Les Français n'ont pas le choix de rester ou de sortir de l'Union européenne: ils sont condamnés à rester pour toujours dans l'Europe... C'est ce qui ressort de la pensée de Ségolène Royal, qui interrogée par un journaliste britannique sur la BBC, suite au Brexit, et dont la video est publiée par le site "Boulevard Voltaire" (1), explique sa version de la démocratie...
Ségolène Royal veut bien d'un referendum sur l'Europe à condition qu'il porte sur "quelle" Europe. Mais elle refuse tout referendum sur la sortie de l'Union européenne, avec des arguments dignes d'une république démocratique !
Ségolène Royal a expliqué qu'il n'est pas question d'un Frexit et donc d'un referendum dont la question porterait sur la sortie de l'Union européenne:
"Nous ne ferons pas l'erreur de David Cameron (qui a organisé le referendum du Brexit NDLR.) Rassurez-vous. Nous n'allons pas faire de referendum pour la sortie de la France de l'Union européenne. Cela je puis vous l'affirmer.
"Vous ne croyez pas dans la démocratie? ", demande le journaliste britannique. Ségolène Royal répond qu’il y a "des bonnes questions et des bonnes réponses":
"Non, nous croyons dans la démocratie, mais nous croyons aux bonnes questions par rapport aux bonnes réponses. Parce que la bonne question cela n'aurait pas été est-ce que vous êtes pour..."
Coupée par le journaliste qui lui dit : "Je ne pense pas que cela soit la démocratie si vous définissez quelle est la bonne question !", Ségolène Royal répond :
"La bonne question n'est pas de savoir si oui ou non vous voulez sortir de l'Europe, parce qu'à ce moment-là les gens votent pour autre chose. (NDLR. Beau mépris du peuple et de la démocratie: le peuple ne serait pas assez intelligent pour répondre par oui ou par non à une question...)
Ils votent pour changer de gouvernement, ils votent parce qu'ils ont compris qu'ils sont instrumentalisés dans un vote, etc.", poursuit Ségolène Royal. (Bel aveu des manipulations électorales... soit dit en passant ! NDLR.)
"La bonne question est quelle Europe voulez-vous? Est-ce que vous voulez une Europe qui s'occupe de ceci ? une Europe qui s'occupe de cela ? Une Europe approfondie ? Une Europe qui s'engage sur telle ou telle valeur ? Là, cela aurait un sens et on peut faire des débats démocratiques pour savoir ce que veulent des citoyens par rapport à l'Europe."
La démocratie, oui, les débats démocratiques, oui, à condition que ce soit l'oligarchie qui définisse la démocratie et les limites du débat démocratique. Dans la tête de nos oligarques, il est hors de question que le peuple s'empare lui-même de ces questions et définisse lui-même la démocratie dans laquelle il veut se mouvoir.
Nous avons là avec Ségolène Royal un bel exemple argumenté de carré démocratique dans lequel les citoyens sont "libres" de se déplacer : aux quatres angles du carré, ou le long des quatre côtés..., mais en aucun cas ils ne pourront en sortir. En somme, la "liberté" du prisonnier enfermé dans sa cellule. (Lire ici et là)