Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 mai 2017 3 10 /05 /mai /2017 11:57

Sur ce blog, nous pensons qu'un président de la république ne peut pas réellement changer les choses en profondeur et durablement, pour des raisons que nous évoquons régulièrement. Cependant, cela ne nous empêche pas de donner, de temps à autre, notre avis sur les évènements politiques.

 

Nous disons donc ici un bravo et merci à Marion Maréchal Le Pen d'avoir tenu la ligne durant cette campagne présidentielle malgré les indiscrétions de la presse et les différences politiques (allant jusqu'à l'opposé au sein de sa formation politique). Invitée de TV-Libertés hier, le député du Vaucluse Marion Maréchal Le Pen a annoncé qu'elle quittait la vie politique "pour des raisons personnelles et politiques". Elle a clairement tiré la leçon de l'échec de Marine Le Pen, et même si le résultat du second tour de la présidentielle doit être nuancé, Marine Le Pen qui a réuni sous son nom 11 millions d'électeurs n'a toutefois pas réussi à convaincre et à rassembler. Elle semble objectivement avoir atteint sa limite. 

 

Marion Maréchal Le Pen espère "le temps de ce mandat", avoir "été à la hauteur des attentes et digne de la confiance de ceux qui lui ont fait confiance". Elle l'a largement été, grâce à son enthousiasme et sa positivité. Et malgré son jeune âge, elle eut sans doute fait la meilleure candidate du FN, à cette présidentielle, pour cette seule et unique raison.

 

Dès le départ il eut fallu axer la campagne sur la culture et l'éducation, nos racines chrétiennes en faisant partie. Ce qu'a fait Marion Maréchal Le Pen, et ce qu'elle a fait seule.

 

Dans les débats télévisés, ce qui compte c'est l'image que retiennent les téléspectateurs, non le fond. C'est triste, mais c'est ainsi.

Dans ce débat de l'entre-deux tours, il fallait simplement dérouler l'argumentaire logique, exposer le programme, être dans le positif sans chercher à s'opposer ou à contrer le vide argumentaire de Macron : contrer le vide c'est déjà lui donner une existence et une réalité. Macron manquait d'oxygène, Marine Le Pen le lui a apporté.

 

Départ donc en beauté de Marion Maréchal Le Pen. Avec ce départ qu'elle ne voit pas comme définitif (Marion est la maman d'une petite fille de trois ans), elle préserve un avenir à la politique et aux idées nationales et chrétiennes dans ce pays.

