En lavant les pieds à trois musulmans au cours de la liturgie du jeudi saint, le Pape François a désobéi à ses propres directives, comme pour bien montrer que, désormais, les textes magistériels pouvaient être interprétés selon le bon vouloir de chacun.
En effet, le décret qu’il a lui-même promulgué au début du Carême et qui concerne les modifications apportées au rite du “mandatum” précise que l’on peut laver les pieds de toute personne appartenant au “peuple de Dieu”.
La Constitution “Lumen Gentium” (chap. 9) de Vatican II et le Catéchisme de l’Eglise catholique (nn. 781-782) précisent ce qu’il faut entendre par “peuple de Dieu”.
Il apparaît très clairement, à la lecture de ces documents, que les musulmans ne font pas partie de ce peuple.
Nous avons donc un Pape qui, en s'écartant de ses propres directives, permet de présenter la désobéissance comme modèle. C’est peut-être une première dans l’histoire de l’Eglise.