Trois croix (celle de Jésus, celle du bon larron et celle du mauvais larron) furent alors découvertes dans une ancienne citerne.
Le titulus Crucis permit d'identifier la croix sur laquelle le Christ fut supplicié.
L'information est rapportée par saint Ambroise de Milan, le fils d'un préfet des Gaules et d'Occident et l'un des évêques les plus estimés du monde chrétien dans les pays méditerranéens, à cette époque. Il écrivit qu'Hélène découvrit "une preuve cruciale, le titulus Crucis, l'écriteau cloué au-dessus de la tête du Christ".
Un autre récit vient corroborer le récit de St Ambroise. Un Père de l'Eglise appelé Jean Chrysostome, alors évêque d'Antioche, relate cet évènement. Il dit que l'authenticité de la Croix est prouvée, parce que le titulus était toujours cloué à la Croix.
Ste Hélène aurait rapporté la plus grande partie de ces reliques dans son palais à Rome (un fragment important de la vraie Croix, la moitié du titulus crucis et l'un des clous).
. L'évêque de Jérusalem était accompagné de deux hommes (on pense aujourd'hui que c'était des prêtres), et ils ont assisté à la cérémonie. Lorsqu'il a ouvert la boîte, ils ont vu des fragments de la Croix et du titulus. Egérie déclare l'avoir vu. Elle est d'ordinaire considérée par les historiens comme un témoin fiable. Elle apporte une preuve supplémentaire que la Vraie Croix a bien été retrouvée et conservée.
Selon
e fragment du titulus avec la moitié de l'inscription originale (lequel avait été mis dans un coffret protecteur en plomb en 1144 et apparemment oublié) fut retrouvé ans la partie qui était auparavant le palais personnel d'Hélène, a été retrouvé par . Les ouvriersLe titulus fut déclaré authentique le 29 juillet 1496 par la bulle Admirabile Sacramentum du pape Alexandre VI. Le 25 avril 1995 l'historienne de l'Église Maria-Luisa Rigato put photographier l'écriteau et le peser. Il est en noyer, pèse 687 grammes, a une longueur de 25 centimètres, une largeur de 14 centimètres et une épaisseur de 2,6 centimètres.
Sur l'écriteau, l'on peut distinguer trois lignes d'écriture. La première ligne est composée de six lettres hébraïques qui ne sont que partiellement conservées. Les deuxième et troisième lignes avec leur inscription grecque et latine le sont mieux. Les mots à l'envers de droite à gauche sont les suivants :
ΝΑΖΑΡΕΝΥΣ Β
US NAZARENUS RE
À partir de la première ligne, Maria-Luisa Rigato a reconstitué l'expression araméenne ישו נצר מ מ (Jeschu nazara m m), m m abrégeant malk kem, en français : "Jésus le Nazaréen votre roi". A l'instar de l'araméen, les écritures en grec et en romain ont été inscrites de droite à gauche. ce qui montre qu'elles auraient été rédigées
sur l'ordre du préfet romain Ponce Pilate.
Une preuve bien réelle du passage de Ste Hélène à Jérusalem est que pour commémorer la réussite de sa mission et la découverte de l'emplacement de la Vraie Croix, Hélène fit constuire une église qui est appelée "église du Saint-Sépulcre", un des lieux saints des plus visités de Jérusalem.
Un morceau de bois gravé peut-il vraiment avoir survécu près de deux mille ans ? La réponse vient de ruines romaines au Royaume-Uni : le "Mur d'Hadrien" (122 - 127 ap. J.-C.). En 1973, des archéologues creusant dans le fort romain de Vindolanda ont découvert près de 2000 tablettes en bois gravées à la main. Elles datent de l'époque du Christ. Elles se sont admirablement bien conservées dans un sol imbibé d'eau, presque entièrement dépourvu d'oxigène. En effet, l'oxygène favorise la décomposition. Les conditions de leur découverte sont presque identiques à celles du titulus crucis, tel qu'on pense qu'il a été découvert.
"
En 1998, il examina avec l'autorisation de l'Académie pontificale des sciences le Titulus Crucis, la relique exposée depuis 1492 dans la Basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem à Rome.
Il soumit le titulus à l'expertise de sept experts israéliens en paléographie comparative (la comparaison des écritures selon les époques) et érudits qui ont travaillé sur les Manuscrits de la Mer morte. Ils datèrent l'inscription qu'il porte en hébreu, en grec et en latin
. Hesemann remit ceS résultats au pape Jean-Paul II lors d'une audience privée. Au cours d'une conférence organisée en 1999 à l'Université pontificale du Latran, il les présenta au public, et un an plus tard parut son livre "Die Jesus-Tafel". Des investigations effectuées par le papyrologue protestant Carsten Peter Thiede et l'historienne de l'Église Maria-Luisa Rigato, de l'Université pontificale grégorienne, confirmèrent cette datation. Mais celle-ci tient l'écriteau pour une copie fidèle au titulus original.
Des analyses au carbone 14 font remonter le bois de l'écriteau aux environs du XIe siècle [2]. Hesemann attribue les valeurs mesurées à un phénomène de contamination et renvoie aux questions similaires soulevées à propos du linceul de Turin.
A l'occasion d'une conférence tenue à l'université madrilène "Universidad CEU San Pablo" en mai 2009, M. Hesemann plaida en faveur de l'authenticité de la relique [3].
Pilate fit aussi une inscription, et la fit mettre au haut de la croix; Elle portait ces mots: "Jésus de Nazareth, le roi des Juifs."
Notes
[1] Le Saint-Sépulcre
[2] F. Bella, C. Azzi, Dating of the Titulus Crucis, in: Radiocarbon, 44 (2002), pp. 685–689