdu et où Créon a gagné.

 

La France et l'Europe ont besoin de revenir aux éléments vitaux qui les ont vu naître et se développer. La France a besoin d'une constitution qui reconnaisse l'existence d'un ordre transcendantal. Il y a un bien et un mal. La constitution doit borner la volonté du prince, afin que tout ne lui soit pas permis (condamnation du volontarisme révolutionnaire). Le respect des lois naturelles données par le "roi de toutes les créatures" (Dieu), dont "ni le Sénat, ni le peuple ne peuvent nous délier de l'obéissance", "que l'homme ne peut méconnaître sans se fuir lui-même, sans renier sa nature, et par cela seul, sans subir les plus dures expiations"  (Cicéron, De republica, libri III, 17) est une exigence de la raison.

 

Antigone, héroïne de la loi naturelle, rappelle aux tyrans de la modernité qu’il existe une loi naturelle indépendante de la volonté de l’homme, une loi de notre nature, cette loi de raison qu’on ne saurait violer sans violer notre humanité.

Antigone, héroïne de la loi naturelle

Antigone, héroïne de la loi naturelle

Pour l'essentiel ce programme a pour moyen de réinscrire l'homme dans son environnement et pour finalité de lui permettre de sauver son âme.

 

Une nécessité anthropologique

 

Plus qu'une nécessité idéologique, c'est une nécessité anthropologique qui guide notre programme. Il s'agit de redécouvrir les besoins de la nature humaine, besoins matériels et spirituels, qui quoi qu'en disent les globalistes ne sont pas pas pris en compte dans leur agenda. D'où pour une grande partie le ressenti cruel d'un vide, le désintéressement et la défiance des Français vis-à-vis d'une politique absurde nous conduisant aux abysses.

 

Les fabricants du consentement ne veulent pas simplement le pouvoir, ils veulent aussi notre âme. Ils suppriment la liberté de conscience et fabriquent la parole autorisée, la maîtrise du licite et de l'illicite (exemple : "je suis Charlie"), la censure de toute idée qu'ils auront jugé illégitime.

 

Tout l'enjeu pour l'hyperclasse mondialisée consiste à créer en politique une symbolique assez puissante destinée à contrer la symbolique des peuples enracinés, ce que les publicitaires appellent une lovemark (une concept venu du marketing, introduit et popularisé par Kevin Roberts responsable de l’agence Saatchi & Saatchi dans son ouvrage éponyme en 2005. Selon l’auteur, une lovemark est une marque qui va au delà d’une relation de fidélité classique et qui génère de l’amour et du respect auprès des consommateurs et acheteurs. Toujours selon l’auteur, cette "relation amoureuse" ou affective est générée par trois composantes essentielles qui sont le mystère, la sensualité et l’intimité. La notion de lovemark ou de love brand a été ensuite reprise et élargie par d’autres auteurs dont l’objectif est le plus souvent de distinguer la notion d’attachement ou de fidélité rationnelle à une marque de celle d’amour ou de passion plus ou moins irraisonnée. Il s’agit alors de montrer comment cet "amour" peut être créé et de démontrer sa "rentabilité" pour la marque). Une marque qui joue sur les ressorts affectifs et émotionnels, et dont les consommateurs citoyens ne peuvent que s'éprendre tellement elle a de qualités..., explique Patrick Buisson dans sa conférence de Versailles.

 

 "Si depuis mai 68, les classes dirigeantes se sont employé à délégitimer la représentation transcendante des anciennes figures de l'autorité comme autant de formes surannées du contrôle social, si elles ont abjuré l'autorité comme principe, elles n'ont pas pour autant renoncer à l'autorité en tant que fonctionnalité, en tant qu'outil indispensable à l'induction du consentement, de l'obéissance, voire de la soumission des gouvernés. La dissolution de l'autorité n'as pas conduit à la liberté mais à une nouvelle forme de domination : la domination par la séduction. [...] Le pouvoir s'exerce désormais de moins en moins dans l'espace de la souveraineté et de plus en plus dans l'univers de la communication" - "coeur de la médiasphère" - via un univers de fabrication du consentement, véritable usine à manipuler des esprits, une ingénierie du "contrôle social impulsé par le pouvoir politico-médiatique, afin de dicter aux Français leur conduite et leurs pensées". Il est une nécessité de sortir de cette politique de l'avilissement de l'âme humaine. La liberté de conscience doit être réaffirmée, l'âme humaine sanctuarisée.

