Alors que nous arrivons à la fin du cycle ouvert par les Lumières (P. BUISSON), et qu'en Pologne le pouvoir a accepté officiellement hier à Cracovie la Royauté sociale de Jésus-Christ, le retour de la royauté du Christ, le retour de la monarchie chrétienne avec ses principes, n'est plus une utopie mais une réalité déjà sensible qui sera bientôt palpable.
La "république" est consubstantiellement liée à un système de "valeurs" qui ne conduisent pas à l'intérêt général, mais à des intérêts particuliers. Ses "valeurs" sont celles du matérialisme, l'avarice, le profit, la compétition, l'égocentrisme, la peur et le désespoir. Les vertus théologales (foi, espérance et charité) ont été bannies, ainsi que les vertus cardinales (prudence, tempérance, force d'âme, justice) sont tombées dans l'oubli pour être remplacées par les vices. Les principes eux-mêmes ont été divisés, vidés de leur substance, comme si un homme amputé de sa dimension spirituelle et de son âme pouvait harmonieusement se développer et qu'une société réduite à sa dimension matérielle pouvait perdurer.
Dans une telle "république" prônant de telles "valeurs" ( société de l'Homme et des principes divisés), constamment mises en avant par les medias mais jamais définies, il est impossible d'atteindre le Bien commun et il est malheureusement logique que les petits, les faibles, les sans-grades, les malades, les nécessiteux, les mendiants, les orphelins, les opprimés, les enfants, les veuves, les chômeurs, les banlieusards ainsi que tous ceux qui souffrent soient totalement méprisés. La devise médiévale "Nos seigneurs les pauvres" - les pauvres étant une image du Christ souffrant - , a été remplacée par "nos seigneurs les riches." Le culte des saints a été remplacé par le culte d'idoles.
Une telle "république" matérialiste se dirige immanquablement vers sa propre destruction. Il n'est donc pas question de savoir si elle va s'effondrer, mais de savoir quand cela se produira. Ce n'est qu'une question de temps. Car ses "valeurs" tendent naturellement vers leur radicalisation et la mort. La vitesse se transforme en précipitation, l'angoisse en dépression (et pour beaucoup en suicides), la colère en haine, l'excitation en violence.
Floués par toutes ces iniquités, les citoyens honnêtes se sentent dépossédés de leurs droits et de leurs biens par des élites déconnectées. Les gouvernements successifs ne parviennent pas à résoudre le problème du déclin, du déclassement et de la décadence parce que le gouvernement prône la mort et le mensonge. Dès le départ la république est née dans un bain de sang, le sang de milliers de français offert en holocauste démocratique. Ce sacrifice sanglant de nos aïeux est chanté dans un hymne "national". C'est une malédiction, un maléfice qui empêche toute libération. Le bien est appelé mal et le mal est appelé bien. La vérité et la vie sont rejetées. Le Christ est dénigré, bafoué, injustement détesté. La résurrection est impossible.
Les valeurs morales sont amalgamées à la religion afin d'être déconsidérées et d'empêcher la droiture de régner sur la cité. Le gouvernement gouverné fait le choix de la décadence et de la destruction comme modèle de gouvernance. Ils appellent cette "déconstruction", la "démocratie". Il y a une volonté manifeste de conduire l'humanité dans le gouffre afin de proposer ensuite une solution mécanique. Il est inconcevable de laisser une caste, une toute petite minorité contrôler l'humanité. Pourtant, cette volonté malveillante existe. Elle est là devant nous. Beaucoup de personnes sont tellement égarées qu'elles ne s'en aperçoivent pas et se laissent abuser par les artifices et les mensonges qui nous sont projetés. La décadence entraîne une incapacité cognitive et une diminution de la faculté de raisonnement parmi la population. Cette ignorance est volontairement entretenue par une éducation nationale volontairement corrompue. L'obscurantisme, le règne des Ténèbres est du côté des tenants du système.
Les religions sont en train d'être utilisées pour engendrer une politique toujours plus mécanique et totalitaire. Pendant que les religions sont montrées du doigt, le pouvoir irréligieux oppresse davantage les peuples, accroît son contrôle et accuse les uns et les autres pour mieux se cacher derrière les conflits générés artificiellement ("diviser pour régner").
Ainsi, il est temps de redonner au politique ses lettres de noblesse. Il est temps aussi de redonner de l'espoir à tous ceux qui refusent cet anéantissement, ainsi qu' à tous ceux qui souffrent de l'injustice et du manque de spiritualité dans les relations humaines.
Le matérialisme prôné comme seule et unique valeur est une grossière erreur. La proclamation de droits naturels est vaine lorsque la transcendance est niée et combattue, et qu'aucune institution n'est prévue pour contrôler le respect de ces droits. "L'humilité et l'égalité sont des principes spirituels corrompus par la tentative de les systématiser et de les formaliser, avec le résultat que nous obtenons l'esclavage" (J.R.R. Tolkien). La déclaration de l'égalité est une erreur qui conduit à l'esclavage parce que l'égalité - comme la charité ou la fraternité - est d'abord un principe spirituel qui ne se décrète pas, mais nous est donné d'en-Haut, lorsque nous devenons vraiment chrétiens (Galates 2, 28). C'est alors une grâce que nous partageons ensemble, dans la paix.
Les royalistes oeuvrent avec calme et détermination pour qu'un jour le pouvoir soit arraché à ceux qui maudissent l'humain et l'humanité. L'équité, la morale, la justice, la charité, l'espérance, la foi, ainsi que les vertus cardinales doivent, à nouveau, être les premières valeurs prônées. Ainsi la soit-disant "république" sera-t-elle vaincue, par la réunification des hommes, la réunion des valeurs et des principes spirituels recouvrés.
La beauté sauvera le monde.