Le pape est très populaire. Mais pas chez les évêques
Avec la nomination du cardinal Gualtiero Bassetti à la présidence, après celle du secrétaire général il y a trois ans, le pape François contrôle à présent totalement la conférence épiscopale italienne dans laquelle un tiers des évêques ont été nommés par lui, y compris dans des diocèse de premier plan comme Bologne, Palerme, le vicariat de Rome et bientôt également Milan.
Les nominations sont un élément-clé de la stratégie de Jorge Mario Bergoglio. Il suffit de voir comment il est en train de remodeler à son image le collège des cardinaux, celui-là même qui élira un jour son successeur. Après la dernière fournée de cardinaux annoncée la semaine dernière pour fin juin, l’hypothèse que le prochain pape puisse faire marche arrière s’éloigne de plus en plus.
En dehors de l’Italie, la conquête du consensus des évêques est cependant pour François loin d’être évidente.
Les seuls épiscopats nationaux sur lesquels il peut aujourd’hui compter sont ceux d’Allemagne, d’Autriche et de Belgique, c’est-à-dire les nations dans lesquelles l’Eglise catholique connait son déclin le plus dramatique.
Alors qu’à l’inverse les Eglises les plus florissante d’Afrique sont celles qui ont fait bloc, au cours des deux synodes controversés sur la famille, contre les innovations voulues par le pape.
Si on se tourne vers les Amériques, aussi bien au Nord qu’au Sud, le climat est encore davantage défavorable au pape.
Source (et suite) : Diakonos.be (Traduction de la note publiée dans le numéro 21 de 2017 de L’Espresso, en librairie le 28 mai dans la rubrique d’opinion intitulée « Settimo Cielo » confiée à Sandro Magister.)