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Christ Roi

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6 juillet 2016 3 06 /07 /juillet /2016 12:07

Mis à jour

 

C'est du moins ce qu'affirme Messainlatino ce matin: le cardinal lance depuis Londres où il se trouve dans le cadre de Sacra Liturgia 2016, un appel à tous les prêtres pour qu'ils célèbrent désormais ad orientem à partir du 1er Dimanche de l'Avent 2016. Mgr Rey lui répond qu'il en sera ainsi dans le diocèse de Toulon, après envoi d'une lettre à tous ses prêtres.
Plus d'informations sur la page Facebook du Congrès de Londres.

Appel solennel du Cardinal Sarah pour tous les prêtres à célébrer ad orientem à partir de l'Avent 2016

Source

 

Le cardinal Robert Sarah est le préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements depuis 2014.

https://www.facebook.com/CardinalRobertSarah/photos/a.433622273461112.1073741828.432851903538149/564964090326929/?type=3&theater

https://www.facebook.com/CardinalRobertSarah/photos/a.433622273461112.1073741828.432851903538149/564964090326929/?type=3&theater

Add. Yves Daoudal sur son blog propose une traduction du discours du cardinal R. Sarah à Londres, lors de la troisième conférence internationale Sacra Liturgia, dans lequel ce dernier explique que lorsqu'il fut « reçu en audience par le Saint-Père en avril dernier », François lui « a demandé d’étudier la question d’une réforme de la réforme et la manière dont on pourrait enrichir les deux formes du rite romain. ...

 

Si nous voulons mettre en œuvre Sacrosanctum Concilium plus fidèlement, explique-t-il, si nous voulons réaliser ce que le concile souhaitait, cela est une question qui doit être étudiée avec attention et examinée avec la clarté et la prudence requises. »

 

Extrait de la traduction proposée :

 

« Parfois, j’ai vu des prêtres s’écarter pour laisser des ministres extraordinaires distribuer la sainte communion : cela n’est pas acceptable parce que c’est autant une négation du ministère du prêtre qu’une cléricalisation des laïques. Lorsque cela se produit, c’est le signe que la formation a été particulièrement médiocre, et cela doit être corrigé.

 

...

 

Je veux lancer un appel à tous les prêtres. Peut-être avez-vous lu mon article dans L’Osservatore Romano il y a un an, ou mon entretien donné au journal Famille chrétienne au mois de mai de cette année. A chaque fois, j’ai dit qu’il est de première importance de retourner aussi vite que possible à une orientation commune des prêtres et des fidèles, tournés ensemble dans la même direction – vers l’est ou du moins vers l’abside – vers le Seigneur qui vient, dans toutes les parties du rite où l’on s’adresse au Seigneur. Cette pratique est permise par les règles liturgiques actuelles. Cela est parfaitement légitime dans le nouveau rite. En effet, je pense qu’une étape cruciale est de faire en sorte que le Seigneur soit au centre des célébrations.

 

Aussi, chers frères dans le sacerdoce, je vous demande de mettre en œuvre cette pratique partout où cela sera possible, avec la prudence et la pédagogie nécessaire, mais aussi avec la confiance, en tant que prêtres, que c’est une bonne chose pour l’Eglise et pour les fidèles. Votre appréciation pastorale déterminera comment et quand cela sera possible, mais pourquoi ne pas commencer le premier dimanche de l’Avent de cette année, quand nous attendons le « Seigneur [qui] va venir sans tarder » (cf l’introït du mercredi de la première semaine de l’Avent) ? Chers frères dans le sacerdoce, prêtons l’oreille aux lamentations de Dieu proclamées par le prophète Jérémie : « Car ils m’ont tourné le dos » (Jr 2,27). Tournons-nous à nouveau vers le Seigneur !

Appel solennel du Cardinal Sarah pour tous les prêtres à célébrer ad orientem à partir de l'Avent 2016

Je voudrais aussi lancer un appel à mes frères évêques : conduisez vos prêtres et vos fidèles vers le Seigneur de cette façon, particulièrement lors des grandes célébrations de votre diocèse et dans votre cathédrale. Formez vos séminaristes à cette réalité : nous ne sommes pas appelés à la prêtrise pour être au centre du culte nous-mêmes, mais pour conduire les fidèles au Christ comme de fidèles compagnons. Encouragez cette simple, mais profonde réforme dans vos diocèses, vos cathédrales, vos paroisses et vos séminaires. En tant qu’évêques, nous avons une grande responsabilité, et un jour nous devrons en rendre compte au Seigneur. Nous ne possédons rien ! Comme saint Paul l’enseigne, nous sommes seulement « des serviteurs du Christ et […] des intendants des mystères divins » (1Co 4,2). Il nous faut nous assurer que la liturgie soit réellement respectée dans nos diocèses et que nos prêtres et diacres non seulement observent les règles liturgiques, mais également connaissent l’esprit et la vertu de la liturgie dont elles découlent. J’ai été fortement encouragé en lisant le texte « L’évêque, gouverneur, promoteur et gardien de la vie liturgique dans de le diocèse » présenté en 2013 lors de la conférence Sacra Liturgia à Rome par Mgr Alexandre Sample, archevêque de Portland dans l’Oregon, aux Etats-Unis. J’invite fraternellement les évêques à étudier avec attention ces considérations.