 

Un réarmement spirituel

 

Pas de table rase ni de construction ex nihilo : les racines du ciel

 

Le Christ s'est défini comme "le chemin, la vérité et la vie" (Jn, 14:6). Les fondamentaux spirituels sont la justice, l'amour (de Dieu et de son prochain), la vérité et la beauté. Ces absolus sont la base de toute civilisation. Ils étaient au coeur de la civilisation européenne jusqu'en 1789.

 

L'idée que la communauté construise quelque chose dans l'invisible et que chaque génération est redevable de la pierre qu'elle apporte à l'invisible est l'idée de la verticalité. La république n'apporte aucune verticalité puisque elle est "laïque" : ce laïcisme est en fait un laïcisme anti-spirituel et anti-humain qui détruit notre monde.

 

La prise en compte de la verticalité est nécessaire à toute société qui veut être pérenne, elle permet à l'homme de nourrir sa nature spirituelle, et d'élever son âme.

 

La laïcité c'est le christianisme qui l'a inventée: il y avait plus de laïcité avant 1789 qu'aujourd'hui où nous assistons symétriquement au développement de l'état moderne progressiste à l'absorption du spirituel par le temporel ("islam de France"), des états qui cherchent à produire une religion d'état ("religion de la république", religion du progrès, le "bougisme", la croyance en la promesse d'un développement durable et illimité, l'"avènement du changement perpétuel non comme un moyen pour parvenir à sa fin mais comme sa propre fin").

 

la France compte aujourd'hui six millions, soit 10% de la population, de consommateurs d'anti-dépresseurs et d'anxiolytiques. Elle détient le record mondial de consommation de médicaments psychotropes avec 65 millions de boîtes vendues par an (une par habitant). "Nos sociétés sont les premières de l'histoire à rendre les gens malheureux de ne pas être heureux" (Pascal Bruckner).

 

Face au développement de ces nouvelles religions séculières, religions qui échouent, nous devons réaffirmer la religion historique qui a fait la France.

 

Une écologie

 

Contre la destruction de la planète, notre projet replace l'homme dans son environnement.

Respecter de notre environnement, c'est respecter la Création.

Une écologie c'est créer un espace social harmonieux qui satisfasse nos besoins essentiels sans destruction de l'environnement.

 

Une identité

 

Une écologie réaliste est la prise en compte de l'environnement immédiat, la recherche et la découverte d'une histoire, d'une lignée, d'un héritage reçu, la richesse de ceux qui nous ont précédé et l'héritage que nous-mêmes nous transmettrons.

 

La promotion de l'identité locale permet de lutter contre le projet globaliste négateur des identités culturelles (la France n'a pas de culture, pas d'art selon Emmanuel Macron).

 

Conclusion

 

En 410 ap. J.-C. eut lieu de la "Sac de Rome" par les Barbares, prélude à la chute de Rome 66 ans plus tard : une "conséquence d'une rébellion à l'intérieur de l'empire" (Paul Veyne). Les Goths avaient été installés et constitués au coeur du monde romain par le foedus de 382. Le Sac de Rome de 410 marque l'échec de l'idée d'impérialisme. Les historiens allemands parlent de la "migration des peuples" (Völkerwanderung) qui commence en 360 ap. J.-C... La Chute de Rome était inscrite dans sa nature dès sa fondation par Romulus comme un empire ouvert "à tous les fugitifs..." (PLUTARQUE, Vies, Romulus et TITE-LIVE). L'ouverture fut ainsi l'élément principal de la décomposition de l'empire romain. L'idéologie de l'"ouverture" est une erreur qui conduit tout état à être conquis de l'intérieur.

 

"Aucune civilisation n’est détruite du dehors sans s’être tout d’abord ruinée elle-même, aucun empire n’est conquis de l’extérieur qu’il ne se soit préalablement suicidé" (René GROUSSET, Bilan de l’histoire, 1946).

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