En meeting politique à Marseille, durant la campagne présidentielle, nous avons pu voir un Emmanuel MACRON, disciple de Lénine et de Staline, désigner l'ennemi intérieur, affirmer que les membres de toutes les nations qu'il voyait à Marseille étaient "des Français" : "Je vois des Arméniens, des Comoriens, des Italiens, Algériens, Marocains, Tunisiens, Malais, Sénégalais ... Mais je vois quoi? Je vois des Marseillais...Je vois des Français." Or, faire une différence entre les Français selon leur origine nationale est déjà faire du racisme selon la loi même de la république, loi du 1er juillet 1972 relative à la lutte contre le racisme, qui interdit de faire une différence entre les Français selon "leurs origines, leur "ethnie", leur "nation".
C'est au cours d'un autre meeting, à Paris le 1er mai, que comme les Bolchéviques désignant les "ennemis du peuple" ou les nazis désignant les "Juifs" coupables de tous les maux, Emmanuel MACRON a dénoncé "nos vrais ennemis" : "ils sont là. Ce sont eux, nos vrais ennemis, puissants, organisés, habiles, déterminés. Vous les croisez dans les rues, dans les campagnes ou sur la toile, bien souvent masqués, aussi haineux que lâches. Vous les connaissez. Le parti des agents du désastre. Les instruments du pire. L’extrême droite française. Elle est là." (Source: https://en-marche.fr/article/discours-1er-mail-emmanuel-macron )
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Pour le même Emmanuel MACRON, la France n'a pas de culture : "J'ai dit : 'Il n'y a pas une culture française', mais c'est une vérité... Parce que moi, l'art français je ne l'ai jamais vu".
L'homme s'est également distingué en affirmant que la France est "coupable de crime contre l'humanité" dans la colonisation.
Au-delà de la critique de l'"extrême-droite", en somme, dans le discours d'Emmanuel MACRON et des macronistes, il faut retenir que le français français, d'origine française, attaché à ses origines, fier de sa culture, de son histoire, de toute son histoire (même républicaine... on sait en effet qu'en Algérie par exemple c'est la IIIe république qui a pris résolument le parti d'une implantation définitive avec une intégration pure et simple du territoire algérien dans l'organisation politique et administrative française) devient l’indésirable, le "vrai ennemi" (sic) "aussi haineux que lâche"..., un bouc émissaire destiné à la vindicte publique.
Emmanuel Macron prêche la bienveillance, l'amour du lointain pour mieux se défaire de l'amour de son prochain : l'attachement aux origines ne vaut que pour l’immigré. C'est sur ce plan de l'illogisme de son amour affiché du prochain qu'il faut porter la critique du macronisme.
En pratique, l'état macronien s'attache donc à gommer les origines nationales tout en les instrumentalisant à des fins de politique antinationale et antifrançaise.
Le macronisme s'attachera-t-il lui aussi surtout à détruire les cultures locales et la culture de la France ?
C'est la réflexion que nous porte la lecture du 19ème chapitre de l'ouvrage "La Fin des empires", publié sous la direction de Patrice GUENIFFEY et Thierry LENTZ (Le Figaro Histoire, Collection Tempus, Paris 2017, p. 522-523) où il est écrit qu'en 1922, secrétaire général du Parti communiste soviétique,
"Staline hérite des idées et des méthodes de Lénine : il expérimente l'édification du 'socialisme dans un seul pays' à l'échelle de l'URSS. Officiellement, ... les peuples dits 'allogènes' sont considérés comme des citoyens à part entière. ... En pratique, l'état soviétique s'attache surtout à la destruction des cultures locales. Lénine avait qualifié l'empire tsariste de 'prison des peuples'. L'expression est plus appropriée à l'Urss, véritable Archipel du Goulag.
[...] La fiction d'une union fraternelle des peuples est l'objet d'une propagande continue, qui se reflète jusque dans les manuels de géographie ou les études des historiens occidentaux, y compris les plus compétents d'entre eux : dans Les Slaves, peuples et nations, publié en 1965, Roger PORTAL, professeur à la Sorbonne, met en valeur l''assimilation morale' intégrant les éléments ethniques variés, insistant sur la rupture avec l'ère tsariste : 'Il n'y a pas comme autrefois simple juxtaposition de peuples différents. [...] Les fortes nationalités non slaves du Caucase (Arméniens, Géorgiens, Azerbaïdjanais) et d'Asie centrale (Ouzbèkes, Turkmènes, Kirghiz, etc.), en même temps qu'elles affirment leurs caractéristiques nationales comme elles ne pouvaient le faire dans le passé, n'ont pas davantage une manière de penser la vie politique, sociale, économique, différente de celles des peuples slaves de l'Ouest.'
Dans la seconde moitié de années 1970, la thèse du 'peuple soviétique' comme communauté historique fait l'objet d'un concept idéologique renforcé. [...] le concept de 'peuple soviétique' s'exprime génétiquement par un génotype qui imprime un caractère internationaliste transcendant les appartenances ethniques'...
En 1978, Hélène Carrère d'Encausse diagnostique, dans 'l'Empire éclaté. La révolte des nations en URSS', une crise des nationalismes.
[...] A partir de 1989, des 'Fronts populaires' surgissent en Lituanie, en Estonie, en Lettonie, en Moldavie, en Azerbaïdjan, en Géorgie et en Arménie. [...] L'URSS est moribonde...
Le 8 décembre 1991, les leaders de la Russie, de l'Ukraine et de la Biélorussie proclament la dissolution de l'URSS et forment la Communauté des états indépendants."
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