 

A ce stade, il me paraît utile de rappeler ce que j’ai déjà dit ailleurs : le pape François m’a demandé de continuer l’œuvre liturgique entreprise par Benoît XVI. (cf le message à la conférence Sacra Liturgia de 2015 à New York, aux Etats-Unis). Ce n’est pas parce que nous avons un nouveau pape que la vision de son prédécesseur est invalidée. Tout au contraire, le Saint-Père a un immense respect pour la vision liturgique et les mesures mises en œuvre par le pape Benoît XVI, dans la fidélité scrupuleuse aux intentions et aux objectifs des pères du concile.

 

Avant de conclure, permettez-moi de mentionner d’autres manières, plus modestes, de contribuer à une mise en œuvre plus fidèle de Sacrosanctum Concilium. La première est que nous devons chanter la liturgie, c’est-à-dire chanter les textes liturgiques, respecter les traditions liturgiques de l’Eglise et apprécier le vaste trésor de la musique sacrée qui est le nôtre, en particulier la musique propre du rite romain, à savoir le chant grégorien.

 

Nous devons trouver un bon équilibrer entre les langues vernaculaires et l’usage du latin dans la liturgie. Le concile n’avait jamais eu l’intention que le rite romain fût exclusivement célébré en langue vernaculaire. [NDLR. Constitution sur la Sainte Liturgie "Sacrosanctum Concilium", paragraphe 36 : "La langue liturgique. 1. L’usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins."] Mais il avait l’intention d’accroître son usage, en particulier pour les lectures. Aujourd’hui, il devrait être possible, en particulier avec les moyens d’impression modernes, de faciliter la compréhension de tous quand le latin est utilisé dans la liturgie eucharistique. Le latin est aussi particulièrement approprié pour les rassemblements internationaux, lorsque la langue vernaculaire n’est pas comprise par beaucoup. Evidemment, lorsque la langue vernaculaire est utilisée, elle doit être une traduction fidèle de l’original en latin, comme le pape François me l’a récemment réaffirmé.

 

Le silence en liturgieNous devons nous assurer que l’adoration est au cœur de nos célébrations liturgiques. Trop souvent, nous n’allons pas de la célébration vers l’adoration. Or, si nous ne le faisons pas, j’ai peur que nous ne participions pas toujours pleinement et intérieurement à la liturgie. Deux dispositions physiques sont utiles, et même indispensables. La première est le silence. Si je ne suis jamais en silence, si la liturgie ne me donne pas d’espace pour prier en silence et contempler, comment puis-je adorer le Christ ? Comment puis le rejoindre dans mon cœur et dans mon âme ? Le silence est très important, et pas uniquement avant ou après la liturgie. [NDLR. Constitution sur la Sainte Liturgie "Sacrosanctum Concilium", paragraphe 30 : "On observera aussi en son temps un silence sacré."]

 

Il en va de même pour l’agenouillement lors de la consécration (à moins d’être malade) : il est essentiel. En Occident, c’est un acte physique d’adoration qui nous humilie devant notre Seigneur et Dieu. C’est en soi un acte de prière. Là où l’agenouillement et la génuflexion ont disparu de la liturgie, ils doivent être rétablis, en particulier pour la réception de notre Seigneur dans la sainte communion. Chers prêtres, chaque fois qu’il est possible, avec la prudence pastorale dont j’ai parlé plus haut, formez vos fidèles à ce bel acte d’adoration et d’amour. Agenouillons-nous pour adorer et aimer le Seigneur dans l’Eucharistie à nouveau !

 

S’agissant de la réception de la Sainte Communion en s’agenouillant, je voudrais rappeler la lettre de 2002 de la congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements, laquelle rend clair que « tout refus de la Sainte Communion à un fidèle à cause de son agenouillement [est] une grave violation de l’un des droits les plus fondamentaux des fidèles » (Lettre, 1er juillet 2002, Notitiae, n. 436, novembre-décembre, p. 583, traduction libre).

 

Veiller à l’habillement convenable de tous les ministres de la liturgie dans le sanctuaire, y compris les lecteurs, est aussi très important, si nous voulons que ceux-ci soient considérés comme d’authentiques ministres. Ces services doivent être remplis avec la bienséance due à la sainte liturgie, et les ministres eux-mêmes doivent montrer la révérence convenable pour les mystères qu’ils servent.

 

Voilà quelques suggestions : je suis certain que beaucoup d’autres pourraient être faites. Je vous les présente comme autant de manières possibles d’aller de l’avant vers « une manière digne de célébrer la liturgie, tant dans sa forme extérieure que dans les dispositions intérieures qu’elle appelle », qui était bien sûr le souhait exprimé par le cardinal Ratzinger au début de son grand ouvrage L’Esprit de la liturgie (Joseph Ratzinger, L’Esprit de la liturgie, Ad Solem, Genève 2001, p.10). Je vous encourage à faire tout votre possible pour réaliser ce but qui est en parfaite cohérence avec celui de la constitution sur la sainte liturgie du concile Vatican II. »

Messe ad Orientem par le Cardinal R. Sarah (Sacra Liturgia UK - 06-07-2016)

Messe ad Orientem par le Cardinal R. Sarah (Sacra Liturgia UK - 06-07-2016)

Les photos de la Messe ad orientem du Cardinal R. Sarah à Londres le 06-07-2016 (Sacra Liturgia 2016)

 

Le site Sacra Liturgia a publié le 11 juillet le texte officiel et intégral en français de l'Allocution d'ouverture de son Eminence le cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements, lors de la Conférence Sacra Liturgia 2016 à Londres (Royaume-Uni), le 5 juillet 2016.

 

Appel solennel du Cardinal Sarah pour tous les prêtres à célébrer ad orientem à partir de l'Avent 2016
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