Partager cet article
Repost0

commentaires

C
Oui oui bien entendu bien entendu...et c'est tout à fait le discours que je tiendrais si je ne craignais d'offenser le Roi.<br /> Que la paix soit toujours avec vous Messire Ingomer.<br /> Christophe
Répondre
I
Vous avez écrit en commentaires :<br /> <br /> « Tu ne devrais pas commenter les paroles ou les actions de l'engeance qui nous étouffe. […] j'ai du mal à comprendre comment on peut se revendiquer légitimiste et œuvrer à la gentrification des esprits. Car c'est le corollaire de toute discussion politique. »<br /> <br /> Et : <br /> <br /> […] Oui oui bien entendu bien entendu...et c'est tout à fait le discours que je tiendrais si je ne craignais d'offenser le Roi. »<br /> <br /> Je vous ai donc répondu en vous demandant simplement quels étaient vos arguments.<br /> <br /> « A force de faire comme si le Roi n'existait pas »<br /> <br /> Où ça ?<br /> <br /> « la compétence est complètement hors de propos »<br /> <br /> Nous ne sommes pas dans le cadre d'un Etat monarchique catholique, où le prince est effectivement seul responsable de sa politique devant Dieu. Je suis royaliste légitimiste parce que dans le cadre (je précise DANS LE CADRE) d'un tel Etat catholique monarchique, la personne, les qualités, les défauts ou la compétence du roi ne nous concernent pas (la qualité des institutions suffisent à entraîne un cercle vertueux et de défense du Bien commun).<br /> <br /> <br /> Dans le cadre contraire d'un choix d'élection entre deux candidats (Macron / Le Pen) dont l'un ne défend aucun principe non négociable et l'autre qui en défend deux (définition du mariage et liberté d'éducation), bien sûr que la compétence à défendre les principes non négociable est centrale. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est Benoît XVI : « Le culte agréable à Dieu n'est jamais un acte purement privé, sans conséquence sur nos relations sociales : il requiert un témoignage public de notre foi. »
C
Mais parce que seule la position du Roi m'importe! Et si le Roi pensait l'inverse? Dans le cadre d'une société traditionnelle, l'indisponibilité du pouvoir rend hasardeux tout débat politique, même sur le sujets qui paraissent évidents (même les "non-négociables", et oui...) car il n'appartient qu'au Roi, et à lui seul!<br /> A force de faire comme si le Roi n'existait pas, on va finir par inculquer l'idée que son avis n'a aucune importance. S'il nous lit, je craindrais qu'il pense que nous souhaiterions "mettre au pouvoir" des gens compétents, alors que la compétence est complètement hors de propos. D'où, offense. Je vous renvoie à l'excellent ouvrage de Yves-Marie Adeline "Philosophie de la Royauté" qui met bien cette notion en évidence.<br /> J'ajoute, mais cela n'a rien à voir, que ce sont les humbles et les petits qui ramèneront le Roi, et que toutes ces discussions sur le Thomisme et autre Augustinisme sont parfaitement hermétiques au gens simples dont je fait partie (je suis simple conducteur de train). Comme toujours, basons-nous sur les écritures pour y adapter nos pensées: rappelez-vous du Magnificat que nous chantons tous les jours. "Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles, il comble de bien les affamés, renvoie les riches les mains vides". Restons humbles face au Roi, face à Dieu. Et nous serons sauvés.<br /> Christophe
I
Voici une explication qui résume le débat entre l'augustinisme politique et le thomisme dans lequel je préfère me ranger :<br /> <br /> "La hiérarchie des domaines (supériorité du religieux sur le politique) n’implique pas la dé-légitimation du second. De même, chercher la justice particulière (répartir l’avoir) ne détourne pas de la justice générale (être juste). Mais, l’augustinisme politique en vient, quant à lui, à nier l’irréductibilité du politique (pourtant inscrite dans l’ordre cosmologique des choses) et, par voie de conséquences, de la nécessité d’attribuer à chacun selon son mérite : reconnaître à César ce qui lui revient serait superflu puisqu’il faut rendre prioritairement à Dieu ce qui lui est dû. Cette critique de l’augustinisme relève, vous l’avez bien compris, du thomisme. Pour celui-ci, l’existence de la patrie céleste ne fait pas disparaître la patrie terrestre, l’objectif (religieux) de la vertu ne détourne pas de la recherche (politique) du bien commun."<br /> <br /> <br /> Source: Les catholiques français face au choix politique, Guillaume Bernard, Propos recueillis par Thomas Renaud et Charlotte d’Ornellas. Aleteia, 10 mai 2017<br /> <br /> <br /> Il me semble que la recherche du bien commun s'applique aussi dans le cadre de la république dite française, et que ce choix s'applique encore lorsque est proposé un choix précis entre un candidat qui rejette tous les principes non négociables et un autre qui en défend quelques-uns (définition du mariage, liberté d'éducation). Ne pas choisir dans ce cas-là par crainte d'"offenser le Roi", revient à mettre au pouvoir le candidat qui ne défend aucun principe non-négociable, et donc prendre le risque d'être complice de la destruction de la vie et des âmes. Dès lors, et dans ce cas précis de ce choix entre ces deux candidats, pourriez-vous me dire pour quelles raisons vous "craignez d'offenser le Roi" ? Merci d'apporter une réponse argumentée pour le lecteur.<br /> <br /> <br /> "Le culte agréable à Dieu n'est jamais un acte purement privé, sans conséquence sur nos relations sociales: il requiert un témoignage public de notre foi. Évidemment, cela vaut pour tous les baptisés, mais s'impose avec une exigence particulière pour ceux qui, par la position sociale ou politique qu'ils occupent, doivent prendre des décisions concernant les valeurs fondamentales, comme le respect et la défense de la vie humaine, de sa conception à sa fin naturelle, comme la famille fondée sur le mariage entre homme et femme, la liberté d'éducation des enfants et la promotion du bien commun sous toutes ses formes. (230) Ces valeurs ne sont pas négociables. Par conséquent, les hommes politiques et les législateurs catholiques, conscients de leur grave responsabilité sociale, doivent se sentir particulièrement interpellés par leur conscience, justement formée, pour présenter et soutenir des lois inspirées par les valeurs fondées sur la nature humaine." (Benoit XVI, Sacramentum Caritats, n°83)
C
Cher Christ-Roi<br /> Tu ne devrais pas commenter les paroles ou les actions de l'engeance qui nous étouffe. Bien sûr, c'est ton blog et libre à toi de faire exactement ce que tu veux. Seulement, j'ai du mal à comprendre comment on peut se revendiquer légitimiste et œuvrer à la gentrification des esprits. Car c'est le corollaire de toute discussion politique.<br /> Je vous renvoie à l'admirable étude publiée sur ViveLeRoy qui explique beaucoup mieux que moi en quoi la promotion de la discussion politique est préjudiciable à toute aspiration traditionnelle.<br /> http://www.viveleroy.fr/Principe-du-moteur-de-la,71<br /> Loué soit Dieu<br /> Christophe
Répondre
I
Bonjour Christophe, merci pour votre commentaire. <br /> <br /> Vous avez entièrement raison sur le point du moteur de la division républicaine à chaque élection. Voter c'est alimenter le moteur. En revanche, dans un duel précis entre un candidat de la destruction et un candidat, avec des défauts programmatiques importants certes mais qui peut arrêter ou gripper le processus de destruction dans de nombreux domaines, il faut choisir ce dernier. Ne pas choisir, en effet reviendrait à placer au pouvoir le candidat de la destruction de la vie et des âmes. Ce qui pourrait être un péché. C'est malheureux mais c'est ainsi.<br /> <br /> Prenons l'exemple de 2012 : dans le cas du duel Hollande / Sarkozy, les deux candidats étant des candidats de la destruction sur tous les sujets, il fallait bien évidemment s'abstenir.