Pour lui, Viktor Orbán le directe de la gestion autoritaire d'Angela Merkel et de Jean-Claude Juncker. Il explique que si l'article 4 du traité européen stipule que Tous deux ont d'abord appelé l'Union, en septembre 2015, à "ouvrir les bras" aux migrants. [2]
Puis, devant l'accélération des arrivées se concentrant sur l'Allemagne, ont voulu des "quotas d'accueil" une répartition contraignante entre les Etats, selon les termes de la chancelière allemande. Ces quotas ont été adoptés à la majorité qualifiée par le Conseil des ministres du 22 septembre, malgré le désaccord de plusieurs pays, dont la Hongrie. Certes les traités européens prévoient une "politique commune de l'immigration" et une "solidarité" entre les Etats. Mais l'idée d'imposer à des Etats l'obligation de recevoir un quota de migrants - dans une logique autoritaire - excède la lettre et l'esprit des traités et le sens du mot solidarité qui sous-tend une démarche volontaire."
Ensuite, écrit-il, la débâcle s'est accélérée. L'Allemagne, opérant une volte-face spectaculaire, puis l'Autriche, le Danemark, la Suède, la Slovénie, la Hongrie, la Belgique ont rétabli unilatéralement le contrôle de leurs frontières intérieures, alors que le règlement européen du 15 mars 2006 ou «code frontière Schengen» (articles 23 à 26), interdit formellement cette pratique pour un motif d'immigration. … Le Brexit comme le référendum hongrois s'expliquent en grande partie par ce climat d'extrême confusion et d'impuissance, dans une Europe en pleine dérive, dont les marques d'autoritarisme et de personnalisation de l'autorité cachent mal la faiblesse profonde et sont ressenties comme inacceptables, précipitant ainsi un mouvement de désintégration."
Si Maxime Tandonner fait le bon constat, on peut néanmoins rester circonspect quant à sa solution préconisée d'une Europe rebâtie "bien plus soudée et solidaire qu'elle ne l'a jamais été, sur des fondements nouveaux, et avec le Royaume-Uni". Une proposition qui n'est pas sans nous rappeler celle des communistes devant la désagrégation et l'échec de l'Urss qui disaient "il n'y avait pas assez de communisme, il faut plus de communisme."
Notes
[1] Référendum en Hongrie : la crise des migrants ou le vrai malaise européen, Par Maxime Tandonnet Mis à jour le 06/07/2016 à 10:10 Publié le 06/07/2016 à 09:53
[2] François Hollande était alors lui aussi favorable en septembre 2015 à un "mécanisme d'accueil permanent et obligatoire" des migrants sur le fondement d'un "droit d'asile, principe fondamental de nos institutions", jusqu'à l'annonce le 25 novembre 2015 où il déclara suite aux attentats du 13 novembre 2015 qui firent 130 morts: "Nous avons eu la preuve que des terroristes peuvent utiliser le cheminement des réfugiés. ... Nous devons ... avoir une politique qui puisse être effective pour le contrôle de nos frontières extérieures".