La Révolution française a fait plus de morts en un mois au nom de l'athéisme que l'Inquisition au nom de Dieu pendant tout le Moyen Age et dans toute l'Europe.
La démocratie moderne, fondamentalement manichéenne et construite sur le mythe du progrès et de l'évolution a besoin d'une opposition à combattre, d'un état sain de la société à parasiter, puis à supprimer pour réaliser le "Bien", le "sens de l'histoire", le "progrès", l'ordre (maçonnique) par le chaos...
"Et si la victoire de Marine était voulue par les islamo-gauchistes ?" On trouve aujourd'hui cette question sur "Boulevard Voltaire" sous la plume de J.-P. Fabre Bernadac. Et si l'arrivée au pouvoir de Marine Le Pen était voulue et recherchée par le système, pour rebondir et se perpétuer, tout simplement ?
Il en faut toujours plus. A chaque fois, ce système s'invente un combat supposé nous diriger vers le mythe du "progrès", et une fois le combat gagné et obtenu, il se cherche un nouveau cheval de bataille, un nouveau levier de division, sans quoi il ne peut vivre. Ce sera, au fil des "luttes", les "droits" coupés de l'ordre divin et naturel de 1789 contre les sangs impurs des rois, des clercs, et des aristocrates, les "droits" des prolétaires contre les bourgeois et les contre-révolutionnaires sous les Bolchéviques, les "droits" des Aryens contre les Juifs et les Chrétiens sous Hitler; les "droits" des immigrés, des étrangers, des homosexuels, des Lgbt, des islamistes, etc. Cela ne s'arrête pas. Cela ne s'arrête jamais. Et après les "islamistes", ce sera autre chose encore.
Dans ce système, il y a toujours une lutte, un combat destiné à nous conduire invariablement au "progrès" et à l'"égalité", alors qu'il n'y a jamais eu autant d'inégalités que dans ce système hérité de 1789 ! Tant qu'il y a de la vie, il y a une révolution à rééditer, et cela se solde à chaque fois par des millions de morts.
Au final, l'"égalité" (entendue au sens moderne messianique de l'égalitarisme), c'est la mort pour tous. Il est clair désormais que ce système parasite ne s'arrêtera pas tant qu'il ne nous aura pas tous tué et tué dans l'oeuf tous les éléments vitaux de la société. Et il est clair aussi qu'on ne l'arrêtera que tous ensemble. Comment ?
Même s'ils constatent que libéralisme et socialisme sont les deux faces d'une même pièce subjectiviste et individualiste, même si pour eux la Révolution est morte, et que les Français ne croient plus dans le mythe du progrès comme mouvement continu nous faisant passer de la nuit au jour, des ténèbres à la lumière, leur régime politique, lui, est toujours imprégné de mythologie progressiste. Tant qu'ils ne comprendront pas que la source de ce mal terrible se trouve dans 1789, la Tabula rasa révolutionnaire et la république des "Lumières", ils n'en sortiront pas. Le déclin se poursuivra jusqu'à la mort finale. Tout cela est d'une logique implacable. Toute tentative d'arrêter ou de freiner en l'occurrence l'évolution funeste de la machine révolutionnaire, ponctuellement ou localement (comme dans un vote au niveau national) est vain et ne fait, au contraire, qu'augmenter la force globale du système, qui ainsi se perpétue sur des champs de ruines successifs.
Puisque par son hérésie c'est le système qui nous a déclaré une guerre à mort où il n'y a pas de juste milieu, la seule solution, dans un premier temps, est notre retrait de toutes les institutions républicanisées. La grève de la citoyenneté, en quelque sorte. Autrement dit, la sécession. Sécession mentale, morale et culturelle. Ne plus laisser à la place du système parasite qu'une coquille vide. Sous le poids de sa propre inertie (et le principe d'entropie aidant), le système parasite s'effondrera tout seul, comme en 1989 lors de la chute du Mur de Berlin, puis deux ans plus tard l'urss. Cette méthode doit devenir comme une nouvelle culture commune, un moyen et une fin, un nouveau chemin de vie et de partage pour tous. Le lieu de notre rencontre. Une rencontre sur ce que nous avons tous en commun. Car ce que nous avons en commun est bien plus puissant que ce qui nous divise.
Dans un second temps, il s'agira de revenir au régime naturel qui a fait la France (la monarchie traditionnelle et qui reconnaît l'ordre naturel et divin) : sécession, dérévolution et résurrection. La sécession rompt avec le climat de guerre civile permanent entretenu par la République, elle dérévolutionne nos fondements philosophiques et nos codes culturels, elle parvient enfin à la résurrection du corps social entier.
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